Yahsat commande deux nouveaux satellites télécoms à Airbus
Yahsat multiplie les investissements pour améliorer la portée de ses services et répondre à la demande croissante en connectivité à haut débit. L’entreprise a signé en mai dernier des partenariats distincts avec les sociétés de satellite Eutelsat et Satcom.
Le fournisseur de services télécoms par satellite émirati Yahsat a annoncé, le lundi 10 juin, l’attribution d’un contrat au fabricant de satellites Airbus Defence and Space (Airbus) pour la construction de deux nouveaux satellites géostationnaires. Dénommés AY4 et AY5, ces engins « permettront des communications gouvernementales sécurisées dans une large zone de couverture au Moyen-Orient, en Afrique, en Europe et en Asie ».
Airbus concevra et construira les satellites AY4 et AY5 à partir de sa plateforme Eurostar Neo. La société fournira également des éléments du segment-sol. Les deux satellites devraient être lancés en 2027 et 2028 avec une durée de vie de 15 ans. Ils viendront remplacer les satellites AY1 et AY2 de Yahsat lancés respectivement en 2011 et en 2012.
Selon Ali Al Hashemi, directeur général du groupe Yahsat, ces commandes s’inscrivent dans le cadre des efforts constants de la société pour améliorer ses capacités de communication par satellite avec la prochaine génération de satellites. L’entreprise a annoncé en mai dernier un accord de partenariat avec Eutelsat pour améliorer sa portée en Afrique en s’appuyant sur les capacités du satellite « Konnect ». Elle a également commandé un satellite à Airbus, dont le lancement est prévu pour la fin de l’année 2024, avec une mise en service planifiée pour 2025.
Ces différents investissements interviennent dans un contexte marqué par l’accélération de la concurrence sur le marché des communications par satellite. En Afrique, cette concurrence est portée par des sociétés comme Lynk Global, AST SpaceMobile, Starlink, Eutelsat OneWeb et Omnispace. Elle s’explique notamment par la forte demande des sociétés de télécommunications, des gouvernements et des particuliers africains en connectivité à haut débit à travers le continent. Cela implique les zones reculées difficiles d’accès pour les réseaux terrestres traditionnels des opérateurs de télécommunications et fournisseurs d’accès à Internet.