Tous unis contre le raciste Donald Trump



Pour l’écrivain Vargas Llosa, Donald Trump est « un clown, un démagogue et un raciste »Pour l’écrivain Vargas Llosa, Donald Trump est « un clown, un démagogue et un raciste »

L’écrivain Mario Vargas Llosa, dont le Magazine Littéraire a publié ce mois-ci un entretien exclusif, a récemment pointé du doigt Donald Trump. Selon lui, un « clown » et un raciste » qui mènerait le Parti Républicain à sa perte au cas où sa candidature aux présidentielles américaines serait retenue.

« Les Etats-Unis sont un pays trop important pour se permettre d’avoir comme président un clown, démagogue et raciste, tel que Mr Trump, » a déclaré le 21 février dernier, à Madrid, le Prix Nobel 2010 de littérature péruvien à l’occasion de la parution de son nouveau roman Cinco Esquinas (« cinq quartiers »). « Je ne crois pas que Trump puisse être candidat ni aller à la maison blanche.

Je ne crois pas que le Parti républicain le permettra, mais sa popularité me paraît très inquiétante, et démontre en tout cas qu’aucun pays, pas même les Etats-Unis, n’est à l’abri du populisme. » Pour rappel Donald Trump, favori des primaires républicaines, a pour projet de construire un mur le long de la frontière américaine avec le Mexique (qu’il espère faire financer par le gouvernement mexicain), ainsi que de rapatrier 11 millions d’immigrants illégaux.
Mario Vargas Llosa s’est aussi exprimé sur la candidature à la présidentielle péruvienne de Keiko Fujimori, fille de l’ancien président Alberto Fujimori, qui avait battu Mario Vargas Llosa aux élections de 1990, et avait été condamné, en en 2009, à 25 ans de prison.

« Les dictatures laissent toujours un sillage. Keiko Fujimori représente la survivance de la tyrannie, un retour à la dictature dans un pays revenu à la vie démocratique. Le fujimorisme a duré longtemps parce que les fujimoristes ont volé, de manière scandaleuse, des milliards de dollars. Les revoir sur des affiches dans les rues péruviennes, adressant leur propagande au petit peuple, est à la fois cynique et obscène. Il serait bien triste que la candidate Keiko Fujimori soit élue car, elle représente Alberto Fujimori. Il survit à travers sa candidature. »

En route vers la présidentielle américaine

« Donald Trump est un imposteur » – Mitt Romney

Donald Trump prend les Américains pour des « poires » et il faut à tout prix barrer la route à cet « imposteur » avant qu’il devienne le candidat républicain en vue de l’élection présidentielle, a plaidé l’ex-candidat du parti à la Maison-Blanche en 2012, Mitt Romney, jeudi avant-midi à Salt Lake City, en Utah.

Un texte de François MessierTwitterCourriel

Dans ce discours aux allures de réquisitoire, M. Romney a invité les militants du Grand Old Party à appuyer une personne qui est susceptible de l’emporter contre la démocrate Hillary Clinton, largement en avance sur son adversaire Bernie Sanders, et qui représente les valeurs du Parti républicain.

Il n’a cependant appuyé aucun des opposants de M. Trump toujours en lice, soit Ted Cruz, Marco Rubio ou John Kasich. « L’un de ces hommes devrait être notre candidat », s’est-il contenté de dire.

L’ancien gouverneur du Massachusetts n’a pas mis de gants blancs pour s’attaquer au milliardaire new-yorkais. Il a dénoncé ses piètres connaissances du milieu des affaires, ses propositions en matière de politique étrangère, mais aussi son tempérament, son jugement, sa vulgarité et ses mensonges.

« Ses politiques intérieures nous mèneraient à la récession. Ses politiques étrangères rendraient les États-Unis moins sûrs. Il n’a ni le tempérament ni le jugement pour être président. Et ses qualités personnelles feraient en sorte que les États-Unis cesseraient d’être une cité qui brille sur la colline. »

— Mitt Romney, ex-candidat républicain à la présidence

« Ce n’est pas un génie des affaires », a notamment lancé Mitt Romney, après avoir énuméré les déboires de certaines entreprises de Donald Trump au fil du temps. Sa nomination serait « mauvaise pour les travailleurs et les entreprises », a-t-il dit, ses politiques économiques étant susceptibles d’entraîner une « récession prolongée ».

« Il n’est pas très futé en matière de politique étrangère, a-t-il encore déclaré. Donald Trump dit qu’il admire Vladimir Poutine, et il a accusé George W. Bush d’être un menteur. C’est un exemple tordu du mal qui l’emporte sur le bien. »

Il a dénoncé le fait que Donald Trump ait évoqué l’idée de laisser le groupe armé État islamique prendre la Syrie. « De l’insouciance à l’extrême », a dit Mitt Romney, en accusant le milliardaire de nuire à la sécurité des États-Unis.

Il a aussi soutenu que la perspective d’une nomination de Donald Trump « alarme les alliés » des États-Unis et qu’il a « insulté tous les musulmans » du monde en proposant de les empêcher de venir aux États-Unis.

Donald Trump « n’a pas le tempérament » pour être le leader du monde libre, a encore asséné M. Romney, qui l’a accusé de faire de l’intimidation et d’être cupide et misogyne, entre autres. « Comment réagiriez-vous si vos enfants agissaient comme ça? » a-t-il lancé.

Depuis le début de la course, M. Trump s’est moqué d’un reporter handicapé, a évoqué le cycle menstruel d’une journaliste pour la discréditer, s’est moqué de l’apparence d’une autre candidate républicaine, s’est vanté de ses aventures extraconjugales, sans compter qu’il est vulgaire, a rappelé M. Romney.

L’ancien candidat républicain a aussi mis au défi Donald Trump de publier sa déclaration d’impôts – ce qu’il refuse de faire – et de dévoiler ce qu’il a dit dans une récente rencontre éditoriale avec le New York Times.

Le discours de M. Romney, livré depuis Salt Lake City, en Utah, a été prononcé à quelques heures d’un nouveau débat sur Fox News entre Trump et ses trois derniers rivaux, Marco Rubio, Ted Cruz et John Kasich, le premier depuis le super mardi.

Il est de notoriété publique que l’establishment républicain cherche à freiner l’ascension de Donald Trump vers l’investiture pour l’élection présidentielle de novembre, en vain jusqu’ici.

Sur les médias sociaux, Mitt Romney avait récemment critiqué Donald Trump sur deux aspects : son refus de divulguer ses rapports d’impôt et sa difficulté apparente, lors d’une entrevue dimanche sur CNN, à désavouer le soutien que lui a apporté David Duke, un ancien gourou du Ku Klux Klan.

Trump réplique

Dans un discours électoral prononcé en début d’après-midi à Portland, au Maine, le principal intéressé s’est moqué de la sortie « sans importance » de Mitt Romney, qu’il a descendu en flammes pour sa campagne de 2012, « la pire qu’on n’ait jamais vue », a-t-il dit.

Donald Trump a convenu qu’il avait appuyé Mitt Romney à cette époque, ce dernier l’ayant « supplié » de le faire. « J’aurais pu lui dire : “à genoux”, et il l’aurait fait », a-t-il ajouté. Malheureusement, « il a lamentablement échoué », a-t-il déclaré, qualifiant sa campagne de « catastrophe » et de « désastre ».

Le candidat républicain a soutenu que Mitt Romney avait finalement décidé de ne pas se présenter cette année parce qu’il avait eu peur de l’affronter. « Il se serait fait battre de façon décisive, a-t-il avancé. Il n’a pas ce qu’il faut pour être président. »

M. Trump a tout de même répondu à certaines des attaques de Mitt Romney. Il a minimisé les déboires qu’il a pu avoir dans le passé, faisant plutôt valoir ses réussites, notamment dans le domaine de l’immobilier.

« J’ai fait tellement plus d’argent que lui », a-t-il raillé, en arguant notamment qu’un seul de ses magasins – celui de Gucci, à New York – vaut plus que toute la fortune de Mitt Romney, pourtant multimillionnaire.

Il a aussi minimisé l’importance de présenter sa déclaration d’impôts. Selon lui, les gens devraient plutôt consulter les états financiers qu’il a déjà déposés à la Commission fédérale électorale.

Les échanges acerbes entre les deux hommes contrastent avec ceux constatés en 2012. Mitt Romney avait encensé M. Trump, qui lui avait retourné les compliments, en affirmant que Mitt Romney était « dur et intelligent », et qu’il « n’allait pas permettre que de mauvaises choses continuent d’arriver ».

Dans une entrevue donnée plus tôt à MSNBC jeudi matin, Donald Trump s’est en outre plaint du déferlement d’annonces publicitaires payées selon lui par l’establishment du Parti républicain pour le critiquer. « C’est vraiment injuste », a-t-il dit.

Il a menacé une fois de plus de se présenter comme indépendant. « Si je quitte, si je pars, peu importe que ce soit pour être indépendant, ce que je pourrais faire – en fait, je pourrais le faire ou non – si je pars, je vous le dis, ces millions de gens qui se sont joints à moi, ils vont tous venir avec moi. »

George Clooney : «Donald Trump est un fasciste xénophobe»

Lors d’une interview accordée au journal britannique The Guardian, l’acteur à l’affiche du film Avé, César! est revenu sur les primaires américaines et n’a pas mâché ses mots envers le candidat républicain.

«Donald Trump, tu n’es pas Dieu». Après cette déclaration acérée de la chanteuse Miley Cyrus, c’est au tour de George Clooney de critiquer vertement le candidat en lice à la Maison Blanche, dans une interview au quotidien anglais The Guardian.

«Donald Trump n’est qu’un opportuniste mais surtout un fasciste, un fasciste xénophobe», affirme George Clooney. «L’idée que nous devons interdire les musulmans de notre pays ou construire un mur pour empêcher les 12 millions de Mexicains de franchir notre frontière est totalement fantaisiste.»

L’acteur se souvient notamment de sa première rencontre avec l’homme politique. Une entrevue pour le moins étrange qui a renforcé son opinion sur Donald Trump. «J’étais assis dans la même loge et nous avons discuté un court instant. Puis, il s’est mis à imiter Larry King et m’a soudainement traité de nain alors que j’étais juste à côté de lui!»

Démocrate convaincu, George Clooney a déclaré soutenir sans réserve Hillary Clinton: «Je vais lever des fonds pour elle.» En 2012, l’acteur était parvenu, en une seule nuit, à réunir plus de douze millions de dollars en faveur du candidat, Barack Obama.

Il appuie également la candidature de Bernie Sanders, autre prétendant démocrate à la Maison Blanche, pour qui le comédien a beaucoup d’estime. «Je suis très heureux qu’il fasse partie du débat. Ses idées élèvent les discussions politiques», a-t-il conclu.

Adele interdit à Donald Trump l’utilisation de ses chansons
Le milliardaire américain, candidat à l’investiture républicaine, diffuse fréquemment l’artiste britannique dans ses meetings de campagne. Une habitude qui l’a finalement poussée à réagir.

La diva britannique Adele, artiste au sommet des palmarès avec sa chanson Hello, s’est opposée le 1er février à la diffusion de l’une des chansons lors des rassemblements du candidat à la Maison Blanche Donald Trump.

Le milliardaire américain, un fan présumé d’Adele qu’il avait vue en spectacle récemment à New York, fait régulièrement jouer le tube Rolling in the Deep dans ses meetings politiques au grand dam de la principale intéressée.

Au premier jour du marathon des primaires américaines, au cours duquel les partisans des partis démocrate et républicain choisissent leur candidat respectif à la présidentielle de novembre, Adele a mis de la distance avec le candidat Trump sans le nommer.
Avant Adele, Neil Young et REM…

«Adele n’a pas donné son autorisation à l’usage de ses chansons dans des rassemblements politiques», a souligné dans un communiqué le porte-parole de l’artiste qui a atteint le plus rapidement le milliard de vues sur YouTube avec sa ballade romantique Hello, un clip réalisé par le cinéaste québécois Xavier Dolan.

La chanteuse avait déjà fait état de ses sympathies envers le Labour, le grand parti de centre-gauche britannique, mais s’est aussi prononcée contre des impôts trop élevés pour les riches depuis qu’elle a connu la gloire, une mesure aussi décriée sur la scène américaine par Donald Trump.

Aux États-Unis, la classe politique, et plus souvent la droite, a souvent été critiquée pour jouer des œuvres musicales lors de ses rassemblements sans le consentement des artistes concernés. Plus tôt dans la course à l’investiture républicaine, Donald Trump avait d’ailleurs utilisé Rockin’ in the Free world de Neil Young et It’s the world as we know it du trio REM, suscitant l’ire de ces artistes qui ne veulent pas être associés, de près comme de loin, à sa campagne.

Posted by on Mar 4 2016. Filed under Blog, Edito, Forum, Monde. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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