Mort de Mahsa Amini : la France presse l’UE de prendre des sanctions contre l’Iran
Paris a annoncé travailler avec l’Union européenne à l’adoption de sanctions à l’encontre de responsables de la répression des manifestants en Iran. L’Union européenne entend aussi sanctionner par des “mesures restrictives”.
L’heure est aux sanctions en Occident. La France travaille au sein de l’Union européenne à faire adopter le gel des avoirs et l’interdiction de voyager contre les responsables de la répression en Iran, a indiqué mardi 4 octobre la cheffe de la diplomatie française.
L’objectif est de “répondre à la répression en ciblant les responsables de celle-ci”, a souligné Catherine Colonna devant les députés, lors de la séance des questions au gouvernement.
“De telles mesures peuvent avoir un impact sur les décideurs du régime en Iran alors qu’ils s’appliquent à réprimer d’un côté, et de l’autre, nombre d’entre eux envoient leurs enfants vivre en Occident. Il s’agit de geler leurs avoirs et de geler leurs droits de voyager”, a-t-elle précisé.
Sanctions
Les États-Unis ont déjà annoncé, sans préciser, de nouvelles sanctions contre l’Iran. L’Allemagne a réclamé la semaine dernière des sanctions de l’UE contre l’Iran, où sont violemment réprimées des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique qui oblige notamment les femmes à porter le voile.
“Au sein de l’UE, je fais tout mon possible pour mettre en place des sanctions contre ceux qui en Iran battent les femmes à mort et abattent les manifestants au nom de la religion”, avait écrit jeudi dernier sur Twitter la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock.
L’Union européenne entend aussi sanctionner par des “mesures restrictives” le “meurtre de Mahsa Amini et la façon dont les forces de sécurité iraniennes ont réagi aux manifestations”, a annoncé mardi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. “Avec les États membres, nous continuerons à examiner toutes les options à notre disposition, y compris des mesures restrictives”, a-t-il déclaré devant les élus du Parlement européen réunis en session plénière à Strasbourg.