Après le duel violent et affligeant entre Bhadain et Mohamed sur Radio-Plus, l’avenir du leader du Reform Party au sein de l’Opposition en question…



Shakeel Mohamed : « Pas pou éna l’alliance entre PTr ek kot li (Bhadain) été…Parcequi mo pensé que quelqu’un comme Roshi Bhadain est dangereux politiquement. »

«  Mo pas croire ki li (Roshi) pou la-dans (alliance). Si li ladans moi mo pas pou ladans… »,

Roshi Bhadain : « Ki politique pou causé, Shakeel pas pou gagne ticket dans Parti Travailliste. Dans PTr personne pas ouler toi »

Ne partez pas à l’aventure. Nous vous l’avons souvent dit. Ce qui croit à l’alternance comme l’herbe est plus verte ailleurs, ont vite déchanté hier en écoutant deux protagonistes de l’Opposition se livrer à un spectacle violent et affligeant sur Radio-Plus. Cela dit tout. L’alliance entre les scorpions et les crabes ne mènera nulle part sinon dans le précipice comme en 1995.  Nous revenons sur l’émission d’hier pour l’édification de nos lecteurs.

  Le thème choisi : « Comment rétablir la confiance dans le processus électoral ? » D’emblée, il faut reconnaître que l’ancien whip de l’Opposition a voulu placer la barre haut lors de ce débat en refusant de faire du Commissaire Electoral, Me Irfan Rahman le bouc-émissaire des couacs survenus lors des dernières élections générales ou du recount. Mais ça c’était avant l’arrivée de Roshi Bhadain dans les locaux de Radio-Plus.  Ce dernier affirme que la Commission Electorale n’a plus de crédibilité car selon lui, la population ne leur fait plus confiance. 

Les premières passes d’armes commencent. Roshi Bhadain demande un peu de temps. Ce à quoi Shakeel Mohamed réplique s’il doit aller faire un tour car le leader du Reform Party a l’habitude de monopoliser l’antenne et qu’il n’aurait pas ensuite le temps de parler. « Pas connais ki Shakeel ine manger zordi ou soit li famille are Irfan Rahman à coz sa …. », tance M. Bhadain. Tandis que M. Mohamed fait ressortir qu’il est tombé dans le piège. 

A partir là, les deux intervenants auront des différences d’appréciation sur les faits légaux entre autres. Le rôle du State Informatics Limited et de ses salles informatiques, font l’objet d’un débat.  Shakeel Mohamed interrogera Roshi Bhadain sur l’intégrité de Me Irfan Rahman. « Pas bisin cross examine moi… intègre mais incompétent » répond ce dernier. « Eski to pé dire moi ki to préfère Irfan Rahman allé ? » ajoute Shakeel Mohamed à Roshi Bhadain qui lui replonge dans les chiffres des élections.  Me Mohamed pousse Bhadain à dire que Me Irfan Rahman doit démissionner. Le leader du Reform Party estimant même que le Commissaire électoral doit « lev paké allé ». 

Le député du No 3 devait également observer que Roshi Bhadain reconnaît que Me Irfan Rahman n’est pas un « chatwa » du MSM. Le leader du Reform Party devait alors affirmer que Shakeel Mohamed défend le commissaire électoral tandis que lui pense pour le pays.   Selon lui, le problème n’est pas les hommes mais le système.  A un moment M. Bhadain a soutenu que « to pé faire insinuation juste pou défanne to famille. Tous dimounes pe trouver coumma to biais guette commentaires to pou trouvé ». Ce à quoi l’élu rouge a protesté énergiquement. « To tou seul compran » devait-il lancé à l’égard du leader du Reform Party qui voulait expliquer pourquoi il avait perdu son cas en Cour Suprême. La situation des électeurs qui ne sont pas au pays et sont retirés de la liste électorale devait corser le débat. Shakeel Mohamed accuse alors Roshi Bhadain de faire du « selective reading » de la section 39(v) des lois électorales. Selon lui, la population veut trouver des solutions comme le comptage des votes le même jour.  

Après une heure et trente minutes d’émission, Me Irfan Rahman a décidé d’intervenir. Il dira que la section 42 (2) de la Constitution permet à un officier de rayer le nom d’un électeur s’il n’est pas au pays au « prescribed date » soit le 1er janvier. Selon lui, très peu de gens entre 900 et 1000 personnes seulement viennent vérifier leurs noms sur les listes électorales. Seuls 65 Bangladeshis sur 735 résidents du Commonwealth ont voté lors des dernières élections. Il n’y a eu aucune mention de Bangladeshi lors des pétitions logés en Cour Suprême.  Le Commissaire Electorale a donné l’assurance que depuis l’indépendance, il n’y a jamais eu de publication des noms qui ont été enlevés du registre électoral dans le « Government Gazette ». Contrairement à ce qu’allègue Roshi Bhadain sur l’existence de cette clause légale lors du Finance Act de 2016 en s’appuyant sur un post Facebook d’un activiste de l’Opposition. 

Selon Me Irfan Rahman, contrairement à ce qu’allègue le leader du Reform Party, aucun officier de SIL était dans le ‘computer room’ lors des élections. « Je partirais en temps et lieu si on me montre que j’ai fait des fraudes…On doit me dire sur quelle base je dois partir. Je laisserais à la Cour de décider si je dois partir et quand. Ce n’est pas au politicien de me dicter cette décision. Je suis nommé par la Judicial and Legal Service Commission et c’est un tribunal du Commonwealth qui peut statuer si je dois « lev paké aller ». Ce n’est pas des politiciens qui doivent me juger », a-t-il retorqué en soutenant que ce n’est pas gentil de la part de Roshi Bhadain de l’attaquer ainsi.

Intervient alors Shakeel Mohamed qui explique que tout ce que dit Roshi Bhadain est devant les tribunaux et que Me Rahman n’a pas le droit de les commenter comme, le leader du Reform Party est en train de l’exiger. Ce serait illégale, a dit Shakeel Mohamed. Le député soutient même qu’il n’est pas d’accord avec la méthodologie du leader du Reform Party.  Avec comme réplique : « Shakeel si sa bougre-là pas ti famille are toi la, to ti pou koz coumsa ». Le député travailliste devait s’offusquer des attaques personnelles à son encontre. « Li faire ene l’attaque qui faire li pas laisse moi cozé…Li même convaincre so propre l’opinion »….

S’ensuivra un brouhaha…Shakeel Mohamed se plaint d’être interrompu explique qu’on ne peut pas arrêter le processus électoral…Puis il répondra sur les allégations de liens de parentés avec le Commissaire Electorale. Chacun s’invectiva sur les « mauvaises manières ». L’un l’aurait appris pendant ses nombreuses années en politiques et l’autre à son entrée dans l’arène. Puis c’est leurs positions respectives en 2016, l’un comme ministre et l’autre comme député de l’Opposition qu’ils s’auto-critiquent.

« Li pé defanne Jugnauth » s’écria Bhadain, tandis que Shakeel Mohamed lui rappelle qu’il avait embrassé la main de Jugnauth. Puis chacun se critique sur son parcours au MSM. « To pé hiberné, to pou gagne ticket travailliste toi, to peur Reza Uteem», lui demande Roshi Bhadain. Ce à quoi Shakeel Mohamed répondra que son père est alité avec un cancer à la tête pour expliquer son recul politique. Selon lui, Roshi Bhadain lui aurait demandé de dire à Navin Ramgoolam qu’il a changé. Me Mohamed évoque la « proximité » de Bhadain avec Jangi et lui aurait promis de « finir Dawood Rawat » tout en fustigeant l’hypocrisie.  Ce à quoi le leader du Reform Party évoquera son amitié et la présence des sœurs Rawat dans ses meetings et sa vie personnelle lors d’un récent drame familial.

« Pou moi, mo pas ene hypocrite, mo pas capave camarade avec Bhadain…Karma sa», Shakeel Mohamed. Il dira que c’est impossible de se retrouver dans un conseil des ministres avec Roshi Bhadain. « C’est ene dimoune ki assoiffé de pouvoir. C’est ene dimoune qui a tout prix envie revine au pouvoir. Mo capave dire ki c’est ene dimoune ki fine montré une chose… li garde so constance depuis ki li ti ek Pravind Jugnauth ek Anerood Jugnauth, li faire ene selective reading pour convaincre la population ki li ena raison » dira le député du No  3 avant d’évoquer l’arrestation de Navin Ramgoolam… 

« Pas pou éna l’alliance entre PTr ek kot li (Bhadain) été…Parcequi mo pensé que quelqu’un comme Roshi Bhadain est dangereux politiquement. Mo pas croire ki li (Roshi) pou la-dans (alliance). Si li ladans moi mo pas pou ladans… », a-t-il donné l’assurance.

A une question de savoir si Roshi Bhadain est premier ministrable, Shakeel Mohamed dira : « Peut-être, mais moi mo pensé ki c’est quelqu’un de dangereux politiquement car ena certaines zaffaires qui li fine dire ou faire ki li refuse admettre »

Bhadain refuse d’admettre qu’il était « devant devant » pour démolir Dawood Rawat en évoquant l’amitié avec les filles de ce dernier.  Shakeel Mohamed a affirmé qu’il y aurait des témoins mais il a refusé de donner les noms par peur de représailles des « goundas » de Bhadain à leur égard.

« Ki politique pou causé, Shakeel pas pou gagne ticket dans Parti Travailliste. Dans PTr personne pas ouler toi », a lancé le leader du Reform Party qui évoque une démagogie à son égard.

Shakeel Mohamed dira que son vis-à-vis est frustré de ne pas être le leader du PTr et de ne pas pouvoir convaincre l’électorat rouge de le pardonner pour les dégâts qu’il a causé au leader Navin Ramgoolam, à lui-même et à Dawood Rawat.

L’émission se termine dans une ambiance très tendue.

Voici le lien pour suivre complètement le débat entre ces deux politiciens :

https://defimedia.info/au-coeur-de-linfo-comment-retablir-la-confiance-dans-le-processus-electoral

Soulignons que le PTr ne veut plus de Bhadain au sein de l’Opposition. C’est la condition des rouges pour la réunification.

Posted by on Feb 13 2022. Filed under Actualités, Economie, En Direct, Featured, Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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