Rappel sonore…Ameenah Gurib Fakhim obligée de partir pour l’utilisation de Rs 2.3 millions à 63 reprises à travers la Platinum Card de Planet Earth Institute d’Alvaro Sobrinho…



  • Une Commission d’Enquête toujours en cours sur la violation de la Constitution par l’ex-présidente

 

  • Elle est accusée d’usurpation illégale de pouvoir en nommant une Commission d’Enquête avec Sir Hamid Moollan comme président…

La polémique concernant le départ d’Ameenah Gurib Fakhim de la présidence mérite des éclaircissements. Mais il y a trop de faussetés autour de l’ex-présidente notamment qu’elle a été forcée de partir sur la base d’une lettre anonyme. Elle doit se raviser et ne pas tenter de se refaire une virginité politique. Oui, en 2014, il y avait une unanimité pour la nommer à la Présidence de la République et d’en faire notre « Commander in Chief ». Personne ne savait pas à ce moment qu’elle allait utiliser la carte Platinum de Planet Earth Institute d’Alvaro Sobrino et faire des choses illégales.  Ce qui avait poussé à l’époque Paul Bérenger à juger que la Présidente de la république, Ameenah Gurib-Fakim « s’est disqualifiée de son poste ».

D’autres documents ont été fuités pour des dépenses à travers la Platinum Card totalisant de Rs 2,3 millions à 63 reprises. Parmi, on note des achats de chaussures fait main en Italie, des bijoux, des séjours dans des hôtels en Suisse et à Maurice, dîners et déjeuners etc. C’est pourquoi le GM estime que la présidente aurait dû savoir qu’elle n’était pas autorisée à faire de telles dépenses car sa limite de crédit était de Rs 200 000.

En cinq mois, la carte avait été utilisée à 63 reprises pour effectuer des paiements. Dans un communiqué, l’ex-Présidente indique qu’elle « disposait déjà d’une carte bancaire identique délivrée par la même banque » et qu’elle a « utilisé par inadvertance la carte du PEI pour des dépenses extérieures au cadre de sa mission pour un montant global de USD 26 000 ».

La première dépense est faite le 12 septembre, soit plusieurs mois après l’obtention de la carte. Il s’agit d’un paiement à l’hôtel Villa Anna, à Uppsala, en Suède. Outre ce pays-là, la carte sera utilisée à Canterbury (Grande-Bretagne), Washington (États-Unis), Kingston (Grande-Bretagne), Dubayy, Abu Dhabi, Miami (États-Unis), Port-Louis, Lucknow (Inde), Budapest (Hongrie), Rome (Italie), Ébène, Wolmar, Londres (Grande-Bretagne), Davos (Suisse) et Zurich (Suisse).

La plus grosse dépense, qui s’élève à Rs 304 605,66, est faite le 15 octobre 2016, à Dubai Duty Free. En seconde position, une dépense de Rs 280 000 à Shiv Jewels, à Port-Louis, le 28 octobre 2016. Quelques jours plus tard, soit le 3 novembre, la Présidente fera des achats pour Rs 200 000 au même magasin. La troisième plus grosse sortie d’argent, soit Rs 207 951,87, faite à partir de la carte de crédit, est au Dubai Duty Free, le 2 décembre 2016. Le montant de ces principales dépenses dépasse déjà les USD 26 000 évoqués dans le communiqué. D’autres paiements ont été effectués avec la carte Platinum pour des sommes inférieures et pour des achats ainsi que d’autres prestations.

Une commission d’enquête devrait ainsi statuer sur la violation de la Constitution par Ameenah Gurib-Fakim alors qu’elle s’apprêtait à quitter Le Réduit comme présidente de la République.  De plus, elle aurait fait fi des dispositions de la loi suprême du pays pour nommer une commission d’enquête sur l’affaire Alvaro Sobrinho.

 

A l’époque, selon un observateur avait déclaré Ameenah Gurib Fakim avec ses mensonges, est devenue immorale, maintenant elle bascule dans l’illégalité. Plus que jamais, elle doit partir pour le bien du pays.

L’ex-présidente avait choisi une vidéo de quatre minutes, qui paraît sur son compte Facebook, où elle se justifie dans l’affaire Platinum Card. « Kan mo finn realise sa errer-la, mo ti fini rembours totalite de bann depense, de mo fond personnel, ek c’est ce kinn konfirmer par l’organizasyon (Planet Earth Institute) », souligne-t-elle.

Pour rappel, la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, a, de son plein gré, décidé d’instituer une commission d’enquête sur toute l’affaire de Platimum Card et sur Alvaro Sobrinho.  La commission d’enquête qui aurait été présidée par sir Hamid Moollan Q.C, se serait penché sur : (1) la “Regulatory Autorisation of Business and Financial Services Entities held and controlled directly or indirectly by Alvaro Sobrinho” et ses ‘counterparts’ à Maurice, (2) Fuites des documents bancaires et (3) “Conduct of the President in relation to credit card issued by Planet Earth Institute”.

 

Les “Terms of Reference’ de la commission d’enquête, instituée par la présidente de la République comprend 15 points. Ce comité a pour but de recueillir des informations sur l’application de la Investment Banking Licence, détenue par des compagnies et entités directement ou indirectement par Alvaro Sobrinho à la Financial Services Commission (FSC) et d’enquêter, entre autres sur le ‘due diligence’, effectuée par cette institution.

 

Cette démarche en contradiction avec ses pouvoirs dans la constitution l’a amènée à sa chute. Pravind Jugnauth a, pour sa part, démontré sa détermination à nettoyer le pays et a été le premier à maintenir qu’Ameenah Gurib-Fakim doit partir. Il a maintenu sa position contre vents et marées et malgré la volte-face de la présidente de la République, il a pris la décision qui s’impose, c’est-à-dire enclencher les procédures de destitution. Il n’y a aucune ambiguïté ni hésitation et c’est bien qu’il en soit ainsi.

 

Me Ravi Rutnah, pour sa part, qui était aussi député de la circonscription du No 7 (Piton/Rivière du Rempart), a laissé entendre que la présidente de la République n’a pas le pouvoir d’instituer une commission d’enquête. Selon lui, la situation est « choquante, inélégante et honteuse »

 

Le 17 mai 2018, en vertu de la section 2(2) de la Commission of Inquiry Act, le président de la République par intérim, Barlen Vyapooree, a nommé Asraf Caunhye comme président de la commission d’enquête. Les Puisne Judges Nirmala Devat et Gaitree Jugessur Manna agiront comme assesseurs.

Tout d’abord, cette commission devra déterminer si Ameenah Gurib-Fakim a violé la section 64 de la Constitution quand elle a institué une Commission d’enquête la semaine dernière. La Commission devra aussi statuer sur les raisons pour lesquelles l’ancienne Présidente n’a pas consulté le Conseil des ministres ou l’Attorney-General avant d’aller de l’avant avec la commission en question.

En sus de cela, la Commission devra aussi déterminer : si la mise sur pied de la commission Moollan a fait l’objet d’un complot, s’il y a eu violation de la section 64 de la Banking Act, s’il y a eu usurpation illégale de pouvoir et dans quel contexte sir Hamid Moolan avait été pressenti pour présider la commission. Cette Commission d’enquête aura aussi pour tâche d’enquêter sur les circonstances qui ont amené à la démission d’Ameenah Gurib-Fakim, ainsi que tous les événements qui ont eu lieu entre le 6 et le 17 mars dernier et de révéler les noms des instigateurs.

Finalement, elle devra formuler des recommandations sur les amendements à apporter à certaines lois ou pas.

 

 

Posted by on Aug 15 2022. Filed under Actualités, Edito, En Direct, Featured, Opinion, Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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