Le MMM calme le jeu, la cassure évitée…le climat politique reste sous surveillance
C’est un Ajay Gunness triomphant qui s’est adressé à la presse jeudi après-midi à l’issue du Bureau Politique du MMM. Selon nos informations, le leader historique du MMM, Paul Bérenger s’est retrouvé en minorité face à ses membres. Selon Radio-One, plusieurs ministres auraient refusé de suivre le leader dans l’Opposition. Seule sa fille et une ministre l’auraient fait. Tandis qu’un de ses fidèles lieutenants aurait démissionné. Ainsi, après une réunion plus tôt avec le Dr Navin Ramgoolam, le Premier ministre adjoint a renoncé à démissionner et à siéger comme «backbencher».
A la presse, Paul Bérenger affirme : «On sera au Conseil des ministres…et la vie continue». Ce qui rejoint le verbiage de Ajay Gunness la veille : « Nou pe al Conseil des ministres… Travay gouvernman pe kontinier »
Pour beaucoup, il s’agit d’un exercice de «Damage control» à la réunion de sortie de crise hier soir avec plusieurs qui tentent de minimiser les «macadams» internes et affirment que la situation reste «sous contrôle».
Et ce matin l’Express s’interroge si certains, comme Nagalingum, Gunness, Meea et Uteem, ont menacé de ne pas suivre le leader du MMM et sa fille.
Tandis que Radio Plus soutient que la cassure évitée de justesse entre rouge et mauve. Paul Bérenger et Navin Ramgoolam ont trouvé une entente après des manœuvres en coulisse. Le climat politique reste sous surveillance. L’attention tournée vers le conseil des ministres de ce matin. Ajay Gunness a promis que Paul Bérenger et les mauves y seront.
Réaction des observateurs sur son plateau hier, pour Harish Chundunsingh, une brèche ne se referme pas aussi facilement, Jean Luc Mootoosamy parle lui que le gouvernement doit regagner la confiance de la population et Yvan Martial évoque une perception de fissure pour le peuple.
Selon Ajay Gunness, la rencontre de la veille avec les camarades travaillistes, dont Anil Bachoo, Arvin Boolell et Patrick Assirvaden, s’est déroulée dans un climat constructif. Toutes les discussions nécessaires ont eu lieu et aucun obstacle ne se dresse sur le chemin du gouvernement.
Interrogé sur l’origine de cette réunion et la supposée crise, le ministre des Infrastructures Nationales a balayé l’idée : « De temps en temps, il y a ce genre de réunions. C’est vous qui avez parlé de crise », a-t-il répondu.
Sur les réseaux sociaux, Joanna Bérenger a mis en avant plusieurs réalisations récentes du gouvernement, comme la restitution publique de la plage de Pomponette et la mise à jour du National Oil Spill Contingency Plan, inchangé depuis 2003. Elle reconnaît toutefois que les attentes de la population restent élevées et que « nul n’est parfait ».
Des recoupements d’informations auprès des sources dignes de foi indiquent parmi les dossiers High On the Agenda les consultations et les progrès enregistrés par rapport à la souveraineté de Maurice sur les Chagos, la situation au sein de la compagnie aérienne nationale, Air Mauritius, des nominations à la Financial Services Commission et l’état des lieux à la tête de la police et de la prison. Le dossier de la crise à Madagascar ferait également partie de ces zones de turbulence politique.
Et dans ce dossier toujours, Sam Lauthan dément sa démission de la National Agency for Drug Control et annonce le silence médaiatique à la demande du Conseil d’administration de l’agence… « Mo pou arret koz avec la presse ».












