Partielle au No.18… Tania Diolle : Honnêteté, intelligence, innocence et fraîcheur



La campagne électorale dans le cadre de l’élection partielle au No.18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes) amorce son dernier virage. Les différents états-majors politiques effectuent les derniers réglages et peaufinent leurs stratégies tout en faisant le point sur ce qui a marché et sur les manquements de leurs campagnes respectives.

Sur le terrain, les partis politiques traditionnels, mis à part le fait qu’ils disposent d’énormes moyens financiers pouvant orner toutes les allées et artères de Belle-Rose/Quatre-Bornes avec leurs banderoles, oriflammes, affiches et posters géants, ils se retrouvent face à des difficultés extraordinaires pour convaincre l’électorat sur le bien fondé de leurs actions et programme politique.

C’est ainsi que le weekend dernier – ce qui n’est nullement un hasard non plus – on a vu un journal qui prétend faire la leçon aux autres pondre un article sur la prétendue cote des différents candidats de cette partielle auprès des bookmakers. Sans aucun doute dans une tentative désespérée, soit de booster la campagne d’un des protagonistes ou d’attirer de la sympathie envers un ou une candidate en particulier.

Ce subterfuge est archi-connu et nous l’avons maintes fois dénoncé autrefois, mais certains ne veulent pas se débarrasser de leurs vilaines habitudes et nous laissons le soin aux Mauriciens de juger.

Par ailleurs, s’il y une candidate qui se démarque et qui mérite toute notre attention, c’est bien Tania Diolle, la représentante du Mouvement Patriotique. Son courage, sa fraîcheur et son approche dans cette campagne est très salutaire à un moment ou une majorité de Mauriciens réclame haut et fort un renouvellement de la classe politique et la fin de l’ère des dinosaures. Soulignons en passant que sur ce plan, il n’y que le MSM qui a osé lors des dernières élections générales, et qui n’a pas hésité à mi-mandat, de propulser son leader Pravind Jugnauth à la tête du gouvernement en remplacement du vieux renard, sir Anerood Jugnauth.

Depuis que Tania Diolle s’est jetée dans la partie, les données ont changé. Ceux qui pensaient avoir la voie libre pour imposer une fois de plus la pensée unique se sont mordus les doigts et n’en finissent pas de supplier le ciel que cette élection se termine parce que chaque jour qui passe, ils perdent de plus en plus de terrain au profit de la candidate du Mouvement Patriotique.

Ex-chargée de cours à l’Université de Maurice, Tania Diolle a eu le courage de se lancer face à des ténors qui occupent le devant de la scène politique de notre pays depuis des décennies. Sachant très bien qu’elle n’aura pas la partie facile, elle ne s’est toutefois pas laissée décourager devant l’ampleur de la tâche. Ancienne membre et conseillère municipale du Mouvement Militant Mauricien, également dans la ville des Fleurs, elle sait à quoi s’attendre.

En parcourant la liste des candidats et après analyses de la campagne des uns et des autres sur le terrain, nous pouvons sans nous tromper affirmer aujourd’hui que Tania Diolle mérite amplement la confiance de l’électorat. Non seulement parce qu’elle est jeune et qu’elle apporte de la fraîcheur, mais parce qu’elle a des idées claires et révolutionnaires qui vont justement dans cette mouvance nouvelle et moderne de nos jours.

«À Maurice, il existe des problèmes systémiques. Il y a des manquements dans le système électoral et parlementaire. Ces manquements donnent une certaine liberté aux politiciens et ils se permettent ainsi de faire du n’importe quoi. Mais ce n’est pas quelque chose d’irréversible. N’empêche que si cela perdure, nous pourrions faire face à des problèmes plus graves. Nous avons pu voir comment certains pays d’Afrique sont devenus des dictatures. Chez nous, ces manquements permettent aussi de constater les abus sans qu’il y ait malheureusement des sanctions. Bien souvent, nous avons l’impression qu’à Maurice, tout n’est qu’un jeu du pouvoir » disait-elle récemment à un confrère.

Les Mauriciens en ont marre des partis politiques traditionnels qui polluent l’atmosphère et n’apporte rien de nouveau dans le débat politique. Samedi dernier, pris de panique et poussé dans ses derniers retranchements, Navin Ramgoolam est venu de l’avant pour promettre qu’une fois au pouvoir il apportera une loi anti-transfuge.

Le Parti Travailliste a passé neuf longues années ininterrompues au pouvoir et après avoir accueilli des transfuges en son sein, Jim Seetaram, Mireille Martin, Pratibha Bholah et Michael Sik Yuen, voilà que c’est dans l’opposition et dans le cadre d’une élection, où son candidat n’arrive pas à décoller que l’ancien Premier ministre ose prétendre que la prochaine fois, il veillera qu’une loi anti-transfuge soit votée à l’Assemblée nationale.

C’est ce genre de bêtise et de comportement qui dégoute les Mauriciens et qui fait que Tania Diolle soit accueillie aussi chaleureusement par les habitants de Belle-Rose/Quatre-Bornes. Elle ne fait pas de promesse en l’air, ne souhaite pas réinventer tout le système, ne fait pas de discours à dormir debout, ni ne promet la lune, le ciel et les étoiles aux électeurs. « Si les jeunes politiciens commencent à apporter ce changement, nous pouvons rendre le système obsolète. On n’est pas tout le temps obligé de dénigrer un adversaire. Cela ne mène à rien. Je suis d’avis qu’on peut faire de la politique sans avoir besoin de toujours se chamailler. Si les autres ne le font pas, il faut que quelqu’un le fasse. Et si à l’avenir, nous arrivons à adopter ce changement, nous allons faire une grande différente et rendre l’ancien système obsolète et ridicule », affirme-t-elle.

La preuve que Tania Diolle fait la différence sur le terrain réside dans le fait que pas plus tard que cette semaine, le MMM et le Parti Travailliste ont du faire appel à la Voice of Hindu pour un coup de main. Arvin Boolell s’est même affiché aux cotés des dirigeants de la Voice of Hindu mardi dernier lors d’un congrès à La Source.

Une fois n’est pas coutume, quand le terrain glisse on fait appel aux vieux réflexes communaux du passé pour tenter de monter la pente. Pour sa part Tania Diolle a soutenu avec force que, quel que soit l’issue des résultats au no.18, elle s’engage à poursuivre le travail politique au minimum pour les dix prochaines années. « Je suis motivée et je compte travailler très dur pour convaincre l’électorat et aussi accepter les gens comme ils sont. Je débute et j’ai encore beaucoup à apprendre. Je suis convaincue qu’il existe une autre façon de faire de la politique au lieu d’agir par malhonnêteté et dénigrer autrui », estime-t-elle.

Faire la politique autrement, agir avec responsabilité sans arrogance, mais dans la transparence, c’est ce que demande au minimum les Mauriciens qui, après cinquante ans, sont prêts à faire confiance à une nouvelle génération de politiciens. Il suffit de leur offrir ce choix.

 

Terra Del Fuego

Posted by on Dec 6 2017. Filed under Featured, Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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