Porto en quarts en quatre temps



Malgré la sortie prématurée de son capitaine Danilo, Porto a aisément obtenu sa qualification sur ses terres. Menée par un Brahimi explosif, un Casemiro dominant et une supériorité technique éloquente, la formation de Julen Lopetegui atteint les quarts de finale de la compétition en montrant ses muscles au reste de l’Europe (4-0).

Yacine Brahimi pour dynamiter le côté gauche. Casemiro pour faire sa loi dans l’axe. Héctor Herrera pour construire et créer le mouvement. Christian Tello pour pouvoir accélérer à droite. Et enfin Vincent Aboubakar pour jouer des coudes, créer de l’espace et, pourquoi pas, conclure. Même en l’absence de Danilo, sorti prématurément pour un coup au visage, Jackson Martínez (adducteurs), Quintero, Quaresma et Óliver Torres (remplaçants), Porto a démontré une supériorité technique éclatante face à la bonne organisation et l’intelligence du FC Bâle. En tirant quatre coups de canon depuis l’extérieur de la surface dans le ciel du stade du Dragon, Porto a envoyé un message au reste de l’Europe. Un but par quart d’heure, et autant d’avertissements pour son prochain adversaire. Les Suisses de Paulo Sousa, aussi appliqués que préparés, ne peuvent même pas s’en vouloir.
Le show Brahimi

D’entrée de jeu, les Portugais font comprendre qu’ils ne sont pas venus pour conserver un 0-0 qui suffirait à leur qualification. Le pressing est agressif, la circulation de balle est audacieuse, et le FC Bâle est vite forcé de s’en remettre aux dégagements de Walter Samuel. Mais le jeu des Portugais penche à gauche, loin des débordements de Tello et du capitaine Danilo, et Aboubakar ne sort pas du marquage du Muro Samuel. À la 10e minute, premier avertissement : Brahimi fonce dans la surface et s’écroule au premier contact avec Xhaka. Deux minutes plus tard, une récupération géniale de Casemiro met Christian Tello à l’entrée de la surface : Samuel ne perd pas de temps et découpe l’Espagnol. Faute. Brahimi pose le ballon, soigne sa course et un coup franc génial sans que Vaclík ait le temps de décoller. 1-0. Quelques minutes après, nouvel événement : un malentendu entre Danilo, et Fabiano arrête le jeu. Le choc entre l’épaule du gardien et le visage du capitaine est d’une grande violence et aboutit sur la sortie de Danilo, envoyé directement à l’hôpital sous les applaudissements chaleureux du Dragão. L’Hollandais Martins Indi entre en jeu.

Après quelques longs ballons de Schär, le FC Bâle se crée un premier coup de pied arrêté dangereux. Sur le dégagement de Porto, Gashi parvient à filer un coup de coude au visage d’Indi et récolte un jaune. Brahimi fait la différence sur chaque ballon, et Aboubakar manque de marquer le but de l’année : contrôle du bout du crâne, reprise de volée de l’extérieur à 30 mètres. Mais cela passe quelques centimètres à côté. Alors que Porto attend tranquillement la mi-temps, le FC Bâle sort finalement de son camp. En basculant intelligemment le jeu d’un côté à l’autre avec le jeu long de Samuel et Schär, et en s’appuyant sur les duels gagnés par Streller et la vision de Zuffi, les Suisses se montrent dangereux, notamment sur un tir de Gashi (44′). Un but changerait tout…
Porto envoie un message à l’Europe

Mais dès la reprise, un nouveau débordement de Brahimi aspire deux défenseurs suisses. L’Algérien parvient à servir Héctor Herrera à l’entrée de la surface : le Mexicain a tout le temps du monde pour ouvrir son pied et chercher le petit filet opposé de Tomáš Vaclík, qui ne peut qu’effleurer le ballon. 2-0. Sur l’action suivante, Walter Samuel gagne son carton jaune pour sa troisième faute. Le FC Bâle n’y croit plus vraiment, et tout Porto chante. À la suite d’une grosse embrouille à laquelle personne ne comprend rien, Porto gagne un coup franc à environ trente mètres des cages suisses. Casemiro se lance pour tirer en force de l’intérieur du pied et couronner un match énorme à la récupération : lucarne et 3-0 ! Les Suisses jouent nerveusement, commettent des grosses fautes malgré un plan de jeu appliqué. Mais en face, Porto est tout simplement trop technique et trop rapide, et au moins aussi bien organisé.

À l’heure de jeu, la frappe de Zuffi, sorte de réaction d’orgueil, est bien repoussée par Fabiano. La prestation portugaise est aussi propre défensivement, notamment Alex Sandro à droite, malgré les belles contre-attaques suisses. Paulo Sousa transforme alors complètement sa formation : sortie de Schär et Fabian Frei, entrée du jeune Embolo et du Japonais Kakitani. À la 72e minute, il faut noter que l’arbitre aurait pu changer le cours du match s’il avait accordé un penalty à Bâle pour une faute d’Indi sur un débordement d’Embolo, mais il n’en sera rien.

Lopetegui offre alors à Yacine Brahimi une ovation bien méritée. Et tandis que les sorties de balle des Portugais sont toujours plus soignées, et que les tentatives suisses semblent de plus en plus désespérées, Aboubakar s’empare du ballon à quarante mètres des cages, enchaîne les feintes et enroule une frappe puissante du droit : 4-0.

Il ne manquait plus que l’ex-Lorientais pour que la fête soit complète. Et les passements de jambe de l’éternel Quaresma et l’expulsion de Walter Samuel pour un deuxième jaune, évidemment.

Posted by on Mar 11 2015. Filed under Sports. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Leave a Reply

Search Archive

Search by Date
Search by Category
Search with Google

Photo Gallery

Copyright © 2011-2016 Minority Voice. All rights reserved.