Minority Voice exige une révision des critères sociaux pour l’allocation des bourses additionnelles afin de corriger les vraies injustices



…Par Madiba

Le récent scandale impliquant une boursière selon le critère social a levée le voile sur un épineux problème au niveau de la distribution des ces passeports pour l’avenir. Selon la presse, «La fille vient d’une famille qui possède beaucoup de biens dont un ‘château’ dans le centre de l’île et des terrains. Son père est homme d’affaires et conduit de belles voitures. On aimerait comprendre comment la fille a pu bénéficier de cette bourse qui est destinée à ceux venant de familles à faibles revenus», se demande-t-on dans l’entourage de la classée.

Au collège, c’est aussi le mécontentement. «Tout le monde connaît le milieu d’où vient la fille et sait qu’elle voyage régulièrement pour aller en vacances. Même si elle est brillante, la situation est injuste. C’est vérifiable à l’école qu’elle ne figure pas sur la liste des élèves nécessiteuses. Le ministère de l’Éducation aurait dû vérifier», confie-t-on de ce côté.

A Minority Voice nous n’avons rien contre la jeune fille en question et nous ne remettons pas en cause le fait qu’elle ait obtenu une bourse même si elle a choisi de l’abandonner après les critiques publiques. Ce qui nous dérangent c’est que ces 24 étudiants auraient légitiment dû obtenir des
bourses additionnelles.

L’on aurait alors pu sans hypocrisie se concentrer sur des critères sociaux réels pour accorder des bourses d’études à une autre catégorie d’étudiants nettement moins bien lotis. Par exemple, cette année les boursiers additionnels viennent tous des stars collèges de l’Etat. Ce n’est pas normal. On y retrouve le Queen Elizabeth College, le College Royal de Port-Louis et de Curepipe, le John Kennedy College, les SSS Gaetan Raynal, Sir Leckraz Teelock, Dr Maurice Curé, Belle Rose ou Ebène, James Burty David ou encore le Mahatma Gandhi Institute.

Jusqu’à preuve du contraire, les étudiants qui y sont admis ont eu plus ou moins, un parcours académique brillant en raison de leurs capacités à générer, pour la plupart, année après année des lauréats. Ces étudiants sont ceux qui ont une chance de réunir dans la vie. Pour eux, si on applique le critère académique et la situation de leurs parents, ils méritent définitivement une bourse d’études du gouvernement.

Mais nous estimons à Minority Voice, que les meilleurs élèves des petits collèges ne doivent pas être des laisser pour compte. Même s’il fréquente le collège St Bartholomews, Universal College, Keats, Modern, Soondur, Frienship, Thanacody College, Doha Academy, Dar Ul Marif, St-Helena, Royal Holloway, ils doivent obtenir une considération spéciale. Idem pour les collégiens venant des familles à problèmes. Même chose pour Rodrigues où les le Collège Maréchal, le Collège Le Chou, le Collège Mont-Lubin, le Collège Grande Montagne et le Collège Terre-Rouge sont carrément oubliés.
Aussi nous préconisons une nouvelle formule, que ceux qui gagnent avec les collèges à succès contribuent à un fond spécial pour aider vraiment les plus démunis. Mais laisser les choses comme cela se fait actuellement n’aiderait pas le pays, l’avenir des plus démunis et surtout une réelle démocratisation de l’économie.

Voici comment se déroule le système actuel : en général, ils proviennent de familles modestes. Les 24 boursiers supplémentaires selon les critères sociaux qui ont participé aux examens du Higher School Certificate l’année dernière ont été connus, mardi 10 mai. La liste a été rendue publique par la ministre de l’Education Leela Devi Dookun-Luchoomun.

Ces bourses ont été allouées selon des critères sociaux en sus des lauréats dont les noms avaient été annoncés en février. Les critères sont notamment les familles dont les revenus ne dépassent pas Rs 12 000. 16 lauréats dont les noms figurent sur la liste des premiers 500 classés ont été choisis sous cette catégorie.

Seize bourses seront attribuées dans cette catégorie, soit six pour la filière scientifique (trois filles et trois garçons), quatre pour l’économie (deux filles et deux garçons), deux pour la filière classique/art side (une fille et un garçon), deux pour la technique (une fille et un garçon) et deux autres (une fille et un garçon) pour Rodrigues.

Huit autres bourses ont été allouées sur la base de mérite. Dans ces cas, les revenus des familles ne doivent pas dépasser Rs 6 200.

Dans les deux cas, les étudiants doivent eux-mêmes entreprendre des démarches pour obtenir une place dans une université à Maurice ou à l’étranger. Ceux optant pour les études à l’étranger bénéficieront d’une allocation maximum de Rs 300 000 par an. Cette bourse couvre les frais pour un premier degree d’une durée maximale de quatre ans.

Ceux étudiant à Maurice bénéficieront, eux, d’une allocation de Rs 96 000, plus les frais de cours, à hauteur de Rs 150 000 maximum. Tous les bénéficiaires devront, après leurs études, travailler au moins deux ans au sein de la fonction publique. Ils signeront un engagement dans ce sens avant d’obtenir leur bourse.

C’est maintenant qu’il faut changer le système !

Posted by on May 16 2016. Filed under Actualités, Edito, En Direct, Featured, Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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