Quand les médias à géométrie variable dévoilent leurs agendas en s’attaquant aux nouveaux élus…



Il n’a pas fallu plus qu’une session parlementaire pour que les mauvaises langues se délient et que certains montrent leurs vrais visages. Plusieurs publications à l’instar de Week-End se sont permis de juger les nouveaux députés qui ont fait leur baptême de feu à l’assemblée nationale le lundi 3 février, lors des débats sur le discours programme 2020-2024. On pouvait presque croire qu’ils attendaient patiemment derrière la porte dès que les membres du gouvernement ouvrent la bouche afin de les attaquer. Car malgré que la population ait conclu une performance satisfaisante pour beaucoup de leurs élus, le journal en question a vu un noir total du côté de la majorité et une lumière étincelante pour l’opposition.

Ils étaient nombreux après la séance du PNQ opposant, entre autres le chef de l’opposition, Arvin Boolell et le ministre de la santé, Kailash Jagutpal à prendre la parole pour le démarrage des débats sur le discours programme présenté le 24 janvier. Tous les partis de l’assemblée nationale se sont prononcés, à savoir Tania Diolle, Kalpanna Devi Koonnjoo Shah, Anjive Ramdhany, Subashnee Lutchmun, Kevin Dhunoo, Ismael Rawoo, Vikram Hurdoyal, Deepak Balgobin, Vikash Nuckcheddy, Soodesh Callychurn pour le  MSM et le ML. Du coté des rouges, on a assisté à l’intervention de Fabrice David et de Mahen Gungaparsad. Chez les mauves, seulement la députée de la circonscription no 20, Karen Foo Kune, a lu son speech. Le PMSD a été représenté par Kushal Lobine.

Néanmoins, contre toute attente, dans l’édition parue le dimanche 9 février, le Week-end a tiré à boulets rouges sur les membres du gouvernement pour faire croire que soi-disant aucun des discours proposés n’ait été à la hauteur. Le Speaker Sooroojdev Phokeer en a également pris pour son grade. Le journal a démontré son impartialité, utilisant des termes durs à l’encontre des nouveaux du gouvernement, les citant comme des orateurs de caisse à savon, des humoristes improvisés, de personnes inaudibles, de vieux briscard ou de partisane. Seul Kalpanna Devi Koonnjoo Shah a été épargné car cette dernière a envoyé une fleur à Paul Bérenger dans son discours.

De l’autre côté, la publication a placé les membres de l’opposition sur un piédestal incroyable pour faire croire à la population qu’il y a dans l’assemblée, les nouveaux héros des Avengers. L’opposition est présentée comme les seuls membres à avoir été limpide dans leurs propos et qu’ils ont fait preuve de retenue et qu’ils ont même suscité des applaudissements. Le journal a même poussé le bouchon trop loin parlant ‘de coup de tonnerre, la puissance du verbe, couplé à la qualité de réflexion et de la repartie qui a laissé bouche bée et un brin décontenancé ceux en face’ pour décrire le discours du député travailliste de la circonscription No. 6, alors que ce dernier a eu le choc de sa vie avec les répliques cinglantes de la majorité gouvernementale à son égard.

Ainsi, on peut voir clairement dans le jeu de Week-end qui a dévoilé par un article dans quel camp il se trouve. Or, ce n’est pas la première fois. Si un membre du MMM avait cité Rihanna, le Week-End l’aurait présenté comme un acte d’intelligence. Mais puisque c’est Tania Diolle, elle est vilipendée tout comme l’histoire de sa voiture de fonction et de la plaque d’immatriculation. Cela ressemble aux faits et gestes de cette marocaine qui n’aurait pas pu faire autant dans son pays natal mais qui profite de notre hospitalité pour nous critiquer à tort et à travers. Ses postes sur Facebook contre les fils et les filles du sol nous donnent envie de vomir. 

Alors que la presse a un rôle important à jouer dans la construction du pays, certains utilisent leurs notoriétés pour déstabiliser des parlementaires et donner au public une perception erronée des faits. Et dans ce nouveau tournant, où plusieurs jeunes ont renoué avec la politique et ont donné un coup de neuf à l’assemblée, il serait plus judicieux de les encourager afin qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes, et de les dire au moins ce qu’on attend d’eux. En les bousculant directement dès leurs premières sorties, on envoie un message négatif aux aspirants politiciens. Le message que la presse est sans pitié, et malheureusement dans ce cas, cela est justifié. Partant de cet article mais à géométrie variable, il faut savoir quand il est nécessaire de défendre leurs camps politiques.

On estime pour notre part que ce n’est pas le rôle de la presse de vanner et de rabaisser nos politiciens gratuitement. Cela est aussi grave lorsqu’on les nomme comme ‘les héritiers de Ravi Rutnah et autres Mahen Jhugroo’ comme si ces deux personnes étaient des clowns alors qu’ils ont contribué dans l’avancement du pays. Ravi Rutnah reste un politicien hors pair. Il a été attaqué parce qu’il est un « malbar la campagne » qui n’avait pas froid aux yeux. Pourtant, le peuple a fait un choix qui est de donner la chance aux jeunes députés et politiciens.

Il y a eu de grandes leçons en 2014 et 2019 par le tribunal du peuple. C’est ce que nous avons appris de ces leçons qui doivent gouverner nos actions.

Posted by on Feb 18 2020. Filed under Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Leave a Reply

Search Archive

Search by Date
Search by Category
Search with Google

Photo Gallery

Copyright © 2011-2016 Minority Voice. All rights reserved.