Ronaldo, Real à la turinoise, failles mentales : le PSG est face à une montagne avec le Real
LIGUE DES CHAMPIONS – Opposé au Real Madrid, double tenant du titre, en huitième de finale de la C1 en février et mars prochain, le Paris Saint-Germain a hérité du pire tirage possible. Un tirage qui devra le faire sortir de sa zone de confort.
Cristiano Ronaldo, une machine de guerre taillée pour la C1
Sortir une individualité d’un collectif est à priori une énorme erreur. Sauf que l’individualité en question se nomme Cristiano Ronaldo. Sacré pour la cinquième fois de sa carrière Ballon d’Or, la semaine dernière à Paris, le CV du Portugais n’est plus à présenter. Il parle de lui-même. C’est celui d’un alien qui dépasse n’importe quel cadre. Le capitaine de la sélection portugaise reste plus que jamais la menace N.1 pour tout club aspirant à quelque chose dans cette Ligue des champions et le PSG a toutes les raisons au monde de se méfier. Tous les grands d’Europe passés à la moulinette ces dernières saisons vous le diront : il est impossible à contrôler. A 32 ans, et en pleine gestion de son début de fin de carrière, son imprévisibilité fait sa force. Avec lui, la notion de match à domicile et à l’extérieur n’a plus aucune signification (5 buts sur 9 marqués à l’extérieur cette saison). Bernabeu, le Parc des Princes, oubliez ces noms avec lui.
Contrairement aux idées reçues, la volonté de gagner de l’attaquant madrilène ne détruit elle aucun collectif. Elle aspire au contraire : à se surpasser. La finale de l’Euro 2016 en a été le meilleur exemple qui soit. Quatre fois vainqueur de la compétition (2008, 2014, 2016, 2017), Ronaldo est le leader idéal pour jouer en Europe car c’est un homme qui se nourrit de ses conquêtes sportives. La soif de gagner correspond à de l’essence chez lui. La possibilité de gagner une troisième C1 de rang va vous motiver comme rarement ce champion.
CR7 sera un danger pour le Paris Saint-Germain non pas parce qu’il est Cristiano Ronaldo mais parce que le plat préféré de Ronaldo est par nature la Ligue des champions. Peu importe qu’il ait connu un début d’exercice poussif dans l’ensemble – malgré ses neuf buts inscrits en phase de groupes – le joueur de Madère est un requin. Et la phase finale de la C1 correspond à du sang dans son esprit. Le meilleur exemple de cet appétit qui va crescendo – au moment où ça compte vraiment – reste ses dix buts marqués en phase finale la saison dernière, après avoir seulement trouvé l’ouverture à deux reprises au premier tour. Le genre de performance qui vous prévient de ce que ce champion peut avoir sous le capot.