Un Fonds pour financer l’économie bleue en préparation dans le golfe de Guinée
Les pays du golfe de Guinée préparent la création d’un fonds régional consacré au financement durable des activités maritimes et côtières. Le Gabon souhaite accueillir son siège, compte tenu de son rôle dans la gouvernance maritime régionale.
Le Gabon a exprimé son intérêt pour abriter le siège d’un fonds régional consacré au financement de l’économie bleue dans le golfe de Guinée. L’annonce a été faite le vendredi 3 octobre 2025, à Libreville par Venâncio Soares Gomes, secrétaire exécutif adjoint de la Commission du golfe de Guinée (CGG), à l’issue d’une audience avec la ministre gabonaise de la Mer, de la Pêche et de l’Economie bleue, Laurence Ndong.
Selon Venâncio Soares Gomes, le Gabon dispose d’un cadre institutionnel avancé dans la gestion de son espace maritime et de ses ressources halieutiques, ce qui pourrait justifier l’implantation du futur siège du fonds à Libreville.
Le fonds en projet a pour objectif principal de mobiliser des ressources financières destinées à soutenir le développement durable des secteurs maritimes et côtiers des États membres du Golfe de Guinée. Il vise à renforcer les capacités nationales dans la gestion des pêches, la protection des écosystèmes marins, la lutte contre la pêche illicite et la promotion des infrastructures portuaires.
Ce mécanisme financier doit aussi encourager les investissements privés dans les chaînes de valeur liées à la mer notamment la transformation des produits halieutiques, la logistique maritime et le transport côtier.
Le projet de création du fonds en est encore à sa phase préparatoire. Les États membres de la CGG doivent convenir du montant du capital initial, de la clé de répartition des contributions nationales et du mode de gouvernance de l’institution. La date de lancement officiel du fonds n’a pas encore été fixée.
À terme, ce dispositif pourrait constituer un levier financier pour transformer la richesse maritime du golfe de Guinée en moteur de croissance régionale. Il offrirait aussi une plateforme commune de financement pour les programmes liés à la sécurité maritime, à la protection des côtes et à la valorisation économique des ressources marines.