Eliézer François « L’affaire David Gaiqui nous rappelle l’atrocité de l’esclavage »
Le leader du Mouvement Authentique Mauricien (MAM) Eliézer François à fait une virulente sortie contre les policiers qui auraient enchaîné et dénudé David Gaiqui, suspecté de vol, au poste de police de Curepipe au courant de la semaine écoulée. « C’est un acte de barbarie qui s’est produit au courant de la semaine dans un poste de police et commis par des officiers qui supposément devaient représenter l’ordre et la paix », s’insurge-t-il. Pour lui, ce traitement inhumain infligé à David Gaiqui par certaines « brebis galeuses » de la force policière lui rappelle l’atrocité de l’esclavage il y a plus de 183 ans de cela et il ne manquait plus qu’on mutile le suspect de ses doigts de la main et de ses orteils. Il avance que cette affaire risque de causer un malaise au sein de la société.
Eliézer François dit ne pas pouvoir justifier l’acte pour lequel le suspect a été appréhendé. Il déplore toutefois les agissements de ces policiers en affirmant qu’il existe bel et bien des lois à Maurice et qu’on pourrait le juger et le condamner s’il est jugé coupable. Le leader de MAM déplore aussi le fait que certains membres de la force policière veulent détourner l’attention du public en blâmant l’auteur qui aurait diffusé cette photo sur les réseaux sociaux. « Pourquoi doit-on sanctionner cet avocat qui nous a permis de connaître la vérité ? Si c’était un journaliste qui aurait exposé cette affaire, l’aurait-on arrêté aussi ? », se demande-t-il.
Cependant, l’ancien ministre balaie d’un revers de la main les accusations portées à l’égard du Commissaire de Police (CP) Mario Nobin dans cette affaire. « Mario Nobin est en train de faire son travail et je ne vois aucune raison de l’attaquer. Cela revient plutôt au gouvernement de durcir les lois et de prendre les mesures qui s’imposent », ajoute-t-il. Il réclame ainsi la suspension immédiate des policiers impliqués dans cette affaire.
Par ailleurs, Eliézer François est d’avis que les descendants d’esclaves méritent bien plus qu’une simple célébration de l’esclavage ou même la création d’un musée des esclaves. « Comme la plupart des descendants d’esclaves ont le sentiment qu’ils ont marginalisés, il incombe aux autorités de leur fournir de bonnes écoles, de bons logements, des terrains de jeux entre autres afin qu’ils puissent s’épanouir comme les autres composantes de la nation mauricienne », conclut-il.
Ashley Jacques












