Lettre ouverte au Directeur des Poursuites Publiques par Robert Ahnee C,S.K



Monsieur le Directeur, il devait être un peu moins de 14h 30, lorsqu’en compagnie d’un ami étran­ger, je quitte le Suffren, au volant de ma voiture, le samedi 30 mars 2013.

Après avoir parcouru quelques 200 mètres, nous sommes surpris par une défer­lante. Ma voiture, une Mercedes 280, s’immobilise, le mo­teur noyé. L’eau continue à monter. Mon instinct animal me pousse à abandonner le véhicule pour retourner à pied au Suffren.

C’est plus tard dans l’après-midi, au chaud dans une chambre de l’hôtel, que je  réalise l’étendue de la catastrophe qui a frappé la capitale. Le bulletin d’information, en hindoustani, nous montre en effet ce qui s’est passé autour de nous.

Cette lettre n’a pas pour but d’inciter qui que ce soit à remercier le Très Haut pour ma vie sauvée ; ni même de susciter quelque émoi pour le sort d’autres rescapés qui, ne partageant pas notre bonne fortune de rouler en berline allemande ou d’avoir les moyens de se mettre à l’abri des intempéries au Suffren, sont aujourd’hui confrontés  à bien plus dramatique qu’une facture pour réparations, aussi douloureuse soit-elle.

Pour avoir, à une époque lointaine et combien différente, été dépositaire des pouvoirs qui sont aujourd’hui les vôtres, je me permets de vous alerter publiquement du danger à confier une enquête judiciaire à quelque jeune magistrat inexpérimenté. Je me crois autorisé à m’interroger, publiquement, quant au nombre de magistrats qui savent qu’ils ne sont pas tenus, lors d’une enquête judiciaire, de se limiter à prendre note des conclusions d’une enquête policière préalable.

Au risque de choquer plus d’un, j’affirme que le judiciaire peut et doit dans les circonstances, enquêter sur la police et ceux qui la dirigent, y compris le Commissaire de Police, le Chef de Cabinet et le ministre de l’Intérieur. Il ne s’agit pas simplement d’établir les causes, mais aussi et surtout la responsabilité des décideurs publics dans la mort de Sylvia et Jeffrey Wright, Amrish et Trishul Tewary, Keshav Ramdharry, Vickash Khoosye, Lai Kim Wong Tat Chong, Ravindranath Bhowany, Retnon Sithanen, Stevenson Henriette et Christabel Moorghen.

Le Conseil des ministres réuni le 13 novembre 2009 sous la présidence du Premier ministre, le Dr Navinchandra Ramgoolam, GCSK, FRCP, avait pris note : (i) que les alertes aux inondations seraient sujettes, entre autres, à la nature des pluies précédentes, la perméabilité du sol, le débit d’évacuation des eaux accumulées et les conditions climatiques prévalant dans la région de Maurice, et (ii) de l’institution d’un National Disaster Management Centre sous l’égide du Bureau du Premier ministre, responsable, entre autres, de la gestion de l’information, la prévision, l’alerte précoce, la diffusion de l’information et la gestion des opérations d’urgences.

On ne pouvait prétendre ignorer les risques
Le Conseil des ministres, réuni le 11 novembre 2011, toujours so

Posted by on Apr 8 2013. Filed under Actualités, Blog, En Direct, Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

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