Expulsion de Yatin Varma, Balkissoon Hookoom, Prateebah Bholah, Raj Penthiah et Krisna Molaye du PTr…



Lorsque la dictature s’installe au sein du Parti Travailliste…

  • Sauf des ‘yesmen’, une grande majorité de Rouges soutient que Navin Ramgoolam doit partir

Le leader du Parti Travailliste, Navin Ramgoolam, qui ne fait plus l’unanimité au sein des ‘Rouges’, n’arrive toujours pas à digérer sa deuxième défaite consécutive. Si des ‘yesmen’ de Navin Ramgoolam pensent que ce dernier est pratiquement indispensable pour occuper le poste du leader de ce parti, d’autres, par contre, en se basant sur ses frasques, ont déjà déclaré que Navin Ramgoolam doit impérativement partir car selon eux NR est responsable de la défaite des Rouges.

Selon certains, Navin Ramgoolam n’a tiré aucune leçon de ses défaites. « Or, il continue d’agir comme un dictateur. Il fait ce qu’il veut et personne n’a le droit de lui reprocher quoique ce soit. La citation de Saint Mathieu s’adapte parfaitement dans le cas du leader du PTr : « Faites ce que je dis, mais me faites pas ce que je fais ». Il n’aime pas qu’on le critique et veut à tout prix s’agripper au pouvoir. Il ne veut pas céder son leadership à un autre. Il veut éliminer ses concurrents à ce poste », estiment-ils.

En se basant sur leurs déclarations, le moins que l’on puisse dire c’est que la décision du leader du Parti Travailliste d’expulser Yatin Varma, Balkissoon Hookoom, Prateebah Bholah, Raj Penthiah et Krisna Molaye du Parti Travailliste a suscité beaucoup de remous et de mécontentement au sein l’état-major de ce parti et des Rouges, qui habitent les différentes régions du pays.

Ci-dessous les réactions des cinq personnes expulsées du PTr 

Yatin Varma : « La démocratie n’existe plus au Parti Travailliste »

Dans une déclaration à Le Xournal, l’un des anciens membres du PTr, à savoir, Yatin Varma, qui avait occupé le poste d’Attorney General dans le gouvernement dirigé par Navin Ramgoolam après les législatives de 2000, a affirmé qu’il ne sert à rien d’être membre d’un parti où l’on n’est pas autorisé à s’exprimer. « En fait que me reproche Navin Ramgoolam, l’exécutif de ce parti et ses hommes ? Que je ne soit  pas d’accord avec le leadership du PTr ? », se demande-t-il.

L’avocat a également laissé entendre que les critiques ne sont plus autorisées au sein du Parti Travailliste. « La démocratie n’existe plus et la dictature s’est installée au sein du Parti Travailliste », a souligné Yatin Varma, qui a maintenu que Navin Ramgoolam doit impérativement quitter le PTr.

Prateebah Bholah : « Le peuple jugera notre expulsion du PTr »

Prateebah Bholah, qui avait été élue au No 7 (Piton/Rivière-du-Rempart) lors des élections générales de 2010, a soutenu qu’elle a toujours été loyale envers son parti.

« Je n’étais pas présente dans la réunion. C’est à travers les médias que j’ai appris que l’exécutif du Parti Travailliste avait décidé d’expulser mes quatre amis et moi », a dit l’ancienne députée du PTr qui a sévèrement dénoncé l’attitude du l’exécutif du PTr de les expulser.

L’ancienne Parliamentary Private Secretary (PPS) sous le régime de Ramgoolam a aussi affirmé : « Navin Ramgoolam ne peut agir et prendre des décisions en se basant sur des ‘hear say’. Si Navin Ramgoolam ti pou ene bon leader li ti bizin appelle nous demande nous est-ce qui vraiment nous finne travay contre le Parti Travailliste pendant campagne électorale de 2019. Ti bizin donne nous banne preuves. Dimoune qui fine raconte NR lors nous –  pe coule li. Pena dialogue et moi no pas mérite expulsion », a affirmé Pratibah Bholah qui en 2012, avait démissionné du MSM pour intégrer le Parti Travailliste de Navin Ramgoolam.

Elle a aussi déclaré que le peuple jugera la décision de l’exécutif du Parti Travailliste d’expulser les cinq membres de ce parti.

Raj Penthiah : « Les décisions irrationnelles des décideurs du PTr peuvent causer beaucoup de préjudices à l’avenir de ce parti »

L’autre ancien membre du Parti Travailliste, en l’occurrence Raj Penthiah, n’est pas resté insensible et a vivement réagi en soutenant que l’exécutif  Rouge n’est pas supposé l’expulser. « J’ai déjà soumis ma démission du PTr avant la tenue des dernières élections générales pour me porter candidat indépendant lors des dernières élections générales », a-t-il dit.

Concernant les déclarations du leader du PTr, Navin Ramgoolam à l’effet que «bann dimoune ki finn travay kont PTr pe mett dehor», l’ancien magistrat de la Cour intermédiaire, a fait comprendre que les décideurs du PTr auraient  dû vérifier et contre-vérifier leurs informations avant d’agir et les expulser.

Raj Penthiah a également déploré le fait que les décisions irrationnelles des décideurs des Rouges pourraient causer beaucoup de préjudices à l’avenir du PTr, qui, dit-il, « a marqué l’histoire de notre pays. »

Il a souhaité que ceux qui font partie de l’exécutif se ressaisissent dans l’intérêt dans l’intérêt du Parti Travailliste.

Krishna Molaye : « Toute la nation mauricienne demande à Navin Ramgoolam de quitter le Parti Travailliste »

Krishna Molaye qui avait lui été actif au No 11 (Vieux Grand-Port/Rose-Belle) lors des dernières élections générales et qui finalement a été laissé sur la touche, affirme qu’il avait aussi soumis sa démission au Parti Travailliste, le jour du Nomination Day. « L’exécutif du PTr a utilisé des arguments farfelus pour m’expulser. Il n’y a aucune logique en ce qui concerne mon expulsion. Car j’ai déjà pris mes distances avec le PTr avant la tenue des élections générales de 2 019 », a-t-il affirmé.

Interrogé sur le leadership du Navin Ramgoolam, il a ajouté : « Pas simplement banne membre du PTr, mais toute la nation mauricienne pe dire qui Navin Ramgoolam bizin allé et quitte Parti Travailliste ».

Krishna Molaye a, par ailleurs, énergiquement dénoncé certaines déclarations du leader du PTr. « Navin Ramgoolam parlait beaucoup de rupture. Or, il n’avait pas mis en pratique cette rupture qu’il mentionnait. Navin Ramgoolam n’arrive pas à digérer deux défaites consécutives (2014 et 2019). Il doit laisser la place aux jeunes qui sont valables et qui peuvent prendre la relève », dit-il.

Le Xournal a aussi essayé de contacter, en vain,  Balkissoon Hookoom, qui est un ancien député du No 7 et qui était ministre de la Fonction publique de 2008 à 2010 sous le régime travailliste.

Posted by on Feb 7 2020. Filed under Actualités, Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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