Attaques contre la Speaker Maya Hanoomanjee : voici nos réflexions !…



Par MADIBA…

…A Minority Voice, nous avons un tout autre regard sur la polémique impliquant la présidente de l’Assemblée nationale et le MMM. D’abord nous apprécions la carte de la transparence jouée en permettant que cette interpellation parlementaire figure à l’ordre du jour des travaux de l’Assemblée nationale mardi dernier.

Mais à notre humble avis, nous avons ouvert une porte qui pourrait amener demain d’autres parlementaires à tenter de poser des questions sur d’importantes fonctions constitutionnelles comme la Présidence de la République même si légalement cela n’est pas permissible.

C’est pourquoi le député Ravi Rutnah a eu raison de soulever un « point of order » pour rappeler la section 22 (n) des standings orders. C’est-à-dire (n) a question cannot be asked on a matter within the jurisdiction of Mr Speaker.

Le Parlement est l’endroit où la Speaker a une juridiction absolue.

Cette section comporte certains autres aspects intéressants que le public gagnerait à connaître.

22. Contents of Questions
(i) a question shall not contain any arguments, expressions of opinion, inferences, imputations, quotations and extracts from newspapers and periodicals, epithets or controversial, ironical or offensive expressions or hypothetical cases;

(j) a question shall not be asked which makes or implies a charge of a personal character or which reflects upon the character or conduct of persons except in their official or public capacity;

(k) a question reflecting on the character or conduct of any person whose conduct can only be challenged on a substantive motion shall not be asked;

Le Premier ministre fait ressortir que « the legislature and the executive are different chapters of our Constitution ». Selon lui, « il existe un principe constitutionnel très connu qui veut que la fonction du Speaker soit une fonction indépendante. L’exécutif ne peut interférer dans les décisions du Speaker dans l’exercice de ses fonctions. Mon intervention irait à l’encontre de ce principe », dit-il.

SAJ devait citer en exemple la Chambre des Communes, selon les lois de laquelle, les questions ayant trait au Speaker doivent être adressées au Speaker lui-même. Il a aussi cité en exemple le Lok Sabha.

«Je n’ai pas de contrôle sur les missions à l’étranger. La décision d’accepter ou de refuser une invitation revient entièrement à la Speaker. L’exécutif ne peut se mêler de cela», a-t-il indiqué.
Voici l’intégralité de cette réponse: « The Honourable Member should know that there is a separation of powers between the Executive and the Legislature. This question raises an issue which falls squarely under the control of the Legislature, which, in our constitutional set up, is independent from the Executive. Moreover, the Legislature and the Executive are subjects of different chapters of our Constitution.
« Having said so, it is a well-known constitutional principle that the office of the Speaker is independent. I have neither control nor responsibility on overseas missions, and the decision to accept or refuse an invitation to attend a conference rests solely with the Speaker acting in her wisdom, and taking into consideration different factors.
« The Executive has nothing to do and cannot interfere in the decision of the Speaker in the exercise of her duties. Therefore, my interference in matters under the control of the Speaker would be against the principle of separation of powers as enshrined in our Constitution. To this end, it is worth referring to what obtains in the UK House of Commons and the Lok Sabha. In the House of Commons, questions dealing with matters under the jurisdiction of the Speaker must be taken in private with the Speaker. In the Lok Sabha, questions on matters which come under the administrative control of the Speaker are disallowed.
« In the present case, the House may wish to know that the Speaker has used her discretion, despite the provision of our Standing Orders, to allow the Question »
, a déclaré le Premier ministre sir Anerood Jugnauth en réponse à la question d’Aadil Ameer Meea.
Pour nous, le problème est Maya Hanoomanjee. Non content qu’elle ait mis de l’ordre dans les voyages des députés, l’opposition a voulu faire croire qu’elle fait voyager son époux aux frais des contribuables. Ce qui a valu un cinglant démenti de Madame la Speaker. Son mari voyage à ses frais et ne participe aucunement à ses activités officielles.

Et comme pour rajouter une couche, le député concerné veut maintenant évoquer un surclassement de ce dernier dans l’avion. Nous n’avons pas l’information. Mais même si cela été vrai, quel mal y a-t-il à cela ? Qu’aujourd’hui en 2016, un couple ayant de longues années de mariages voyagent ensemble ne doit pas être un péché. L’un à côté de l’autre même si seule Maya Hanoomanjee y a droit.

Mais cela soulève une autre question pertinente à l’égalité du genre dont le MMM se targue souvent d’être un champion. Il existe la pratique que pour les fonctions constitutionnelles, comme le poste de Premier ministre ou de Chef de l’Etat que leurs épouses aient droit à un traitement particulier en tant que premières dames ou First Lady. Elles peuvent être accompagné aux frais de l’Etat des « Lady-in-Waiting » lorsqu’elles accompagnent leurs époux en mission à l’étranger. Ceci afin de s’occuper de leurs temps pendant que leurs chers et tendres s’adonnent à leurs occupations.

Qu’en est-il des « Premiers Gentlemen » ? Pourquoi devraient-ils être méprisés ? Pourquoi le mari de Maya Hanoomanjee ne mérite pas un peu de considération ? D’autant que lui a simplement accompagné son épouse…

A vos réflexions !!!

Posted by on Apr 6 2016. Filed under Blog, En Direct, Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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