Crise au sein du parti Travailliste: Navin Ramgoolam, le leader le plus impopulaire sur l’échiquier politique…



  • Reza Issack : « C’est bien dommage que le leader du Parti Travailliste soit devenu son propre problème »
  • « Il est inimaginable le nombre de gens qui sont contre Navin Ramgoolam », soutiennent plusieurs ‘rouges’

Depuis les deux lourdes défaites que le Parti Travailliste a subies lors des dernières élections générales de 2014 et 2019, le Parti Travailliste de Navin Ramgoolam est en pleine crise de leadership. Or, après l’expulsion de cinq membres du Parti Travailliste, à savoir Yatin Varma, Raj Pentiah, Prathiba Bholah, Balkissoon Hookoom et Krishna Molaye du Parti Travailliste, une mouvance anti Ramgoolam se dessine pour réclamer le départ de Navin Ramgoolam comme le leader du PTr. « Ce n’est pas une mouvance de méchanceté ou de viles manœuvres ou de viles manœuvres », disent certains qui soutiennent les cinq expulsés du Parti Travailliste.

Plusieurs die hard ‘rouges’ et ‘well wishers’ du Parti Travailliste condamnent énergiquement l’attitude, l’arrogance, la méfiance et l’entêtement de Navin Ramgoolam. Ils pensent que les défauts de Navin Ramgoolam seraient les responsables des deux défaites de leur parti et font tout en leur pouvoir pour persuader l’ancien Premier ministre de tirer sa révérence en tant que leader du PTr, qui se trouve d’ailleurs au bord de l’éclatement.

Reza Issack qui est un ancien PPS sous le régime travailliste et ex-Lord maire de Port-Louis avait pris ses distances dudit parti peu avant les législatives de novembre 2019 car il a été écœuré par la manière de faire du leader des ‘rouges’. Désormais, il fait partie d’un groupe de réflexion, incluant les cinq expulsés du PTr.

Expulsion de cinq membres du Parti Travailliste

Dans une déclaration à Le Xournal, Reza Issack affirme que l’expulsion de ces derniers est injuste. « Ridicule aussi, comme l’a dit Raj Pentiah. La cible était Yatin Varma, mais comme cela allait être perçu comme un règlement de compte personnel, on a trouvé la mauvaise parade d’‘inculper’ Raj Pentiah, Pratibha Bholah et Dr Balkrishna Hookoom. Et vu qu’ils travaillaient tous la circonscription No 7, on a été déniché Molaye afin de faire diversion. On aurait dû écouter les expulsés pour établir les faits et à partir de là, prendre une décision », estime-t-il.

Soutien à Yatin Varma

L’ancien PPS ‘rouge’ soutient aussi qu’en premier lieu, il a plutôt choisi de combattre une injustice. Deuxièmement, la lettre de Yatin Varma qui a été publiée dans L’Express contient des vérités qui peut être blessent certains mais qui si elles sont prises en considération et font l’objet d’un débat, elles pourront être salutaires pour le parti.

L’avenir du Parti Travailliste et Dr Navin Ramgoolam

Reza Issack déclare que c’est dommage que Navin Ramgoolam soit devenu son propre problème. Il ne voudra certainement pas partir parce que ce serait humiliant pour lui. Nous le comprenons parfaitement sur ce point ; mais si on cède au sentimentalisme, on ne redressera pas le parti et on laissera ainsi le champ libre à l’adversaire.

Et Reza Issack rajoutera que : « Navin Ramgoolam ne devra pas partir dans le déshonneur ni dans le chaos. Il n’a pas été n’importe qui quand même. Son départ devrait être préparé le plus souplement possible. Le connaissant, je sais qu’il ne quittera pas son poste de leader ».

Réunion avec les ‘rouges’

Concernant la réunion qui s’est tenue à Curepipe, Reza Issack soutient ceci : « Aucun mystère, pas de cabale, rien. Certains camarades travaillistes voulaient se rencontrer pour constituer un groupe de réflexion en vue de retremper le parti. Comme il fallait trouver un lieu assez spacieux et tranquille, j’ai dit que je n’avais aucun problème qu’on se rencontre à mon centre de formation. C’est tout ».

Notre interlocuteur indique aussi que le groupe de réflexion se rencontrera à intervalles réguliers avec la meilleure des intentions en cherchant ce qui est mieux pour le pays et pour le Parti Travailliste.

Il faut aussi souligner que bon nombre des ‘rouges’ demandent à Navin Ramgoolam de partir avec tous les honneurs. « Il est un autocrate. Ce dernier est trop injuste dans son comportement et irrationnel dans la prise des décisions. De plus, il insulte des gens à tout bout de champ et a la mauvaise habitude de tout ramener à une question de tickets en marge des élections. Nous sommes encore travaillistes. Nous aimons le parti. Si Ramgoolam part, nous retournerons au bercail”.

Navin Ramgoolam : trop égocentrique et ultra-méfiant

Selon leur dire, le leader du PTr n’aime pas écouter aux bons conseils que lui donnent des personnes ‘génuines’. « Il n’est pas quelqu’un qui veut voir la réalité en face. Il est trop égocentrique et ne décentralise rien. Aussi, il est capricieux et méfiant et ne fait confiance à personne », disent-ils.

Une proche de Navin Ramgoolam maintient que ce dernier est ultra méfiant. « Ce dernier agi toujours selon ses caprices. Souvent, il prend des décisions irrationnelles, par exemple, en marge de la campagne électorale de 2014 lors de l’alliance entre le PTr et le MMM, il avait intimé l’ordre que personne n’avait le droit d’intervenir à la radio. La plus récente décision irrationnelle est de mettre à la porte Raj Pentiah. En croyant aux faussetés, il a expulsé cinq membres du PTr de manière unilatérale. Navin Ramgoolam n’est plus le même homme car il a changé depuis les élections de 2019. Le problème de Navin Ramgoolam aujourd’hui est Navin Ramgoolam lui-même. Plusieurs personnes à l’intérieur du parti réclament le départ de Navin Ramgoolam », indique-t-il.

Il faut aussi souligner que de nombreux inconditionnels du PTr souhaitent aussi que Navin Ramgoolam s’en aille et quitte le leadership du Parti Travailliste le plus tôt possible. Selon lui, NR doit impérativement écouter la voix de la raison et ce pour le bien-être du parti et du pays.

D’autres ‘rouges’ laissent entendre que la décision du leader du PTr d’expulser les cinq membres du PTr serait en train de retourner contre Navin Ramgoolam lui-même.

Une personne proche de la mouvance soutient avec force ceci : « Nous voulons qu’il y ait un changement à la tête du PTr afin que ce parti puisse se positionner comme une alternance crédible. Depuis quelques années, nous avons remarqué quelle dictature s’est installée au PTr. Navin Ramgoolam n’écoute que des ‘yes men’ et des ‘béni- oui-oui’, et c’est cela qui nous pousse à réclamer son départ. Lle nombre de gens qui sont contre Navin Ramgoolam est inimaginable. Il est le leader le plus impopulaire sur l’échiquier politique à Maurice”, estime-t-il.

Posted by on Feb 18 2020. Filed under Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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