Xi Jinping s’entoure de technocrates fidèles pour son troisième mandat



Le président chinois Xi Jinping a été réélu, vendredi, pour un troisième mandat à l’unanimité des 2 952 délégués de l’Assemblée nationale populaire. Le président chinois a déjà renouvelé sa clique en s’entourant de technocrates fidèles.

La continuité dans le changement. Xi Jinping – qui entame un troisième mandat historique – resserre les rangs. Et s’entoure, à la faveur de la session annuelle du Parlement chinois qui vient de s’achever à Pékin, de technocrates fidèles. Exit l’ancienne équipe menée par le premier ministre Li Keqiang (67 ans) dont l’influence n’aura cessé de faiblir au cours des 10 dernières années. Il est remplacé par Li Qiang (63 ans). Ancien gouverneur de la province du Zhejiang, Li Qiang avait été placé plus récemment à la tête du PCC à Shanghai avec pour mandat de garder ce territoire stratégique sous contrôle, à l’abri de luttes claniques. Mission accomplie pour ce cacique, ancien collaborateur direct de Xi dans les années 2000, qui s’est notamment illustré l’an dernier, en pleine reprise de cas Covid-19, en imposant un confinement strict sur la capitale économique du pays. Le voici donc propulsé au plus haut niveau, dans un contexte social et économique dégradé – l’an dernier, le pays a enregistré une croissance historiquement basse à 3 % – et de tensions ravivées avec les États-Unis. Li Qiang, homme providentiel ? “Il apparait inexpérimenté pour ce poste mais il est réputé pragmatique”, constate le canadien Alex Payette, qui dirige la société de conseil en intelligence stratégique Cercius.

 

Li Qiang n’est pas le seul à émerger sur ce nouvel échiquier politique. Ding Xuexiang (60 ans) et He Lifeng (68 ans) – tous deux proches de Xi Jinping depuis plusieurs décennies – héritent des postes de vice-premiers ministres, en charge en particulier des finances et de l’économie. Ce nouveau triumvirat a pour mission de dérouler la feuille de route, dictée par Zhongnanhai (l’Élysée chinois), qui vise à relancer – tout en l’encadrant plus encore – le secteur privé. Et d’orienter une partie de l’économie vers la Défense, qui verra son budget à nouveau grimper de plus de 7 % cette année. “L’armée chinoise, qui aspire les technologies du privé, est au cœur des enjeux stratégiques du pays”, analyse le chercheur canadien. “Des technocrates 2.0 – qui connaissent bien les entreprises privées proches de l’armée – sont appelés à prendre plus de responsabilités.”

 

 

Posted by on Mar 14 2023. Filed under Monde. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Leave a Reply

Search Archive

Search by Date
Search by Category
Search with Google

Photo Gallery

Copyright © 2011-2016 Minority Voice. All rights reserved.