New Mauritius Hotels Ltd (Beachcomber) sommé de payer plus de Rs 6 millions à son ancien maintenance manager pour renvoi injustifié



New Mauritius Hotels Ltd, qui gère le prestigieux établissement Beachcomber, ne pourra échapper à ses responsabilités ! Elle devra payer plus de Rs 6 millions à son ancien Maintenance Manager, Michel Lafresière, pour un licenciement jugé injustifié

 

Michel Lafresière et son avocat, Me Hervé Duval Jr, n’ont jamais baissé les bras face à l’un des plus grands et riches groupes hôteliers du pays. En effet, la première plainte de Michel Lafresière devant la cour industrielle s’était soldée par un échec. Le magistrat de l’époque, Patrick Kam Singh, avait rejeté les revendications de l’ancien responsable de la maintenance, en particulier en raison du non-respect de sa convocation devant le comité disciplinaire.

 

Cependant, en appel, la Cour Suprême a donné raison à Lafresière, mais New Mauritius Hotels Ltd n’avait aucune intention de payer. Le groupe hôtelier, dirigé par Stéphane Poupinel de Valencé, Gilbert Espitalier-Noel, et d’autres membres du conseil d’administration tels que Herbert Couacaud, a décidé de porter l’affaire devant la plus haute instance juridique de la république, à savoir le Conseil du Roi de Sa Majesté à Londres. Le Conseil a unanimement rejeté l’appel de New Mauritius Hotels Ltd par cinq Law Lords. Le groupe a épuisé toutes ses voies de recours pour ne pas payer son ancien employé mais n’a d’autre choix que de se conformer à la justice.

 

Cette affaire remonte à 2013, lorsque la direction reprochait à Lafresière plusieurs manquements et devait le convoquer devant un comité disciplinaire le 4 juillet 2013. Cependant, selon le plaignant, deux hauts cadres de l’entreprise l’avaient informé que, compte tenu des graves allégations contre lui, son emploi était déjà terminé. Il estimait donc avoir été licencié vers la mi-mars 2013, raison pour laquelle il ne s’était pas présenté devant le comité disciplinaire.

 

Devant la cour industrielle, NMH Ltd s’était uniquement appuyée sur l’absence du plaignant au comité pour justifier son licenciement. Or, la Cour Suprême et le Conseil Privé insistent sur le fait que les accusations contre Lafresière n’ont jamais été prouvées et que ces aspects n’ont jamais été pris en compte par la cour industrielle. Il était question de l’utilisation de matériaux de l’entreprise par le plaignant et de l’utilisation de la main-d’œuvre de l’entreprise pour des travaux dans son appartement.

 

“En aucun cas la défense n’a exposé les allégations de faute sur lesquelles elle s’appuyait pour justifier le licenciement de M. Lafresière, et en aucun cas elle n’a fait référence de manière non équivoque ou claire à la lettre d’accusation ou à la lettre de licenciement de manière à incorporer ces documents comme motifs de licenciement de M. Lafresière. La défense n’a pas fait référence aux explications que M. Lafresière avait données pour justifier son comportement ou n’a abordé aucune réfutation qu’il aurait pu faire des points soulevés à la suite de l’audit. La seule faute qui est effectivement décrite dans la défense et la seule explication plaidée quant au licenciement par l’entreprise était qu’il avait omis de se présenter à l’audience disciplinaire.”

 

En résumé, pour le Conseil Privé, les procédures n’ont pas été suivies. Il est clair que le licenciement était injustifié selon la législation en vigueur à l’époque, le Workers Rights Act 2008.

Posted by on Nov 16 2023. Filed under Actualités, Economie, Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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