Itinéraire et persévérance d’un enfant pauvre de Baie-du-Tombeau… Leevy Frivet – des Dockers Flats au Prime Minister’s Office



Il est né dans un quartier défavorisé de la banlieue de Port-Louis. Il est intelligent. Le moins que l’on puisse dire c’est que son parcours et éloquent et impressionnant. Sa compétence a été reconnue au ministère du Travail, des Relations industrielles et de l’Emploi et aujourd’hui il est appelé à occuper un poste de conseiller au Bureau du Premier ministre. Il a connu un long cheminement pour arriver là où il est aujourd’hui. Pour beaucoup de personnes, sa nomination demeure une grande surprise. Il, ce n’est nul autre que Leevy Frivet, qui est aussi journaliste.

C’est avec beaucoup de tristesse, du regret et de nostalgie qu’il raconte que son père est décédé à cause de la drogue. Mais, c’est grâce à la prière, dira-t-il, que sa mère avait cessé d’en consommer.

«Je crois dans la bénédiction quand nous honorons nos parents. Je suis très fier de mes parents bien qu’ils se trouvaient dans l’enfer de la drogue. Ce sont eux qui m’ont mis au monde, peu importe s’ils étaient victimes de fléaux. Je ne les ai jamais jugés. J’ai un pincement au cœur car mon père n’est plus de ce monde. Mais je suis content de partager mes moments de bonheur avec ma maman que j’aime beaucoup», ajoute-t-il.

Journaliste par pure coïncidence

Né en novembre 1980 aux Dockers Flats, dans le quartier de Baie-du-Tombeau et dans une famille de toxicomanes, il s’est retrouvé seul à l’âge 10 ans, car ses parents étaient divorcés. Il a grandi avec son grand-père, un veuf, retraité mais alcoolique.

Après ses études primaires, il a fréquenté le collège Alpha à Port-Louis. Pour se rendre au collège, il arpentait la route de Baie-du-Tombeau tôt le matin. Et les après-midi, après les heures de classe, ses amis, qu’il ne peut oublier, se cotisaient pour lui payer les frais d’autobus afin qu’il puisse rentrer chez lui.

Leevy Frivet laisse entendre que c’est par pure coïncidence qu’il est devenu journaliste. En l’an 2000, il a travaillé au Républicain de Vine Ramnauth (aujourd’hui journaliste au Defi Group). Avec un pincement au cœur, il dira : «Mo finn travay kom helper à lizinn St Malo et kom fleris lari Bourbon, à Port-Louis. Mo ti pé gayn Rs 50 par zour pou mo viv. Mo finn travay osi pou General Construction, qui ti pé met bann tiyo toutàlégou Baie-du-Tombeau.

«Ene zour mo ti pé bat siman dan lakour Vine Ramnauth, qui ti pé abite oposé Dockers Flats. Li dir moi si mo intéresé, vinn travay avek li dan so biro (Le Républicain) qui ti lari Desforges. Tou lematin mo ti pé livré zournal dan tou bann ministèr. Aprè petit à petit Vine Ramnauth et Robert Ng (Le Quotidien) zot finn eksplik mwa koma ékrir bann lartik.»

Reconnaissance envers Vine Ramnauth et Robert Ng

Il se rappelle encore que Vine Ramnauth et Robert Ng lui avaient demandé d’aller couvrir une conférence de presse car les journalistes du Républicain étaient tous absents. À partir de là, ces derniers l’ont encouragé à poursuivre une carrière de journaliste. Déterminé et motivé, il se rendait tous les jours aux tribunaux de Port-Louis pour couvrir les procès en cours. Peu après, il devait travailler pour le Quotidien de Robert Ng.

«C’est avec lui que j’ai vraiment appris comment être journaliste tout en restant humble et en touchant un petit salaire. Roberg Ng m’a permis de travailler comme part-time journaliste pour d’autres journaux et au fil des mois, mes compétences étaient reconnues. Mon dévouement et mon expérience dans le domaine du judiciaire m’ont grandement aidé pour travailler pour plusieurs quotidiens et hebdomadaires, dont L’Hebdo, Le Dimanche, News on Sunday, Capital et 24 Info, mais aussi Radio Plus et Radio One. Je suis devenu également rédacteur en chef de Minority Voice.»

Durant ses moments de galères, Leevy Frivet avait écrit à plusieurs personnalités. Un seul lui a tendu la main et l’a aidé. « Je lui serais éternellement reconnaissant », nous a-t-il affirmé.

En décembre 2014, Leevy Frivet a été nommé comme attaché de presse au ministère du Travail, des Relations industrielles et de l’Emploi. «Je suis très reconnaissant envers le ministre Soodesh Callichurn car c’est grâce à lui que j’ai su développer mes compétences, ce qui m’a aujourd’hui permis de travailler au Prime Minister’s Office (PMO)», a-t-il dit. Et d’ajouter que «Mo pa krwar dan la sans, mo krwar dan la gras de Dieu. Selon moi la gras de Dieu se gayn kiksoz ki mo pa mérité. Dan Dockers Flat kot mo resté, pa mo tousel ki ènn zanfan ki ti pé gayn problèm avek bann droger ek papa ek mama divorsé. Ti éna lezot zanfan osi ki tipé soufer kouma mwa. Me BonDie finn fer mwa gras. Li finn tir mwa dan Dockers Flats et li finn amèn mwa au PMO.»

Soutien de sa femme -Sissy

Marié à une Malgache (Sissy), le couple a un fils qui est, aujourd’hui, âgé de trois ans. Sa femme est une fervente croyante. Le nouveau conseiller du Bureau du Premier ministre affirmera également que son épouse, qui l’a toujours soutenu, est fière de son parcours. Il ajoutera aussi que : «Mo fam ek mwa nou pa galoup deryèr larzan ki ènn detay pou nou. Nou pa atasé avek larzan. Nou kontan partaz bann valer imenn ansam. Mo ankor rapel ki kan mo ti pé gayn Rs 7 500 et ki nou ti bizin pey Rs 5 000 lwaye, mo madam zame ti pé pleyné parski nou toulede kont bokou lor lagras de Dieu pou nou viv».

Rêve de devenir avocat

Leevy Frivet, qui suit des cours à distance et qui ambitionne de devenir avocat, remercie du fond du cœur le Premier ministre, Pravind Jugnauth. «Je suis très redevable envers lui car c’est lui qui a décidé que je fasse partie de son équipe au PMO. Vraiment je suis très honoré et c’est un grand privilège de travailler au Bureau du Premier ministre. Je n’épargnerai aucun effort pour répondre aux attentes. J’ai hâte de travailler et connaître mes nouveaux amis», dira le jeune conseiller qui ajoute «Mem si mo pou travay au PMO, mo pou res momem e mo pou touzour dir seki mo pansé».

source: Le Xournal

Posted by on Feb 15 2017. Filed under Actualités, En Direct, Featured, Opinion. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

1 Comment for “Itinéraire et persévérance d’un enfant pauvre de Baie-du-Tombeau… Leevy Frivet – des Dockers Flats au Prime Minister’s Office”

  1. Brigitte

    En ce temps là de la naissance de Leevy. Dockers Flat n’étais jamais un cartier défavorisés comme vous le décrivez. Il existaient bien bien-sûr endroit défavorisés comme Roche Bois, montainlong Trioley ainsi de suite dont les deux dernier on en parlaient presque jamais an public. Helas pour Rochebois et ces habitants qui sont moin aiment par ce gouvernement qui devienne unclassement non favorises dans la Capitale. A ce temps là Dockers Flat était un petit paradis entre Roche bois et Trioley. Un petit paradis dont nos parents travaillent aux Dock les enfants ellernt à l’école et au college. L’école de la baie du tombeau était la class et mu j’étais très fière d’être un parmi ces élèves avec des profs avec des belles engagement. Dans la cour de dockers flats nous avions des grands jardins avec des arbres magnifique qui fleurissent des toutes les couleurs, nous avion des jardiniers 5 jours sur sept qui s’en occupe. Des gardiens qui nous donne de là sécurités 7/7 Des camions des saletés qui viennes 6/7. Des voisins qui sont comme des membres de la famille. En gros vivions heureux à Dockersflat pendant nos enfance par les l’aides du Leeders de messieurs #ElizerFrançois (Je fréquentais son college de St à John qui se trouvait à Beau Bassin) Mr #GaetanDuval (qui était un favorit de la mère. Et nous spectaculaire des Leeders notre génie des politiciens Mr #PaulBerenger Se sont des personnes uniques qui n’acceptaient PAS des mots comme par examples des cartiers défavorisés dans notre toute petite et très belle île. Qui voulaient que chaque Mauricien et Mauriceinne soit de citoyen tous les les autres qui ont dès même besoin.d’être vu. De la justice. Aimes et d’êtres aimés,de l’éducations de la santé du travail et l’encouragent.
    Avec les temps le gouvernement change et tout a changé. Les pouvres des Trioley Montainlong vivent à la faveur du gouvernement. Ils deviennes enrichies pour l’industrie de tourisme et on oublie tous. Leurs enfants prennent la bar ou front gouvernemental et replient leurs poches. Là misères s’expande de Roche bois à la baie du tombeau et tou tombe. Nos parents perdent leurs travail. Les évents vont plus au college. On déplace les gens d’une île à l’autres contre leurs volontés . Tout change, tous s’enpire,la description de non favorises reste permanentement. A la fin je reconnaît plus le coin de mon enfance. Oh mon Dieu, quelle changement qu’elle misère. Quelle laisser aller. Ça fait cessé les cœur et é plus les politiciens et les journalistes écrivent encore que DockersFlats un quartier défavorisé de la banlieue de Portlouis. Es que vous n’avez pas de vous même. Honte de nous avoir laisser aller, de ne nous avoirs pas pris en considération de nous avoir lèpres er de nous besoins et nous défavorisent colle citoyen de île Maurice. Oui. Nous sommes aujourd’hui miniory voice et je me demande quand l’a justice reingera sur cette île pourri par là discriminations des ces inhabitants. Nous enfants des des esclaves et des esclaves qui se sont fait déchaînées plus des centaines d’années nous nous sentons encore enchaînés par l’esprit set au cœur, grâce à autres qui nous traitent comme des défavorisé. Ce mots ces quartier ne devaient pas exister sur notre toute petite île très belle où il y a la grande richesses pour chaqu’un de nous si on nous donne le moyen , la possibilité d’avancer, le courage l’amour le droit de l’homme la justice ainsi de suite. Tous cela nous manquent énormément. Ce qui nous reste c’est le chaos. On ne veux pas de ça. Sauve nous de la drogues, la misère, la négligence. Vive mains propres.

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