Au Brésil, un adolescent s’introduit dans deux écoles et tue au moins trois personnes
Le visage couvert et une croix gammée sur ses vêtements, un jeune brésilien de 16 ans a tué au moins trois personnes vendredi et fait 11 blessés dans deux établissements scolaires de l’État d’Espirito Santo au sud-est du Brésil. Le président élu Luiz Inacio Lula da Silva a qualifié cette tuerie de “tragédie absurde”.
Un jeune homme de 16 ans portant un symbole nazi a attaqué à l’arme à feu deux écoles vendredi 25 novembre dans l’État d’Espirito Santo (sud-est du Brésil), faisant au moins trois morts et 11 blessés.
La fusillade s’est produite à Aracruz, une ville de 100 000 habitants, à environ 600 kilomètres au nord-est de Rio de Janeiro. Trois professeurs et un étudiant à l’âge non précisé sont dans un état grave, ont affirmé les autorités.
Le visage couvert et une croix gammée sur ses vêtements de camouflage, l’assaillant s’est introduit dans l’école Primo Bitti, une école primaire et secondaire publique qu’il avait quittée en juin, selon les enquêteurs.
Après avoir franchi le portail situé à l’arrière de l’établissement, il s’est rendu dans la salle des professeurs et a ouvert le feu sur plusieurs enseignants, tuant deux personnes et en blessant neuf autres, ont indiqué les autorités.
Les images de vidéosurveillance diffusées par les médias montrent le jeune homme entrant dans l’école avec une arme à la main, tandis que plusieurs personnes fuient dans son sillage. On le voit en train de tirer quelques coups de feu, sans s’arrêter.
Il s’est ensuite rendu, non loin de là, au Centre d’éducation Praia de Coqueiral, une école privée, où il a tué une adolescente et blessé deux personnes, avant d’être arrêté par la police.
“Il n’avait pas de cible précise” lorsqu’il a ouvert le feu, a déclaré le commissaire de la police civile Joao Francisco Filho lors d’une conférence de presse, mais il préparait l’attaque depuis “deux ans”, à ses dires.
Les deux armes qu’il a utilisées appartiennent à son père, un policier, et l’une d’elles était l’arme de service de ce dernier, ont déclaré les autorités. Elles enquêtent pour savoir si le jeune homme, qui était sous “traitement psychiatrique”, avait des liens avec un ou des groupes extrémistes.
Il a été arrêté chez lui quelques heures après les faits et, avec la coopération des parents, s’est rendu sans offrir de résistance.
Le maire d’Aracruz, Luis Carlos Coutinho, avait dans un premier temps affirmé à la radio CBN qu’il y avait eu deux assaillants.
Le gouverneur de l’Etat d’Espirito Santo, Renato Casagrande, a décrété trois jours de deuil.