Mardi dernier au Parlement: Pravind Jugnauth détruit les argumentaires des pro-Peter Uricek…



  • Il n’a jamais été déporté. On n’a pas bafoué l’ordre de la Cour
  • Le Slovaque condamné à 22 ans de prison et détenu dans une unité de sécurité maximale…

 

Le Premier ministre a été lapidaire. Le criminel Slovaque n’a jamais été expulsé de l’île Maurice. La question de l’émission et l’exécution d’un ordre d’expulsion à son encontre ne se pose donc pas. Pravind Jugnauth soutient qu’il n’y a pas eu non plus de violation d’une injonction émise par un juge de la Cour Suprême.  Il rappelle sa détermination et sa volonté de lutter contre les trafiquants de drogue.

« Permettez-moi de m’empresser de dire qu’il est grotesque d’imaginer que le gouvernement et les institutions de ce pays pourraient bafouer l’Etat de droit au risque de nuire à leur crédibilité pour l’expulsion d’un citoyen étranger, dont le nom était jusqu’à présent inconnu du grand public. Il est grand temps que le bon sens prévale et que les personnes, qui créent du sensationnel à partir de fausses informations, assument la responsabilité de leurs actions », a-t-il affirmé en réponse aux députés Reza Uteem et Arvin Boolell, au Parlement mardi dernier.

Tout en saisissant l’occasion de ces deux interpellations Parlementaires pour remettre les pendules à l’heure.  Le Premier Ministre a indiqué que Peter Uricek est un ressortissant Slovaque, né le 28 mai 1970 en Slovaquie, qui est arrivé à Maurice le 19 février 2019, en provenance du Kenya. Il a été autorisé à débarquer pour une période de 30 jours avec un visa touristique.

Le 14 mars 2019, il a soumis une demande en ligne par l’intermédiaire de l’Economic Development Board pour obtenir un ‘occupation permit’ lui permettant de rester à Maurice et de travailler en tant qu’un professionnel chez Euro-Cola (Mauritius) Ltd. Il a quitté le pays le 2 avril 2019 pour l’île de la Réunion. Il est revenu le 03 avril 2019 de l’île de la Réunion et a été autorisé à débarquer pour une période de 50 jours avec un visa d’affaires.

Le 05 avril 2019, une recherche sur le nom Peter Uricek a été effectuée par le Bureau des Passeports et de l’Immigration sur la base de données d’Interpol et la recherche n’a donné aucun résultat. Sa demande a donc été approuvée pour une période de 3 ans. Un rendez-vous a été fixé le 19 avril 2019 pour que le Slovaque se présente personnellement au Bureau des Passeports et de l’Immigration afin de présenter les documents originaux pour la remise de l’‘occupation permit’.

Le 19 avril 2019, avant l’émission du permis, une nouvelle recherche a été effectuée sur le ‘Controversial List and World Check’, mais cela n’a rien donné. Ainsi, le Slovaque a obtenu son permis lui donnant l’autorisation de rester et de travailler à Maurice, en tant que professionnel pour le poste de Directeur de Produits chez Euro-Cola (Mauritius). Le permis était valable jusqu’au 18 avril 2022.

Le 5 novembre 2020, le bureau de l’Attorney-General a reçu une demande datée du 6 août 2020 de la République de Slovaquie pour l’arrestation et l’extradition de P. U. Selon les autorités Slovaques, il était recherché pour des poursuites judiciaires à la République de Slovaquie pour –

  1. Établir, diriger et soutenir un groupe criminel pour lequel il était passible d’une peine d’emprisonnement de 5 à 10 ans ; et
  2. Fabrication, détention et trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes, pour lesquels il était risqué un emprisonnement de 20 à 25 ans ou la réclusion à vie.

Il convient de noter qu’au moment de la réception de la demande, nos frontières étaient fermées et ce, depuis le 19 mars 2020 en raison de la pandémie de COVID-19. Elles n’ont été entièrement rouvertes que le 01 octobre 2021. Le 25 janvier 2021, le bureau de l’Attorney-General a écrit aux autorités compétentes de l’île Maurice pour confirmer la présence de Peter Uricek dans le pays. Après quoi, des projets de demande d’extradition et d’arrestation en attente d’extradition ont été rédigés par le Bureau du Procureur Général pour le 22 mars 2021. Cependant, les demandes sont restées en suspens en raison du second lockdown, qui a commencé le 10 mars 2021 et s’est terminé le 30 avril 2021.

A la réouverture des frontières mauriciennes le 01 octobre 2021, j’ai été informé que le bureau de l’Attorney-General a de nouveau écrit aux autorités compétentes pour confirmer les demandes d’asile. Maurice, ayant reçu cette confirmation le 28 octobre 2021, s’est ensuite assuré que les autorités Slovaques étaient prêtes, désireuses et capables de renvoyer le Slovaque de l’île Maurice si une décision d’extradition était prise à son encontre, a fait ressortir le Premier Ministre.

Le 15 février 2022, le bureau de l’Attorney-General a reçu la confirmation que les autorités Slovaques étaient prêtes, désireuses et en mesure de le renvoyer de l’île Maurice. Les demandes d’extradition de son arrestation, en attendant son extradition, ont été déposées le 22 février 2022 devant le tribunal de district de Port Louis. Il a été arrêté le 22 février 2022 et libéré sous caution le 09 mars 2022.

Le chef du gouvernement a rappelé que la procédure d’extradition est en cours et l’audience a été fixée au 11 mai 2022.  Il convient de noter qu’entretemps, son permis de résident devait expirer le lundi 18 avril 2022.

Or, le 23 mars 2022, alors que la procédure d’extradition était toujours en cours, l’officier de l’état civil a informé mon bureau de la publication du projet de mariage civil entre le slovaque et Mlle M. J.D., une Mauricienne.  Le 28 mars 2022, le Ministre de l’Intérieur a informé l’officier de l’état civil qu’une objection au mariage est envisagé au motif que le Slovaque essayait d’épouser une Mauricienne dans le seul but d’acquérir le statut de résident.

Le 31 mars 2022, Peter Uricek a présenté une demande de renouvellement de son permis de travail en tant que professionnel auprès d’Euro-Cola (Mauritius) Limited par l’intermédiaire de l’Economic Development Board, qui devait expirer le 18 avril 2022. A ce stade, il est devenu indispensable de prendre une décision sur le statut de résident du demandeur, qui était recherché dans la République de Slovaquie pour avoir créé, dirigé et soutenu un groupe criminel et pour le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes.

D’après les informations reçues des autorités Slovaques, pour la période de 2015 à 2018, Peter Uricek et son groupe criminel ont fourni des précurseurs sous forme de pilules pour la production d’environ 480 kilogrammes de méthamphétamine, pour une valeur d’au moins 16,8 millions d’euros, soit environ Rs 758,5 millions.

Pravind Jugnauth a aussi ajouté ceci : sans avoir recours à la littérature spécialisée en la matière, une recherche sur Google du mot ” méthamphétamine ” donne le résultat suivant : “une drogue synthétique aux effets plus rapides et plus durables que l’amphétamine, utilisée illégalement comme stimulant”.

« Tout le monde est au courant de mon engagement personnel dans la lutte contre ce fléau de notre société qu’est la toxicomanie, ainsi que dans le commerce et le trafic de drogues illégales, qui y sont associés. Le véritable trésor de ce pays est sa ressource humaine et il est vraiment déchirant de voir comment l’abus de substances psychoactives est pratiqué et de voir comment la toxicomanie ruine la vie de jeunes ayant un grand potentiel dans ce pays. Je souhaite que ceux, qui taxent le gouvernement et les institutions de ce pays d’avoir commis un acte illégal, en rapport avec le retrait de ce slovaque de Maurice, ne connaissent jamais le chagrin d’avoir un enfant accroché à la méthamphétamine. La littérature spécialisée décrit la méthamphétamine comme une substance puissante et hautement addictive.  Elle est connue pour avoir causé la mort ou de graves lésions cérébrales chez des jeunes qui ont été initiés à cette substance », martèle le Premier Ministre.

En gardant cela à l’esprit, le Premier Ministre explique que sa seule option en tant que Ministre responsable du sujet de l’immigration était d’interdire au dénommé Uricek de son statut de résident en invoquant les articles 6 et 9A(8) de la loi sur l’immigration. En précisant que bien qu’il soit résolument engagé dans la lutte contre l’abus de substances et le commerce et le trafic de drogues illégales dans ce pays, il reste un fervent défenseur de l’État de droit. « Je suis déconcerté par le fait que des personnes, qui ont prêté le serment sacré d’être fidèle et de porter une véritable allégeance à la République de Maurice conformément à la loi, utilisent la désinformation pour manipuler l’opinion publique. La dernière chose que j’ai entendu dire est que ces personnes brandissent un certificat de moralité délivré par le Directeur des Poursuites Publiques de l’île Maurice à l’égard de Peter Uricek le 8 mars 2022. Bien sûr, PETER URICEK aura un certificat de moralité irréprochable à Maurice,   puisqu’il n’a jamais commis d’infraction pénale sur notre territoire. Mais cela n’efface pas automatiquement ses antécédents de fugitif recherché, signalé comme armé et dangereux par Interpol. Je ne suis pas le juge de ces personnes mais je reste convaincu que la profession légale reste, au fond, une profession noble et que ces personnes seront jugées de manière appropriée par leurs pairs. »

D’après la formulation claire et expresse de la loi, l’expulsion est une option, qui est ouverte au Ministre. Il n’est pas obligatoire qu’une personne, qui a été déclarée immigrant interdit, soit expulsée si les autorités du pays, dont elle est ressortissante, sont présentes à Maurice et prêtes, désireuses et capables de le ramener dans son pays d’origine. Il convient de souligner ici que la République de Slovaquie est membre de l’Union Européenne et qu’elle est liée par le protocole de Kyoto.

La remise de Peter Uricek aux autorités Slovaques et son renvoi par celles-ci étaient parfaitement légaux et les mêmes droits fondamentaux garantis par notre Constitution continueront de s’appliquer à lui. Il est clair que le Slovaque n’a été ni expulsé ni extradé de l’île Maurice mais a été renvoyé de l’île. Le rôle joué par les autorités mauriciennes a été un simple transfert légal en vertu de la section 20 de la loi sur l’immigration, citée ci-dessus. Les autorités mauriciennes n’ont pas expulsé le Slovaque de Maurice. Cela aurait impliqué des actions, comme lui assurer une place sur un vol et l’escorter jusqu’en Slovaquie, ce qui n’est pas le cas ici. La question du non-respect d’une décision de justice ne se pose donc pas.

À la suite d’une communication des autorités Slovaques, Peter Uricek a été reconnu coupable du crime continu particulièrement grave de la production illicite de stupéfiants et de substances psychotropes, de poisons ou de précurseurs, de leur détention et de leur trafic, et a prononcé une peine de vingt-deux ans d’emprisonnement. Il est désormais dans une unité de sécurité maximale.

Les honoraires des avocats représentant le ressortissant Slovaque, Peter Uricek, à Maurice font débat à l’heure des questions supplémentaires. Proviennent-ils de l’argent du trafic de drogue ? Question de la députée de la majorité, Subhasnee Luchmun Roy à laquelle le Premier Ministre, Pravind Jugnauth, qui a évité de s’aventurer sur ce terrain, a dit espérer que les autorités concernées enquêteront pour savoir si un délit de blanchiment d’argent a été commis ou non.

« Le peuple est en train de voir que nous menons un combat contre le trafic de drogue. Nous voyons ceux qui sont en train de défendre les trafiquants de drogue, » a-t-il martelé.

 

Posted by on May 19 2022. Filed under Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Leave a Reply

Search Archive

Search by Date
Search by Category
Search with Google

Photo Gallery

Copyright © 2011-2016 Minority Voice. All rights reserved.