Vidianand Beekharry conduit en détention policière : il faisait vivre un calvaire à la victime…



Meurtre suivi d’une tentative de suicide à Bambous

Vidianand Beekharry conduit en détention policière : il faisait vivre un
calvaire à la victime

Une enquête ouverte pour maltraitance sur enfant

Ce mercredi 9 mars, un sentiment d’affliction règne en maitre chez la famille
Veerapen à Belle-Rose. Le cœur lourd, rempli de peine, Purnima et Nanda, 57
et 58 ans respectivement, ont dû enterrer leur fille Dikshita, qui a connu une fin
tragique et inattendue, la veille. Mère de trois enfants, la jeune femme de 25
ans, a succombé à une énième agression de son conjoint, Vidianand Beekharry,
dans leur lieu de vie à Bambous. Ce dernier, accusé d’être dépendant à la
drogue, se serait acharné sur elle avec une barre en fer en présence de leur fille,
âgée d’un an.

Ce drame a complètement bouleversé les vies de ce couple de quinquagénaires
et les autres proches de la victime. Beaucoup étaient au courant que Dikshita
était maltraitée par son concubin, qui serait un drogué mais nul ne pensait que
cela se terminerait en meurtre, y compris, la jeune mère, elle-même. Victime de
violence conjugale à maintes reprises, la jeune mère a toujours refusé de quitter
ce dernier car elle restait persuadée que Vidianand, dit Vicky, finirait par
changer.

Cependant contre tout attente, dans un accès de colère, les choses ont pris une
vilaine tournure entre le jeune couple pour atteindre un point de non-retour.
Soupçonnant que Dikshita l’a trompé avec une autre personne, Vidianand a
tabassé la jeune femme jusqu’à ce que la mort s’ensuive. L’autopsie pratiquée

par le médecin légiste de la police, le Dr Maxwell Monvoisin, a attribué le décès
de Dixhita Veerapen à un ‘shock due to blunt injuries’.

Dernière rencontre avec ses parents
Ce lundi 7 mars, peu avant le drame, Dikshita était en compagnie de ses parents
à Rose-Hill. Nanda Veerapen, la mère, soutient que sa fille l’avait appelé pour
lui demander si elle pouvait lui donner un peu d’argent car elle n’avait pas de
sous pour acheter du lait pour sa fille d’un an. La quinquagénaire a alors
demandé à sa fille de la rejoindre à Rose-Hill. Nanda, qui tient un tricycle de
dholl puri dans la région de Belle-Rose, ignorait que ce seraient les derniers
instants qu’elle passerait avec sa fille.

Meurtre sur fond de jalousie

Arrêté ‘on the spot’, Vidianand Beekharry a fait un récit des événements du
lundi 7 mars 2022 tels qu’il se seraient produits d’après lui. Face aux hommes
du sergent Jahul et du surintendant de police Sam Bansoodeb, patron de la
Criminal Investigation Division de la Western Division, il a avancé que vers 11
heures, sa concubine est sortie pour se rendre chez sa mère à Belle-Rose. Il
soutient qu’habituellement, lorsque Dikshita Veerapen sortait, elle rentrait au
bout de deux heures. Mais ce jour-là, il était 13 heures passées et elle n’était
toujours pas rentrée. Il a fait remarquer qu’elle avait aussi pour habitude
d’emmener leur fille d’un an avec elle, sauf que cela n’a pas été le cas lundi.

Vidianand Beekharry précise que dès cet instant, ces éléments l’ont conforté
dans ses soupçons que la jeune femme se serait rendue à un rendez-vous pour
rencontrer un homme. Elle serait rentrée vers 15 heures. Une dispute aurait
éclaté. Il lui a fait des reproches, l’accusant d’entretenir une relation

extraconjugale avec un habitant du quartier. L’accusé dit avoir alors giflé la
jeune femme dans un accès de colère.

Le jeune homme allègue également qu’à un moment donné, Dikshita a avoué
avoir rencontré un homme et avoir eu des relations sexuelles avec lui à un
endroit appelé « Vieux Bazar ». Selon ses dires, il n’a pas digéré ces paroles. Il
dit avoir pris un morceau de fer, qui se trouvait dans le berceau de leur bébé
pour assener des coups à Dikshita Veerapen. Il raconte qu’au bout d’un
moment, elle s’est écroulée.
Tentative de suicide

C’est après qu’il a constaté que Dikshita ne bougeait plus que Vidianand a
compris l’ampleur de son acte. A la police, le jeune homme a dit avoir essayé de
savoir si elle était vraiment morte. « Monn alim vantilater lor li. Monn sey gete
si li vivan, me li pann leve », a-t-il dit aux enquêteurs. Dans cet élan et paniqué
par la présence de la police, qui cherchaient par tous les moyens de rentrer dans
la maison, il a décidé de mettre fin à ses jours avec une paire de ciseaux.

Shanti Beekharry : « Mo pann kapav rantre parski mo garson tinn ferm
laport »
Dans un témoignage, peu après le meurtre, Shanti Beekharry, la mère de
Vidianand, indique que ce jour-là, elle se trouvait chez elle. Elle habite la même
cour. Selon elle, son fils et Dikshita Veerapen se disputaient. Elle affirme
toutefois qu’elle ignorait la raison de leurs disputes et elle raconte qu’elle a
tenté d’entrer dans la maison pour essayer de calmer les choses, mais elle
précise que la porte était fermée : « Mo garson ti fini ferm laport depi andan.
Mo pann kapav rantre. » Des proches se sont massés et la police a été alertée.

Sauvée de justesse
Indirectement, c’est le bébé qui a sauvé la vie du suspect le jour du drame.
Alors que Dikshita Veerapen se faisait agresser à coups de poing et de barre de
fer par son concubin, le bébé, qui se trouvait dans un berceau, ne cessait de
pleurer à cause du bruit de la dispute. C’est l’une des raisons ayant poussé les
voisins du couple à appeler la police car ces derniers craignaient pour la sécurité
de l’enfant avant tout. Arrivée sur place, la police a dû enfoncer la porte et a
aperçu Dikshita gisant inconsciente dans leur maison d’une pièce. Vicky avait
essayé de se trancher les veines avec des ciseaux. Il a été conduit d’urgence à
l’hôpital Victoria à Candos, où il a été admis.
Aveux

Son état de santé étant jugé stable, les enquêteurs ont recueilli la version des
faits de Vicky sur son lit d’hôpital. Il est revenu en détail sur le motif du drame,
surtout qu’il aurait trouvé louche que Dikshita rentrait aussi tard à la maison.
«Mo’nn kestionn li kouma linn rant lakaz 3-z-er. Mo’nn dir li kot to sorti tou sa
létan-la. Linn dir moi linn al zwenn so mama pou pran kas. Mo pann tro krwar
ki linn al zwenn zis so mama. Mo’nn ferm laport mo’nn donn li dé-trwa kalot
apré mo’nn pran enn féray mo’nn tap li. Kan mo’nn trouv li inn tonbé mo’nn
paniké, mo’nn pran enn sizo pou koup mwa», a expliqué Vicky aux agents.
Après deux jours passés à l’hôpital Victoria à Candos, Vidianand Beekharry,
accusé d’avoir tué sa concubine lundi dernier, a pu quitter l’établissement ce
jeudi. Il a comparu devant le tribunal de Bambous pour meurtre avant d’être
reconduit en cellule vendredi.
Preuves et témoins
Par ailleurs, le couteau et la barre de fer saisis dans la maison du couple seront
analysés prochainement au Forensic Science Laboratory. Vicky devra aussi

soumettre ses empreintes digitales et son ADN si la police estime que cela se
révèle nécessaire. En parallèle, les limiers comptent recueillir la version des
voisins à titre de témoins, étant donné qu’ils pourraient être appelés en Cour lors
d’un procès.

Maltraitance sur enfant

L’enquête policière se poursuit mais le présumé meurtrier Vidianand Beekharry,
âgé de 28 ans, risque aussi d’être inquiété pour maltraitance envers le bébé d’un
an. Pour l’heure, le bébé est pris en charge par ses grands-parents, et ces
derniers ont trouvé plusieurs traces suspectes sur le corps de l’enfant. Un
médecin a ensuite examiné le petit et relevé des traces de brûlures de cigarette
sur son corps. Ce qui pousse la Criminal Investigation Division (CID) de
Bambous à soupçonner que son père le brûlait avec sa cigarette lorsqu’il
pleurait ou faisait trop de bruit.

Violence répétitive
Selon les témoignages recueillis par la police, le couple se bagarrait souvent. Le
jeune homme est soupçonné d’être un toxicomane. « Mo’nn fer tou pou tir mo
tifi dépi laba kan linn dir nou li gagn baté. Désam mo ti al sers li », raconte
Nanda Veerapen, qui réside à Belle-Rose. « Nous lui avons demandé de revenir
à la maison plusieurs fois. Mais elle nous a dit qu’elle avait parlé à Vicky, qui
avait dit qu’il allait changer. C’est pour cela qu’elle décidait de repartir à
chaque fois ».

Posted by on Mar 15 2022. Filed under Faits Divers. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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