Bruneau contre Bibi, Nando contre Navin !…



Pendant que les Mauriciens subissent de pleins fouets les effets de la crise russo/ukrainienne et que le gouvernement fait toutes sortes de numéros d’équilibres pour maintenir la population en sécurité, l’Opposition continue à s’entre-déchirer. Nous éviterons de parler du mauvais show Badhain/Mohamed, il y a peu de temps de cela sur une radio privée.

Les membres de l’Opposition parlementaire et extra-parlementaire sont aujourd’hui comme ces candidats de la gauche française, incapable de s’entendre, qui s’entretuent dans les primaires et actuellement dans la campagne présidentielle française.

Pourtant on nous avait promis un renouveau. Une campagne où le peuple serait mis en avant de toutes les considérations personnelles. Mais chassez le naturel, il revient au galop. Beaucoup de mauriciens ont été surpris de lire cette semaine dans les colonnes de l’Express la décision de Bruneau Laurette de réclamer des dommages de Rs 25 millions au président du Nouveau Front Politique, Ivan Bibi.

Pourtant, il n’y a pas longtemps, les deux semblaient avoir le même combat commun : celui de déloger Pravind Jugnauth du bâtiment du Trésor. Mais à la formation de Linion Pep Morisien, Ivan Bibi n’y figure point dans cette plateforme des partis extra-parlementaires, dirigé par Rama Valayden, Bruneau Laurette, Dev Sunassy et Jean Claude Barbier. Le camp Laurette estime qu’Ivan Bibi aurait tenu des propos diffamatoires à l’encontre de l’expert en sécurité maritime à la fois sur les réseaux sociaux et ce lors d’une récente manifestation organisée par ce dernier devant l’Hôtel du Gouvernement. Nous n’en savons rien et faut vraiment attendre le dénouement du procès.

Cette affaire n’est pas anodine. Elle traduit un certain malaise au sein de l’Opposition parlementaire et extra-parlementaire. Beaucoup de gens ont été agréablement surpris de voir comment les travaux parlementaires se déroulent presque sans anicroches en l’absence de certains parlementaires. Par contre, l’Express s’est fait fort de faire remarquer qu’il n’y a pas eu d’entente de l’Opposition en raison du problème Bodha.

La publication explique que :« Lors du lancement d’un comité régional à Solférino, vendredi dernier, Nando Bodha a en effet déclaré que ni Navin Ramgoolam ni Pravind Jugnauth ne pourra sauver le pays. Face à la presse, il a en outre affirmé que le leader du PTr «ne changera pas». Du coup, le chef de file du RM doit à son tour faire face aux critiques des Rouges. »

Même si au sein de l’Opposition, personne ne croit plus en sa capacité à se mesurer au Premier ministre actuel, Nando Bodha , lui est convaincu dans son ambition. « Pa kapav sak fwa, ale-vini, mem nom, mem dimounn ki diriz pei. » Il est encore plus explicite, citant « Pravind Jugnauth ki pa pou sanz narye. Li happy kot li ete » et « Navin Ramgoolam pa pou sanz li mem. » De quoi laisser clairement comprendre que le peuple aspire à d’autres dirigeants, « sincères et intègres. »

Or il risque de trouver l’avenir très sombre dans sa position actuelle. D’ailleurs en janvier dernier, le président du PTr, Patrick Assirvaden, lors d’une émission sur une radio privée, a mis en doute la capacité de l’ancien ministre à se positionner pour le poste de Premier ministre (PM). « Il faut qu’il se donne les moyens pour être à la hauteur de ses ambitions. Il n’a pas le pouvoir d’attirer les foules », a lancé le dirigeant rouge.

Mais après ses récentes déclarations, il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère et ce n’est pas non plus un poisson d’avril. Le site défimedia rapporte : « Nando Bodha a plombé toute négociation et relation au sein de l’opposition », soit une semaine après les propos tenus par le leader du Rassemblement Mauricien sur Navin Ramgoolam. C’est du moins c’est ce qu’affirme Patrick Assirvaden. Le président du Parti travailliste (PTr) intervenait lors d’une conférence de presse, ce vendredi 1er avril. »

Chaque fois que le peuple est parti vers l’aventure, il l’a payé très chère sur l’autel des sacrifices. Les exemples sont légion surtout après le 60-0 de 1995. Ces tergiversations au sein de l’Opposition où l’on se pique et se poignarde avant même la prise du pouvoir doivent nous inquiéter au plus profond de nos âmes.

La politique est un sacerdoce et elle doit rester ainsi. Pas une question d’ambition personnelle, de haine ou de vengeance.

Bonanga Lilongwe

 

 

Posted by on Apr 5 2022. Filed under Opinion, Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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