Convoqué aux Casernes Centrales ce matin, Kailash Trilochun contre-attaque



• On me surnomme l’avocat de Rs 19 millions et on me traite de jouisseur…tandis qu’un avocat a touché Rs 110 millions dans cette affaire…

C’est peu avant 11 heures jeudi 8 septembre que Kailash Trilochun est rentré à l’île Maurice en provenance de Dubaï, en compagnie de sa famille, à bord d’un vol Emirates. Ses proches, dont son frère Vyas et l’avocat Anoup Goodarry de l’étude de Me Rama Valayden, se trouvaient à l’aéroport Plaisance pour l’accueillir. Présence aussi des enquêteurs du Central CID. Kailash Trilochun a passé plus d’une heure avec ces enquêteurs à l’intérieur de l’aéroport avant de quitter Plaisance.

« On me surnomme l’avocat de Rs 19 millions et on me traite de jouisseur. Or, saviez-vous qu’il y a un panel d’avocats qui a travaillé sur ce cas ? Ce, alors que pour le même procès, un autre avocat a, lui, touché Rs 110 millions. It’s time to stop all this! »-déclaration sans ambages de celui qui affrontera ce matin les limiers du Central CID. L’homme de loi sera interrogé au CCID ce matin, à 10 heures. Il sera accompagné de Me Rama Valayden. Selon nos recoupements d’informations, du côté des Casernes centrales on ne néglige pas le fait que le compte mail de l’avocat Trilochun ait été «piraté» juste après que des voleurs se soient emparés des documents au domicile de son avocat, Rama Valayden.

Toujours selon nos sources, la police est doublement méfiante en ce qui concerne de possibles fuites d’informations qui pourraient surgir dans les jours qui suivent. Kailash Trilochun ne s’est pas montré tendre envers son beau frère, Nando Bodha. « Enn minis pas gagne droit ingerer…kan cass contrat, ena enn prix pou payer sa ! » Kailash Trilochun a soulevé plusieurs points concernant sa révocation de la Road Development Authority. Il insiste qu’il n’a jamais été nommé ou n’a joui d’aucun privilège à cause de sa relation avec le ministre Bodha. Est-il membre du MSM ? « Non mais j’étais proche, mais maintenant non ! » a-t-il lancé.

Concernant Sir Anerood Jugnauth, la réplique de l’homme de loi est cinglante: «« Soi li ena enn mémoire courte et li pe gagn Alzheimer, soi li pe faire bann zafer delibéré ?…La personne qui a demandé qu’on me «fou déor», n’est-il pas grand temps que le peuple décide de le mettre à la porte ? C’est le Premier ministre qui a demandé que les honoraires soient payés par heure. Ils pensaient que le procès allait se gagner en un jour. Or, je les avais mis en garde qu’il y avait une possibilité que le plan de travail soit étendu. D’où la raison pour laquelle la somme est plus élevée que celle réclamée initialement. » Il demande au chef de gouvernement de dévoiler la teneur d’une rencontre au Prime Minister’s Office, à laquelle participaient les ministres Pravind Jugnauth et Roshi Bhadain, ainsi que Bhanooduth Beeharee, chairman de l’Information and Communication Technologies Authority. Autant dire que Me Trilochun s’engage désormais dans un bras de fer avec l’hôtel du gouvernement. A ce niveau, on précise que Me Trilochun ne perd rien pour attendre.

Pour sa part, Me Rama Valayden salue l’indépendance du Central CID. L’avocat a rencontré son client au domicile de ce dernier à Flic en Flac. Dans une déclaration, il dit se réjouir de la décision prise par l’ACP Reekoye, chef du Central CID de ne pas procéder à l’arrestation de son client. À ce stade, Me Kailash Trilochun n’a pas reçu de convocation de la part du Central CID. Mais s’il est convoqué pour les besoins de l’enquête, l’ancien président de la Financial Intelligence Unit répondre positivement. Me. Valayden insiste qu’il n’y a rien contre son client et a évoqué des zones d’ombres.

Toujours dans cette affaire, Sylvio Candahoo, 43 ans, principal suspect arrêté dans l’enquête policière sur l’agression au cutter de Bhanoodutt Beeharree, Chairman de l’Information and Communication Technologies Authority (Icta), a été reconduit en cellule policière jusqu’au 15 septembre. Cette décision a été prise jeudi 8 septembre lors de sa comparution devant la magistrate Adila Hamuth de la cour correctionnelle de Port-Louis.
Sylvio Candahoo, lors de cette audience, a fait savoir à la magistrate Adila Hamuth que suite à sa précédente requête pour qu’un officier de la Commission nationale des droits humains vienne lui rendre visite en cellule policière, personne n’est venu. La magistrate Adila Hamuth a ordonné aux officiers du Central CID, qui ont présenté Sylvio Candahoo devant la cour correctionnelle de Port-Louis, de faire le nécessaire.

Posted by on Sep 9 2016. Filed under Actualités, En Direct, Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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