Padayachy : « L’accumulation des réserves nous aide, à faire face à la situation »
La Private Notice Question de vendredi a donné lieu à des détails importants sur le niveau des réserves. Le ministre des Finances a expliqué que fin 2014, les réserves officielles du pays s’établissaient à 124,3 milliards de roupies (3,9 milliards de dollars), représentant une couverture de 6 mois et demi d’importation de biens et de services. A la fin du mois d’avril 2020, les réserves ont plus que doublé pour atteindre 280,6 milliards de roupies (7 milliards de dollars), soit une couverture de 12,8 mois d’importations de biens et de services. Cette augmentation, elle n’est pas tombée du ciel, bien au contraire. Elle découle d’une stratégie d’anticipation visant à construire la résilience économique de notre pays pour se prémunir de chocs exogènes.
En sus, au niveau des banques commerciales du pays, sachez qu’à la fin de mars 2020, ces dernières détenaient des actifs en devises étrangères de l’ordre de 780 milliards de roupies.
Quant aux actifs nets en devises étrangères auprès des banques commerciales, ils totalisaient près de 400 milliards de roupies, soit 10 milliards de dollars, à cette même date.
« Il est crucial que les membres de l’opposition comprennent, et cessent une fois pour toute de vouloir semer la panique, que Maurice détient, à ce jour et au total l’équivalent de 1 000 milliards de roupies (‘one trillion rupees’) en devises étrangères. Contrairement à ce que certains voudraient faire croire, ces chiffres, exprimés dans la plus grande transparence, sont extrêmement rassurants », explique Renganaden Padayachy.
Poursuivant, il soutient que pour le premier trimestre de l’année 2020, les estimations en termes de recettes touristiques se situent à 14,1 milliards de roupies, en comparaison aux 16,5 milliards de roupies observées sur la même période l’an dernier. Pour ce qui est des chiffres de l’exportation de biens, les estimations pour le premier trimestre sont de 12,1 milliards de roupies.
Utilisation des réserves de la BoM
Bheenick et Sithanen prennent l’Opposition travailliste à contre-pied
L’ancien gouverneur de la Banque de Maurice, Rundheesingh Bheenick, a affirmé il n’y a pas plus tard que quatre jours « Fondamentalement, je ne suis pas contre l’idée que la BoM sorte la planche à billets pour sortir le pays du pétrin. Nous ne sommes pas l’exception qui confirme la règle. Tous les pays le font. »
Pour sa part, son collègue de parti et ancien ministre des Finances, Rama Sithanen a lui expliqué : « Le ministre des Finances n’a tout simplement pas d’autre choix que de dépendre des deux réserves de la Banque centrale et de sa machine électronique de transfert d’argent pour sauver le pays d’une crise économique et sociale. Tous les pays le font. Mais ils l’appellent différemment. »
 
										 
		 
										











