Le nouveau maire de New York promet de tenir ses engagements ambitieux
Fraîchement élu maire de New York, Zohran Mamdani a annoncé mercredi qu’une équipe entièrement féminine composée d’anciennes responsables municipales et fédérales piloterait sa transition vers l’hôtel de ville. Il s’est également engagé à «honorer la confiance» qui lui a été accordée.
«Mon équipe et moi construirons une mairie capable de tenir les promesses de cette campagne», a déclaré le maire élu lors d’une conférence de presse, promettant une administration à la fois humaine et compétente.
Il a nommé la stratège politique Elana Leopold à titre de directrice de l’équipe de transition. Elle travaillera avec Grace Bonilla, présidente de United Way of New York City; Melanie Hartzog, ancienne adjointe au maire et ancienne responsable du budget de la ville; Lina Khan, ancienne présidente de la Federal Trade Commission; et Maria Torres-Springer, ancienne adjointe au maire.
À la suite de sa victoire contre l’ancien gouverneur Andrew Cuomo et le républicain Curtis Sliwa, le socialiste démocrate de 34 ans deviendra bientôt le premier maire musulman de New York, le premier d’origine sud-asiatique, le premier né en Afrique et le plus jeune depuis plus d’un siècle.
- Mamdani doit désormais mettre en œuvre son ambitieux programme d’accessibilité au logement tout en surmontant les obstacles bureaucratiques et l’hostilité de l’administration Trump.
«J’ai confiance dans ma capacité à appliquer les mêmes politiques que celles sur lesquelles nous avons fait campagne depuis le début de l’année», a-t-il déclaré.
- Mamdani a indiqué n’avoir eu aucun contact avec M. Cuomo ni avec le maire sortant, Eric Adams. Il s’est en revanche entretenu avec le candidat républicain Curtis Sliwa.
Dans son discours de victoire à ses partisans, M. Mamdani avait souhaité à M. Cuomo le meilleur pour sa vie privée, avant d’ajouter: «Que ce soir soit la dernière fois que je prononce son nom, car nous tournons la page sur une politique qui abandonne le plus grand nombre et ne répond qu’à une minorité.»
Interrogé sur ces propos mercredi, M. Mamdani s’est dit «profondément déçu par la nature du sectarisme et du racisme dont nous avons été témoins ces dernières semaines». Il a souligné les millions de dollars dépensés en publicités négatives contre lui, dont certaines exploitaient des stéréotypes islamophobes.
Plus de 2 millions de New-Yorkais ont voté lors de cette élection, soit la plus forte participation à une élection municipale depuis plus de 50 ans, selon la Commission électorale de la ville. Avec environ 90 % des votes dépouillés, M. Mamdani devance M. Cuomo par environ neuf points de pourcentage.
Le nouveau maire, critiqué tout au long de la campagne pour son expérience limitée, va maintenant devoir constituer son équipe et élaborer un plan pour mettre en œuvre le programme ambitieux et clivant qui l’a porté au pouvoir.
«L’objectif prioritaire est de veiller à ce que l’excellence caractérise les personnes qui m’entourent, tant au niveau des nominations au sein de mon équipe que des attentes générales que je place à la mairie», a déclaré M. Mamdani.
Parmi les promesses de sa campagne figurent la gratuité des services de garde d’enfants et des autobus municipaux, des supermarchés municipaux et un nouveau Département de la sécurité communautaire qui dépêcherait des professionnels de la santé mentale pour répondre à certains appels d’urgence, plutôt que des policiers.
On ignore comment M. Mamdani financera ces initiatives, compte tenu de l’opposition farouche de la gouverneure démocrate Kathy Hochul à ses propositions d’augmenter les impôts des plus riches.
Mercredi, il a vanté le soutien de Mme Hochul et d’autres dirigeants de l’État comme étant «un appui à un programme en faveur de l’accessibilité financière».
Ses décisions concernant la direction du Département de police de New York seront également scrutées de près. En 2020, M. Mamdani l’avait vivement critiqué, réclamant la suppression des financements de cette «agence hors-la-loi» et la qualifiant de «raciste, homophobe et une grave menace pour la sécurité publique».
Il s’est depuis excusé pour ces propos et a déclaré qu’il demanderait au commissaire actuel du NYPD de rester en poste.
- Mamdani a déjà été la cible de critiques de la part des républicains au niveau national, notamment du président Donald Trump, qui se sont empressés de le présenter comme une menace et le visage d’un Parti démocrate plus radical et déconnecté de la tradition américaine.
- Trump a menacé à plusieurs reprises de couper les fonds fédéraux alloués à la ville – et même de la nationaliser – si M. Mamdani était élu.
«ET ÇA COMMENCE!», a écrit le président mardi soir sur son réseau Truth Social.












