Le prix Nobel de la paix décerné à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques
Le prix Nobel de la paix a été décerné, vendredi 11 octobre, à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), chargée actuellement de superviser le démantèlement de l’arsenal chimique syrien, en dépit des pronostics qui donnaient la jeune pakistanaise Malala gagnante.
Son travail est sous les feux de l’actualité depuis qu’elle a été chargée par la résolution 2118 du Conseil de sécurité de l’ONU, le 28 septembre, de superviser le démantèlement d’ici au 30 juin 2014 de l’imposant arsenal chimique du régime du président syrien Bachar Al-Assad.
SUPERVISER ET DÉTRUIRE
Méconnue du grand public, l’OIAC, qui a son siège à La Haye, a été fondée en 1997 pour mettre en œuvre et veiller à l’application de la Convention internationale sur l’interdiction des armes chimiques signée le 13 janvier 1993.
L’OIAC assure son application auprès des 189 Etats signataires. Elle est chargée de superviser la destruction des armes chimiques déclarées et l’arrêt des installations de production. Les Etats signataires doivent déclarer s’ils possèdent ou non des armes chimiques et s’engager à les détruire sans dangers sous la supervision de l’OIAC.
Au 31 juillet 2013, 81,10 % des 71 196 tonnes d’agents chimiques et 57,32 % des 8,67 millions de munitions déclarées ont été détruits sous vérification de l’OIAC. Les stocks restants sont principalement russes et américains. Seuls la Corée du Nord, l’Angola, l’Egypte et le Soudan du Sud n’ont ni signé, ni ratifié la convention. Israël et la Birmanie ont signé le document dès 1993 mais ne l’ont pas fait ratifier par leur Parlement.