Publication du rapport du judicial inquiry dans l’affaire Kistnen…l’Attorney General et le DPP s’affrontent…
Fuite des findings de l’enquête judiciaire sur la mort de Soopramanien Kistnen
Maneesh Gobin affirme que cela est très grave et ne peut être pris à la légère
L’Attorney General estime important de comprendre comment ce document confidentiel s’est retrouvé dans le domaine public.
Fuité à la veille de la rentrée parlementaire, le ministre n’écarte pas la possibilité d‘un complot politique
« Personne au sein du gouvernement ne veut qu’il ait de ‘Cover up’ dans l’affaire Kistnen. On souhaite tous que cette enquête soit bouclée au plus vite et qu’il y ait un procès. S’il y a quelqu’un qui a fauté, il faudra prendre des actions. La justice doit se faire. Mais néanmoins, ce n’est pas une manière de procéder ! ». C’est que qu’a martelé Maneesh Gobin, qui a convoqué la presse à son bureau, ce lundi 17 octobre, dans le cadre de la fuite du rapport de l’enquête judiciaire entourant la mort de Soopramanien Kistnen. L’Attorney General, qui est revenu à la charge en ce début de semaine, persiste que cet acte est extrêmement grave et inquiétant au-delà de porter préjudice à une enquête de nature criminel.
Venu éclaircir la publication du communiqué émis par son ministère durant le week-end sur ce sujet, Maneesh Gobin a prit le temps de bien faire comprendre les implications et conséquences de la diffusion de ce finding qui a atterrit sur la place publique alors qu’il n’aurait pas dû. D’abord l’Attorney General, a précisé que c’est la première fois que les conclusions d’une enquête judiciaire ont fuité parmi la population et que jamais, il n’y a eu un cas similaire dans le passé. Pour lui, cette affaire ne doit pas être pris à la légère car cela pourrait dire qu’il y a des manquements aux seins de certaines institutions. Etant donné que le rapport est transmis par la magistrate au DPP et no one else. Cela à l’aide de scellé.
Le ministre de la Justice a ajouté que cette fuite portera définitivement préjudice aux deux enquêtes qui sont en cours dans l’affaire concernée. Car désormais, les accusés auront toutes les cartes en main pour se créer leur défense. Raison pour laquelle, il estime que s’il y aurait un manque d’éthique ou une faute professionnelle de quelconque officiel, cela doit se savoir.
Ainsi, pour le ministre de la Justice, nous avons besoin d’une réflexion dépassionnée sur ce sujet et essayer de comprendre comment ce document s’est retrouver dans le domaine du public alors qu’il y a une enquête toujours en cours. Maneesh Gobin de faire ressortir que le jugement d’un magistrat est public « parce que la justice est publique », mais qu’une enquête judiciaire n’est pas un jugement.
Le porte-parole du gouvernement estime qu’il est bon de se questionner sur le timing de cette fuite qui est venu coïncider avec la rentrée parlementaire. Pourquoi revenir sur cette affaire ? pourquoi maintenant ? se demande-t-il. De dénoncer des tentatives de certains politiciens qui essayent de marquer des points politique en utilisant les circonstances de la mort de Soopramanien Kistnen.
L’Attorney General a également reproché aux médias de vouloir faire du sensationnalisme avec ce sujet. Le ministre a fait ressortir que la justice doit être faite lors d’un procès et non dans la presse et les salles de rédaction. Il a souligné qu’il existe plusieurs institutions comme le DPP, la magistrature et la police, qui agit comme des garde-fous pour s’assurer que la justice soit respectée en tout temps. Il est aussi d’avis que la presse ne possède parfois pas tous les éléments d’une affaire. Dans cette lancée, il a dit qu’il est légitime de questionner l’authenticité du document en soulignant que celui-ci ne possède ni tampon ou signature officielle de la cour.
Pour conclure, Maneesh Gobin a rapellé avec insistance qu’il y a une enquête en cours et que les autorités concernées travaillent sur cette affaire. « Il ne faut pas donner l’impression qu’il n’y a pas d’enquête. Je sais qu’il y en a au niveau de la police et de l’ICAC. Il y a du progrès dans l’enquête mais chaque développement ne peut se retrouver dans la presse. L’enquête est arrivée assez loin, selon certains renseignements. Je ne sais pas qui a déposé un statement ou non auprès des autorités concernées, mais il ne faut pas dire que rien n’est fait. Que souhaite le public ? Qu’il y ait un procès et une justice. Et on doit donner à la justice le temps de faire son travail », a déclaré l’Attorney General.
Le ministre de la Justice d’affirmer qu’il souhaite aussi, tout comme le gouvernement, que les enquêtes de la police et de l’ICAC aboutissent le plus tôt possible et qu’une décision soit prise concernant un éventuel procès. « Nou anvi li abouti ver enn prose. Mo swet le procès vine le pli vit », a-t-il dit. Le porte-parole du gouvernement souligne que la justice ne doit pas se faire uniquement dans l’affaire Kistnen, mais dans tous les autres cas. « Nous ne voulons pas qu’une affaire reste non-élucidée », a-t-il ajouté.
L’Attorney General d’également accentuer sur le fait que personne ne veut de cover-up dans cette affaire. « s’il y a eu des manquements dans cette affaire parmi la force policière, si une personne n’a pas fait son travail, il faudra prendre les actions nécessaires. personn pa anvi ena cover-up » a lancé Maneesh Gobin.
Il a, réitéré son souhait d’écrire une lettre officielle à la Chef Juge Bibi Rehana Mungly-Gulbul, et ensuite la consulter en sa capacité de Présidente de la Judicial and Legal Service Commission sur cette affaire.
Pour sa part le Directeur des Poursuites Publiques a également réagi par voie de communiqué. Voici sa missive concernant l’affaire de la publication du rapport de l’enquête préliminaire sur la mort de Soopramanien Kistnen. Il a parlé d’insinuation grave et de son indépendance tout en évoquant l’intérêt publique.












