Maurice accueille le forum sur la politique africaine en matière d’Intelligence Artificielle et de blockchain
Un forum de deux jours sur la “politique africaine en matière d’Intelligence Artificielle (IA) et de blockchain”, axé sur le développement économique et la connectivité régionale, a débuté mercredi 15 novembre, à Le Méridien, à Pointe aux Piments. Cette rencontre a eu lieu, en présence du ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, Mahen Kumar Seeruttun ; du directeur général de la Commission des services financiers de Maurice (FSC), Dhanesswurnath Thakoor ; ainsi que d’autres personnalités éminentes.
L’événement est organisé par le Centre régional d’excellence (RCE) de la FSC, en collaboration avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Dans son discours pour l’occasion, le ministre Seeruttun a souligné l’engagement de Maurice envers le progrès technologique et a affirmé la détermination du pays à embrasser des technologies de pointe telles que l’IA, la robotique, la blockchain et l’IoT dans le cadre de la quatrième révolution industrielle. “Alors que Maurice embrasse les exigences de la quatrième révolution industrielle”, a-t-il déclaré, “son engagement à favoriser l’innovation et à créer des cadres réglementaires solides témoigne de son approche visionnaire pour naviguer dans le paysage technologique en évolution.”
Le ministre a rappelé les premiers pas de Maurice dans l’adoption de la technologie blockchain, dès 2016, lorsque les autorités ont adopté une approche sandbox. “Cette démarche proactive”, a-t-il déclaré, “a positionné Maurice en tant que pionnier en Afrique, introduisant un régime sandbox réglementaire pour favoriser l’innovation responsable en matière d’IA et de blockchain.”
Insistant sur l’impact transformateur de la convergence technologique rapide sur le paysage des TIC, Mahen Seeruttun a souligné les efforts continus du pays depuis 2018 pour élaborer des cadres réglementaires solides pour la blockchain et l’IA, aboutissant à l’adoption de la loi sur les services d’offre initiale de jetons d’actifs virtuels (VAITOS) en 2021.
De plus, le ministre Seeruttun a évoqué la création de l’Observatoire des activités d’actifs virtuels, dans le but de renforcer l’écosystème des actifs virtuels du pays. Il a mis en avant les objectifs de cette initiative en matière de suivi des tendances des transactions, de détection des anomalies et de prévention des activités illicites dans l’espace des actifs virtuels.
Le ministre a également parlé des récentes initiatives de la FSC, notamment le lancement d’une plateforme de diligence raisonnable alimentée par l’IA en collaboration avec le Conseil mauricien de la recherche et de l’innovation. “Cette plateforme”, a-t-il noté, “vise à rationaliser les procédures de licence et à améliorer l’efficacité tout en respectant des normes réglementaires strictes.” Il était d’avis que l’approche tournée vers l’avenir de la FSC, non seulement mettait l’accent sur la diligence réglementaire, mais encouragerait également activement l’innovation en facilitant l’intégration de technologies émergentes dans le secteur financier.
Le directeur général de la FSC, Dhanesswurnath Thakoor a pour sa part, qualifié le Forum de témoignage de la forte collaboration entre le RCE et l’OCDE, nouée depuis la création du RCE en 2019. Abordant l’interaction complexe de la révolution numérique à travers des domaines réglementaires tels que la banque, la finance, les télécommunications et la protection des données, Dhanesswurnath Thakoor a souligné la nécessité d’une coordination et d’un suivi complets au niveau national pour garantir que les mesures de sécurité englobent toutes les activités pertinentes.
De plus, il a évoqué les avancées réglementaires cruciales introduites par la FSC, mettant en avant leur importance dans l’adaptation au paysage technologique en évolution.