Officiellement investi 46e président des Etats-Unis, Joe Biden promet d’œuvrer à l’unité du pays



  • « Je serai un président pour tous les Américains », promet Joe Biden
  • Retour aux accords internationaux dont celle de Paris…

Le successeur de Donald Trump a axé l’essentiel de son discours d’investiture sur la nécessaire union du pays. Au cours d’une cérémonie unique, interdite au public hormis quelques invités, il a célébré la résilience de la démocratie américaine. Avant de se mettre au travail en signant une série de décrets.

Une investiture inédite , mais une investiture tout de même. Joe est devenu mercredi le 46e président des Etats-Unis, à l’endroit même où, deux semaines plus tôt, des extrémistes et des partisans de son prédécesseur, Donald Trump, avaient mené une attaque contre le Capitole , siège du Congrès, faisant cinq morts.

L’heure était donc à l’unité. « C’est le jour de l’Amérique, c’est le jour de la démocratie. Nous célébrons le triomphe, non d’un candidat, mais d’une cause, celle de la démocratie. La volonté du peuple a été entendue », a affirmé Joe Biden en introduction de son discours, juste après avoir prêté serment.

Joe Biden a invoqué Abraham Lincoln, au moment où celui-ci a signé l’abolition de l’esclavage, le 1er janvier 1863. « Si mon nom entre un jour dans l’histoire, ce sera pour cela et je le fais avec mon âme entière. » Le nouveau président des Etats-Unis a repris la formule. « Mon âme entière est consacrée à cela : unifier notre nation. Et je demande à chaque Américain de me rejoindre dans cette cause. » Face à une crise sans précédent, il se dit persuadé que « l’unité est le seul moyen d’aller de l’avant ».

Il a répété qu’il serait le « président de tous les Américains » et qu’il se battrait autant pour ceux qui n’ont pas voté pour lui que pour ceux qui l’ont élu. Tout en remerciant le vice-président de Donald Trump, Mike Pence, garant des institutions pendant la crise. Il a rappelé enfin que l’Amérique était prête à reprendre son rôle sur la scène internationale. « Le monde nous regarde, l’Amérique a été testée, mais nous réparerons nos alliances », a-t-il promis.

Une cérémonie symbolique

Les symboles n’ont pas manqué : Kamala Harris , première femme élue vice-présidente et première représentante des minorités raciales, a prêté serment sur la Bible de Thurgood Marshall, le premier afro-américain nommé à la Cour suprême, et devant la juge Sonia Sotomayor, première hispanique à y siéger.

Donald Trump, qui a contesté sans relâche pendant deux mois et demi les résultats de l’élection présidentielle, avait déjà annoncé qu’il n’assisterait pas à la cérémonie . A la différence de son vice-président, Mike Pence, présent pour applaudir Joe Biden après avoir esquivé la cérémonie d’adieux de son président, scellant le divorce entre les deux hommes. Le leader républicain au Sénat, Mitch McConnell, a lui aussi préféré assister à l’investiture de Joe Biden, après s’être montré très critique envers l’ancien président .

Ils seront peu nombreux à pouvoir dire qu’ils ont assisté en direct à la cérémonie. Les centaines de milliers d’Américains qui se massent d’ordinaire sur le « mall », la grande pelouse qui relie le Congrès au Lincoln Memorial, avaient déjà été priés de rester chez eux en raison de la pandémie, remplacés par 200.000 drapeaux symbolisant les différents territoires américains.

L’attaque du Capitole a fini de boucler la capitale fédérale ces derniers jours : quelque 25.000 réservistes de la Garde nationale et les forces de police ont quadrillé la ville, dont les rues étaient interdites à la circulation sur un large périmètre. La cérémonie s’est finalement déroulée sans incidents, après les alertes du FBI et les craintes de débordements à Washington mais aussi dans les capitales des États.

Premiers décrets

Joe Biden, qui a passé huit ans à la Maison-Blanche comme vice-président de Barack Obama, s’est montré ému lors de cérémonies qui marquent l’apogée d’une carrière politique de plus de cinquante ans, jalonnée par les drames. Mardi, il avait essuyé quelques larmes lors de ses adieux à l’Etat du Delaware, dont il était élu depuis 1972. Il a aussi chaleureusement salué l’hymne interprété par Lady Gaga et n’a pu que difficilement contenir son émotion en saluant les anciens présidents Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama. Ou en demandant à l’assistance de prier avec lui à la mémoire des plus de 400.000 victimes du coronavirus.

Mais il a tenu à montrer qu’il était déjà au travail. Il devait ainsi signer, dans l’après-midi, ses premiers décrets . Avec une priorité absolue : la lutte contre la pandémie de Covid-19. Joe Biden a ainsi imposé le port du masque pour tous les fonctionnaires et à l’intérieur des bâtiments fédéraux et officialisé la création d’une agence rattachée à la Maison-Blanche, chargée de coordonner l’action sanitaire.

Il a aussi envoyé un courrier à l’ONU pour notifier le retour des Etats-Unis dans les Accords de Paris, est revenu sur plusieurs dérégulations qui avaient été décidées par Donald Trump, et a révoqué l’autorisation donnée par son prédécesseur au projet de pipeline Keystone XL, entre les Etats-Unis et le Canada. Il a, enfin, transmis au Congrès un projet de réforme migratoire, qui pourrait ouvrir la voie à la régularisation et à la naturalisation, sous conditions, des immigrés sans papier.

Hors-texte

Les comptes Twitter officiels de la présidence américaine remis à Joe Biden et son équipe

Les comptes Twitter officiels du président américain Joe Biden, de la vice-présidente Kamala Harris et de leurs conjoints respectifs ont été activés mercredi, après quatre années marquées par les tweets quotidiens de Donald Trump, désormais banni du réseau.

«Le compte @PresElectBiden est devenu @POTUS (acronyme pour président des États-Unis, NDLR) et le compte @SenKamalaHarris est devenu @VP», a indiqué un porte-parole de la plateforme.

«Prête à servir», a tweeté la première femme vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, quelques minutes après avoir prêté serment à Washington.

Jill Biden, la femme du nouveau chef d’État, a récupéré le compte @FLOTUS (Première dame des États-Unis) et un compte a été créé pour Douglas Emhoff, le mari de Kamala Harris: @SecondGentleman.

«Il n’y a pas de temps à perdre pour nous occuper des crises auxquelles nous faisons face», a de son côté déclaré Joe Biden dans son premier tweet présidentiel.

Posted by on Jan 21 2021. Filed under Actualités, Economie, En Direct, Featured, Monde. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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