Demande de pot de vin : Le constable Rakesh Unmar pris dans les mailles du filet par l’ICAC…



Une somme de Rs 500 000 saisie à son domicile

Arrêté et maintenu en cellule, il clame une vengeance contre sa personne

Il voulait extorquer une somme de 300 000 roupies à une femme d’affaires, prétendant pouvoir lui éviter des ennuis, notamment un mandat d’arrêt pour délit de drogue. Cependant, le constable Rakesh Unmar s’est pris à son propre jeu. Dénoncé par sa victime à l’ICAC (Commission indépendante contre la corruption), les officiers de Réduit Triangle ont monté une opération qui a permis de le prendre en flagrant délit de corruption. Il a été pris la main dans le sac alors qu’il tentait de récupérer l’argent. Après son arrestation, une perquisition effectuée à son domicile par les hommes de Navin Beekarry a également permis de découvrir une somme d’environ 500 000 roupies et des devises étrangères, soupçonnées de provenir de sources illicites. Lors de sa comparution en cour de justice, l’ICAC a objecté à sa remise en liberté.

C’est en début de semaine que toute cette affaire a pris forme. Le constable Rakesh Unmar, qui compte 27 ans de service au sein de la force policière et est actuellement affecté au poste de police de l’hôpital Victoria à Candos après avoir été éjecté de l’équipe spéciale d’intervention, souhaitait utiliser sa position de policier pour solliciter un pot-de-vin à six chiffres. Sa cible était une femme d’affaires qu’il pensait pouvoir manipuler à sa guise, mais son plan s’est rapidement retourné contre lui.

« Des contacts pour faire annuler un mandat d’arrêt »

Selon les faits, le constable voulait faire croire à l’entrepreneure qu’elle fera prochainement l’objet d’une arrestation et qu’un mandat de perquisition sera émis à son encontre. Cela dans le cadre d’une enquête pour delits de drogue. Ainsi le policier a fait croire, qu’il possède des contacts pour faire annuler le mandat d’arrêt mais que cela requiert une somme de Rs 300 000. Selon Rakesh Unmar, l’argent servira à graisser la patte d’un assistant surintendant de police (ASP), qui allait lui abattre le travail afin qu’elle ne soit pas inquiétée. « Mo pe bizin deboule pou al fer blok sa Warrant la kont ou dan lakour la », lui aurait-il laissé entendre.

Cependant, la femme, n’étant aucunement impliquée dans des activités illégales, n’a pas obtempéré aux exigences du constable. Au contraire, elle s’est rendue à Réduit Triangle pour alerter les enquêteurs. Une plainte a été enregistrée à l’ICAC contre l’ancien membre de l’équipe spéciale d’intervention. Ces derniers ont alors décidé de monter une opération visant à piéger le suspect en flagrant délit. Ils ont demandé à la plaignante d’accepter de rencontrer le policier pour lui remettre l’argent dans les Plaines-Wilhems.

Le rendez-vous avait été pris dans la journée à Cascavelle. Le constable Rakesh Unmar s’y est présenté à l’heure prévue en compagnie de son épouse. Cependant, dès que la transaction a été faite et que le policier a pris l’argent, des agents en civil sont intervenus et ont encerclé le couple pour les arrêter. Les deux suspects ont ensuite été escortés au QG de l’ICAC pour être interrogés, où ils ont nié les accusations portées contre eux.

Découverte de Rs 240 000 et 5 049 euros à son domicile

Après son arrestation, l’ICAC a effectué une perquisition au domicile du suspect à Quatre Bornes dans la soirée du mercredi 13 septembre 2023. Cette perquisition a porté ses fruits, car elle a permis aux officiers de découvrir une somme de 240 000 roupies et 5 049 euros cachée dans un meuble de sa chambre. L’ICAC prévoit de l’interroger sur l’origine de ces sommes d’argent découvertes à son domicile, que ce soit en roupies ou en euros, les soupçonnant de provenir de sources illégales.

Accusation provisoire de corruption

Rakesh Unmar, qui est affecté au poste de police se trouvant dans l’enceinte de l’hôpital Victoria, à Candos, a comparu devant le tribunal de Bambous le jeudi 14 septembre 2023. L’ancien membre de la SST a fait l’objet d’une accusation provisoire de corruption devant le magistrat Devinash Oozageer. Les enquêteurs se sont opposés à sa demande de remise en liberté conditionnelle. Le « Senior Investigator » Bholah de l’ICAC a affirmé en cour que les dépositions de plusieurs témoins n’ont pas encore été enregistrées et que cela prendra au moins deux semaines. En conséquence, il sera de nouveau traduit devant la justice le 21 septembre.

Au cours de l’audience, dans le box des accusés, le constable Rakesh Unmar a déclaré au magistrat qu’il ne comprenait pas pourquoi il n’a pas obtenu la liberté conditionnelle. Selon lui, cette affaire n’est qu’une pure vengeance contre sa personne. Il a été reconduit en cellule de détention policière.

Il convient de noter que dans le passé, l’ICAC s’était intéressée au policier Unmar, qui compte aujourd’hui 27 années de service. L’organisation avait ouvert une enquête à la suite de la saisie d’une somme d’argent chez un médecin lors d’une opération de l’Anti-Drug and Smuggling Unit, l’unité à laquelle il appartenait. Alors que la police avait déclaré avoir récupéré Rs 1,2 million, le médecin avait par la suite déclaré avoir perdu une somme de Rs 3,8 millions. L’ICAC avait alors ouvert une enquête pour un vol présumé de Rs 2,6 millions.

Dans les couloirs des Casernes centrales, on affirme que des informations avaient été transmises, mais qu’elles n’avaient pas pu être vérifiées jusqu’à présent. Cependant, après que le nom du constable Unmar a été mentionné, la décision de le muter a été prise à la mi-août, soit il y a environ un mois.

 

 

 

 

 

 

 

Posted by on Sep 19 2023. Filed under Faits Divers. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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