Brutalités envers les rastas : Carton rouge à la police !



… Par MADIBA

Ce qui s’est passé vendredi au jardin de la Compagnie et devant les Casernes Centrales n’est pas aucunement des actes isolées mais le résultat d’une barbarie que les pires dictatures ne permettent plus de non jours. Il y a eu de la provocation d’une part et d’un manque de tact d’autre part. Mais nous ne pouvons admettre qu’un policier se déchaîne sur une personne en état d’arrestation.

Nous ne pouvons admettre que les rastas soient considérés comme citoyen d’une autre planète. Ailleurs, les policiers auraient été arrêtés et interdits pour usages excessifs de la force. C’est une véritable honte que certains ont projeté comme image du pays en utilisant leurs matraques. Car dans le monde entier, les rastas sont respectés. Il n’y a qu’à voir le nombre d’entre eux qui jouent dans la Premier League britannique pour s’en convaincre.

Alors que la National Human Rights Commission ne fonctionne plus, rien ne semble être fait pour éradiquer ce mal. Une situation entretenue par l’impunité, les dysfonctionnements du système et le silence. L’absence d’une culture des droits humains à Maurice y contribuerait également.

Les choses ne changent pas. Pour une raison ou une autre, il y a toujours des policiers qui sont persuadés que l’uniforme leur accorde tous les droits. N’importe qui peut faire les frais de ce système qui est pourtant régulièrement dénoncé. En ce moment, les autorités policières et politiques n’y accordent aucune attention, laissant faire les choses jusqu’au prochain drame. La question mérite d’être traitée en profondeur afin que soient trouvées de vraies solutions.

Certaines victimes subiraient aussi une torture morale et sont menacées de représailles si elles dénoncent leurs “bourreaux”. Cela expliquerait pourquoi certains cas ne sont pas rapportés, d’autant qu’il faut parfois compter plusieurs années avant que les affaires passent en cour. Le temps jouant contre les victimes, les éventuelles traces laissées peuvent disparaître. Certains policiers ont aussi adopté une méthode de “torture” qui ne laisse aucune trace. C’est alors la parole de l’accusé contre celle de la police. Certains magistrats donneraient plus de crédit à cette dernière.

Le Code pénal mauricien interdit les brutalités policières, synonymes de tortures. Pourtant, certaines failles du système judiciaire favorisent cette pratique, ce qui limite l’efficacité des institutions comme la National Human Rights Commission (NHRC) dans leur aide aux victimes.

Mario Nobin doit vite réagir. Nous sommes indignés de ce qui se passent actuellement. Ces commentaires laissés sur Facebook doivent nous interpeller :-

Ashley Victor, ex attaché de presse du DPP
Je voulais, après l’incident avec les rastas, parler de l’indifférence. Je ne savais pas où trouver la vidéo que j’ai regardée dans son intégralité il y a une dizaine d’années. L’important est là dans ces quelques minutes. Je vous laisse découvrir pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de le faire. C’est triste qu’une communauté ne se sente plus chez elle dans notre pays…

Bernard Pivot – Quel est votre définition de l’intolérance ?
Pierre Juquin – C’est le refus de reconnaître la liberté des autres, c’est-à-dire leur droit à exister différemment…
Casamayor- C’est bien simple : c’est une maladie de la différence. On passe de l’indifférence à l’opposition, et puis après on passe à l’exclusion.


Michaella Seblin, rédactrice en chef de 5 Plus Dimanche

“Peu importe la position de chacun d’entre eux sur la légalisation du cannabis, peu importe si les rastas avaient tort d’avoir brandi un plant de gandia lors de leur manifestation à Port-Louis, rien ne justifie la brutalité des policiers envers les manifestants : matraque, gaz lacrymogène, et ce malgré la présence des enfants (voir texte en page 16-17). Intolérable, triste et choquant.

Cette agressivité excessive utilisée par la force policière est hautement condamnable. Et elle ne fait pas seulement mal à ceux touchés physiquement, mais elle blesse tous les citoyens qui voient en la violence l’arme des lâches. Des lâches ceux-là qui sont incapables de répondre à une manifestation pacifique autrement que par des coups. «Aret nou me pa bat nou», demandaient pourtant les rastafaris.

C’était mal connaître ces hommes en bleu qui ont voulu donner raison à tous ces Mauriciens qui ont déjà une mauvaise image de la police. Les gouvernements changent, la police reste fidèle à sa (mauvaise) réputation. Comment ne pas continuer à s’indigner ?”

Me Dick Ng Sui Wa-avocat
Mr le Commissaire de Police est ce bien nécessaire cette approche muscle contre ceux qui vivent et pensent différemment de nous ….Que faites vous de la constitution et le Equal Opportunity Act qui protége les minorités et ceux qui clament leur différence…….est-ce ce genre d’attitude qui fait honneur a notre pays. Have restraint.

Un internaute :
mo nepli ena aucaine resP pou la force policière. devant zot caserne centrale zot reunnit zot par dizaine pou bat 1 rasta sans defence, bat madame avec matrak, avoy gaz lor zenfant. alors ki lor la gare zot p gne baT ar bne zenfant lekol pa p cav fer nanier. personelman mo encor trouve beaucoup manquement lor maniere proceder la police. meme ban lord ki zot gagner depi laO laisse a desirer. faudé zot gne terrain mou pou zot cav appiyé, zis kn agir la paix lamour ar zot ki zot pou tire matrak mais kn en ena vrai violence zot tayé. et ceki zot ine fer p zis revolT la population, ena p prnd plaizir pou baT tt. tension net gne pa croir. pa blié ki ti deroulé kn defunt kaya ti perdi la vie.

Un policier –
Sorry to tell you that sir I was part of the police I’ve never laid my hand on anyone and it’s unfair to say that to every police officer

Posted by on May 8 2016. Filed under Actualités, Edito, En Direct, Featured, Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

1 Comment for “Brutalités envers les rastas : Carton rouge à la police !”

  1. Amar

    Oui , nu koner nu pa bizin generaliser lor policier. Mais la police exister en temps ki systeme. Et systeme la p gagne beZ.

    policier ki faire travay part time. policier ki dormi asoir. policier ki danC dan station. policier ki so la vie personel moralement pa korek. tou sa la, c dimounn ki dan systeme la. policier ki pa koner cuma coz ek dimoune. policier ki finn rentre la police zis parski la fin du mois ggn enn rent.

    Policier ki pa konn la loi. policier ki konn la loi zis pou faire peur. Policier ki ggn peur ancien minis.

    The system has failed. And nothing much is being done other than patching that system.

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