Mahen Seeruttun : « Le gouvernement ne s’épargnera aucun effort pour soutenir les entreprises et les agro-entrepreneurs du pays »



  • « La première phase du National Wholesale Market à Wooton sera opérationnelle dans les premiers jours de 2020 »

L’Economic Development Board (EDB) en collaboration avec la Commission for Economic Affairs of the National Economic and Social Council (NESC) a organisé, jeudi dernier, son premier atelier de travail concernant le secteur de l’agro-industrie au Labourdonnais Hotel, à Port-Louis. C’est le ministre de l’agro-industrie et de la Sécurité alimentaire et Chairman of the Commission on Economic Affairs of the NESC, Mahen Seeruttun, qui a procédé au lancement de ce séminaire.

En présence de Sumilduth Bholah, ministre du Commerce, des Entreprises et Coopératives, Joseph E. Charles Cartier et François Guibert, respectivement et PDG de l’Economic Development Board (EDB), du Dr Streevassen Narainen, Senior Advisor au ministère des Finances et du Développement économique, et des représentants de la Commission des Affaires économiques du NESC,  et ceux de la Board of Investment (BoI) et des industries, le ministre de tutelle a d’emblée situé l’importance de la mise en place de la NESC afin d’assurer la coordination et de veiller à ce que les aspects économiques et sociaux concernant la  planification  du secteur de l’agro-industrie soient pris en considération.

Transformation de notre économie

Mahen Seeruttun a laissé entendre que l’EDB est une institution importante pour façonner le cadre national de planification. Situant l’importance du secteur de l’agro-industrie et de la sécurité alimentaire, il a ajouté qu’en travaillant ensemble, le NESC et la BED parviendront certainement à transformer l’économie de notre pays.

Il a aussi déclaré que l’industrie agroalimentaire et la sécurité alimentaire sont des secteurs cruciaux afin d’entamer les discussions pour le futur paysage économique.  « Il se peut que le secteur en question ne contribue peut-être pas autant aus revenus nationaux. Cependant, personne ne peut nier son importance stratégique pour la population, notamment en termes de sécurité alimentaire, de création d’emplois et du maintien de la stabilité socio-économique. En outre, le secteur contribue au maintien de la stabilité de la balance extérieure, les recettes provenant du sucre représentant toujours des entrées importantes de devises, et à la production locale de légumes », a-t-il estimé.

Le ministre de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire a aussi déclaré que l’industrie du sucre a permis d’éviter une augmentation plus drastique de notre facture d’importations. Pour le pétrole, a-t-il dit, l’énergie produite à partir de la bagasse nous aide progressivement à l’augmentation de la production des énergies renouvelables par rapport à la production totale d’électricité.

Mahen Seeruttun a aussi rappelé que dans le dernier budget, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a défini et parlé de deux ‘guiding principles’ pour l’épanouissement des secteurs de l’activité économique.  Il a ainsi mis l’accent sur la résilience de l’économie, la nécessité de produire plus de ‘food crops’, ‘seafood’ et du bétail ainsi que de ‘bio-fuels’ afin de réduire nos coûts d’importations dans le pays.

Technologies plus intelligentes

Poursuivant, le ministre de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire a également fait ressortir que le budget a également mis en évidence la nécessité d’adopter des technologies plus intelligentes dans le domaine de l’agriculture. “ Today, smart agricultural techniques, aquaponics, vertical farming, rooftop farming are gaining traction as innovative methods to improve efficiency of production processes and optimize land use in urban areas. In addition, these reduce the excessive use of pesticides that are harmful to health and the environment”, a-t-il souligné.

Mahen Seeruttun a, d’autre part, fait ressortir que la construction du National Wholesale Market à Wooton a déjà commencé et a ajouté que la première phase sera opérationnelle dans les premiers jours de 2020. Il a précisé que le coût du projet est estimé à Rs 390m et le marché s’étendra sur une superficie de plus de 30 arpents. La modernisation de la structure du marché est une récompense méritée pour les planteurs qui ont contribué à l’économie mauricienne.

‘Schemes’ pour les planteurs

Par ailleurs, le ministre de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire a axé son intervention sur l’introduction des plusieurs ‘schemes’ pour transformer le secteur d’agriculture.  Il a ainsi précisé (i) qu’une somme de Rs 23 m a été déboursée sous le ‘Compost Subsidy Scheme’ en 2015/2016, (ii) que 70 planteurs de l’île ont bénéficié du ‘Sheltered Farming Scheme’, (iii) que 350 planteurs ont été formés en ‘Mauri Gap Level 1’ (bio culture), (iv) que 300 planteurs formés dans le ‘Zero Budget Natural farming’, et (iv) qu’un ‘Agricultural Certification Body’ a été créé. Il a aussi  fait état du ‘bio farming production scheme’.

Mahen Seeruttun a, par ailleurs, soutenu que le gouvernement ne s’épargnera aucun effort pour soutenir les entreprises et les agro-entrepreneurs. « Le secteur privé devra nous donner les bonnes raisons de fournir ce soutien. Je suis fermement convaincu que nous pouvons obtenir des résultats significatifs en prônant une politique importante et en développant un cadre légal qui permettra à nos opérateurs de produire davantage de ce que nous consommons, d’exporter davantage de produits à valeur ajoutée dans nos marchés sécurisés, d’attirer des investissements, nationaux et étrangers, plus particulièrement en ce qui concerne les secteurs prometteurs et aussi pour faire en sorte que l’industrie agroalimentaire devienne un pilier fort, résilient et compétitif pour notre économie », a-t-il conclu.

L’avenir du secteur de l’agro-industrie

Le Dr Streevassen Narainen a mis l’emphase sur les activités de la production concernant le secteur de l’agro-industrie. Il a ainsi laissé entendre que nous utilisons de nouvelles technologies pour l’épanouissement du secteur de l’agriculture, qui a-t-il souligné, a un bel avenir.

Quant à François Guibert, il a déclaré qu’il est important de dégager un consensus et miser sur des stratégies globales afin de relever les défis et d’identifier des solutions nécessaires pour pouvoir atteindre notre but. D’autre part, il a parlé des investissements et a soutenu qu’il fait attirer des talents de l’extérieur pour remonter la pente en ce qui concerne les secteurs qui font face à des situations difficiles dans le pays.

Joseph E. Charles Cartier a, pour sa part, commenté les nouvelles technologies, qui permettront l’épanouissement du secteur de l’agro-industrie. Il a aussi laissé entendre que nous devons mieux utiliser les terres agricoles afin que ce secteur se transforme en un véritable pilier de l’économie mauricienne.

 

 

Posted by on Mar 19 2019. Filed under Economie, Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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