Renganaden Padayachy: « En 2022, le taux de la croissance économique sera de 7,2% et on prévoit 5% en 2023 »



  • « Le travail du gouvernement est de venir en aide à la population », a-t-il affirmé

 

  • « C’est grâce au pragmatisme, à la détermination et au leadership du Premier ministre que nous avons pu surmonter toutes les crises », soutient le Grand argentier

 

  • « Faites-nous confiance, car nous n’avons jamais abandonné personne », affirme le ministre des Finances.

 

Bilan positif à bien des égards pour Renganaden Padayachy, ministre des Finances et de la Planification du Développement économique. Lors d’une conférence de presse, tenue au début de cette semaine, à Hôtel du gouvernement, le ministre de la tutelle a situé l’importance de plusieurs initiatives et mesures prises par le gouvernement, sous le leadership du Premier ministre, Pravind Jugnauth, pour justifier que Maurice est bel et bien sur la voie de la résilience économique après deux années extrêmement difficiles et les chiffres le démontrent.

 

Ainsi, le grand argentier, très sûr et optimiste pour l’avenir de notre pays, a soutenu qu’en 2022, selon les dernières estimations, la croissance sera de 7,2%. %. « Cela une très bonne nouvelle pour nous, tout en tenant en ligne de compte la crise économique qu’a connue le pays ces deux dernières années. Ce n’était pas facile. Mais nous avons eu une volonté de rebondir.  C’est grâce au pragmatisme, à la détermination et au leadership du Premier ministre, Pravind Jugnauth que nous avons pu surmonter toutes les crises », a-t-il ajouté.

 

Philosophie du gouvernement

 

Renganaden Padayachy a, dans le même souffle, déclaré que la philosophie du gouvernement a toujours été centrée autour de l’humain. « Sa fer parti ADN MSM. Ensam nou pe marse. Ensam a nou les enn pei fort ekonomikman ek socialman pou zenerasyon fitir», a fait ressortir Renganaden Padayachy, qui prévoit que l’année prochaine le taux de la croissance économique sera de 5%.

 

Le Grand argentier a également fait comprendre que le gouvernement est sensible à la situation de la population. Il a rappelé le plan de soutien mis en place dès le début de la crise en faveur des Mauriciens. De plus, il a situé l’importance des subsides accordées concernant le riz, la farine et le gaz ménager. Et d’ajouter que : « Nous n’avons abandonné personne en dépit de la crise. Le gouvernement est venu de l’avant avec des mesures en faveur de toute la population et nous continuons de travailler ».

 

Dans la foulée, Renganaden Padayachy a soutenu qu’un budget de Rs 15 milliards a été débloquée en ce sens cette année. Il a dit que la Banque de Maurice ferait de son côté sa part en toute indépendance, ayant un devoir de régulateur et pour éviter tout abus.

 

Confiance

 

Expliquant que le travail du gouvernement est de venir en aide à la population, le ministre des Finances a déclaré que « nous analysons la situation pour voir comment aider particulièrement les plus vulnérables et la classe moyenne ». À l’attention de ceux qui perdent confiance en raison des difficultés provoquées par le coût de la vie, il a fait comprendre que la confiance a permis à Maurice depuis 55 ans de se retrouver à son niveau actuel. Il a ainsi souligné que certaines personnes traversent un moment difficile en raison des différences hausses du taux du directeur, notamment ceux ayant contracté des prêts bancaires. A ce sujet, il a dit ceci : « Faites-nous confiance, car nous n’avons jamais abandonné personne ».

 

Concernant la CSG Income Allowance de Rs 1000 qui sera accordée jusqu’à la fin de l’année financière, le Grand argentier a affirmé que le gouvernement se penche sur les aides innovantes en faveur de la population.  « La confiance est un élément central », devait dire le Grand argentier.

 

Mettant l’accent sur le fait que nous terminerons l’année avec une croissance de 7,2%, qui est une progression, le ministre des Finances et de la Planification du Développement économique a expliqué que « nous fermons le chapitre de la Covid-19 ». Quant au Produit Intérieur Brut (PIB), il s’élèvera à Rs 550 milliards en 2022, un montant qui dépasse le niveau prépandémique.

 

Performance des secteurs

 

Pour étayer ses dires, Renganaden Padayachy a fait ressortir que tous les secteurs sont performants alors que l’objectif d’un million des touristes est en passe d’être atteint. Il a ainsi réitéré le fait que le gouvernement vise une croissance de 5%, l’année prochaine.  Par la même occasion, le Grand argentier a laissé entendre que le gouvernement a, pendant une longue période, enregistré une croissance oscillante entre 3 et 5%. « Nous visons une croissance de 5% pour pouvoir atteindre tous les autres objectifs. Par rapport à un taux de 7,2% en 2022, une croissance de 5% en 2023 ne sera ralentissant, mais l’un des meilleurs taux qu’on pourrait atteindre l’année prochaine », dira Renganaden Padayachy qui a affirmé que : « Nous allons créer une dynamique à partir de cette performance ».

 

Investissements

 

D’autre part, le ministre des Finances et de la Planification économique a fait état de l’investissement à Maurice. Selon lui, les investissements directs dans le pays sont estimés à Rs 25 milliards. Cela démontre que la confiance des investisseurs en l’économie mauricienne.

 

Affirmant que Rs 80 milliards proviennent des investissements privés, Renganaden Padayachy a déclaré que cela ramène le chiffre total des investissements à Rs 105 milliards dans le pays.

 

Pour ce qui est des exportations en 2022, le ministre des Finances a affirmé qu’elles s’élèvent à Rs 292 milliards. « Ce qui représente une hausse par rapport à 2021, a-t-il indiqué.

 

Mise en place des comités pour qu’il n’y ait pas d’abus de la part des banques commerciales

 

Renganaden Padayachy a d’autre part, fait état du comité de politique monétaire de la Banque de Maurice, qui a augmenté le taux directeur par 50 points de base lors de sa dernière rencontre, soit la semaine dernière.

 

A ce sujet, le Grand argentier a soutenu que le processus de normalisation est mondial tout comme les hausses successives des taux d’intérêts et a ajouté que le taux de repo rate était d’environ 9% dans un passé récent.

 

Le ministre des Finances a ainsi déclaré qu’il a demandé au gouverneur de la Banque de Maurice d’instituer des comités afin de veiller à ce qu’il n’y ait pas d’abus de la part des banques commerciales pour que celles-ci rattrapent vite-fait leur manque à gagner durant la Covid-19.  « Il faut instituer des comités sur l’évolution de ‘Prime Lending Rate’ afin qu’il n’y ait pas d’abus de la part des banques commerciales », a-t-il avancé.

 

Par ailleurs, il a indiqué que le soutien accordé par le gouvernement à la population a permis le bon fonctionnement du système bancaire et ce tout en permettant aux banques de continuer de réaliser leurs performances. « J’ai demandé un rapport et je dis clairement que nous aussi nous savons agir. Il ne faut pas que l’aide vienne d’un seul côté. La Banque de Maurice a apporté son aide pour que certaines ne se retrouvent pas en faillite. Je ne laisserais aucune institution bouleverser nos perspectives. De tout temps, les banques ont donné une réponse favorable. En cas d’abus des banques commerciales, la Banque centrale pourrait prendre des actions », a ajouté le Grand argentier.

 

Réserves de 6,5 milliards de dollars

 

Dans un autre ordre d’idées, le ministre des Finances et de la Planification économique a déclaré que le gouvernement ne lésine pas sur les moyens pour reconstruire les réserves. « La somme est d’environ 6.5 milliards de dollars actuellement. Elle devrait sous peu être supérieure au montant d’avant la crise. Sans les 2 milliards de dollars issus de la Mauritius Investment Corporation (MIC) et les réserves de la Banque de Maurice, la dépréciation de la roupie aurait été supérieure à 10-15%. Le nombre de touristes accueillis à Maurice n’a pas empêché les difficultés sur le marché des changes. D’où les différentes interventions de la Banque de Maurice », a-t-il ajouté.

 

Renganaden Padayachy a, par ailleurs, affirmé que le devoir de la banque centrale est de protéger le système bancaire, financier et économique en général. « Essayons d’imaginer le taux qu’aurait atteint l’inflation sans les interventions de la Banque de Maurice sur le marché des changes… Une institution nous avait même suggéré de ne pas intervenir pour laisser le marché faire le jeu. Or, c’est cette même institution que beaucoup écoutent. Je n’accepterai pas que l’on critique la Banque centrale qui est venue en aide à la population durant la crise », a-t-il maintenu.

 

Posted by on Dec 24 2022. Filed under Actualités, Economie, Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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