Un rêve devenu réalité…



Elle caressait toujours le rêve d’exercer dans la profession légale. Sa famille lui a tout donné pour qu’elle devienne avouée ou avocate. Et aujourd’hui son rêve d’enfance est devenu réalité. D’origine modeste, Jessica Armance, 28 ans, exerce depuis quelque temps déjà comme avouée. Cette habitante de Chemin-Grenier projette l’ouverture de son propre cabinet et vise le titre de Senior Attorney dans un futur avenir. Portrait d’une professionnelle discrète qui se dit déterminée à aller jusqu’au bout de ses rêves !

Dans le milieu juridique, il y a les parcours traditionnels, et il y a les autres… Jessica Armance fait incontestablement partie des autres. En effet, cette native de Chemin-Grenier qui a grandi et vécu dans un milieu modeste est un exemple à suivre pour tous les autres jeunes de son âge. « Je viens d’une famille assez modeste et je peux vous dire que notre vie n’a pas été de tout repos. Mes parents ont dû travailler d’arrache-pied pour subvenir aux besoins de la famille et aussi pour que mon grand frère, ma petite sœur et moi avons une bonne éducation.  Il y a toujours eu une ambiance conviviale à la maison, car nous estimons que l’encadrement familial est important », précise-t-elle. Cette dernière qui se dit d’être une battante, exerce dans la profession légale.

Jessica Armance est la cadette de Jelsie, enseignante dans une école maternelle à Chemin-Grenier, et de Judex, qui officie comme chauffeur d’autobus auprès de la compagnie United Bus Service. Chez la famille Armance, on n’est pas riche d’argent, mais de valeurs. Ils enseignent à leurs enfants l’importance de l’éducation comme outil le plus puissant qui soit dans la vie. « Enfant, je me voyais déjà revêtu d’une toge d’avocate lorsque je serais plus grande. Mes parents m’ont tout le temps encouragé à croire dans mes rêves et m’ont fait comprendre que c’est grâce à l’éducation que je pourrais réussir dans la vie », poursuit-elle.

Parcours académique

C’est à l’école du gouvernement Appalsamy Sokappadu de Chemin-Grenier que la pétillante jeune femme qui déborde d’énergie a entamé ses études primaires. Après avoir réussi brillamment ses examens de la Certificate of Primary Education (CPE), elle a décidé de poursuivre ses études secondaires au collège Lorette de Curepipe. Lire, se cultiver et se livrer à des recherches ont permis à Jessica de combiner le plaisir d’apprendre et celui de réfléchir, et déterminer des priorités les plus importantes de la vie.

« Détermination et sacrifice »

Elle a, sur son visage, un sourire à la fois radieux et rayonnant. Pourtant, dans ses yeux, sa détermination ne ment pas. En effet, c’est grâce à sa détermination qu’elle a pu concrétiser un de ces rêves d’enfant, c’est-à-dire de pouvoir faire des études dans une institution tertiaire. « Ayant obtenu de bons résultats aux examens de la Higher School School Certificate (HSC), j’ai pris la décision de me faire inscrire auprès de l’Université de Maurice pour des études en droit. Lorsque mon inscription a été retenue, l’émotion était à son comble chez moi à la maison », dixit-elle.

La jeune native de Chemin-Grenier, par sa persévérance, a eu la chance d’avoir des stages (mini-pupillages) avant même de boucler ses études tertiaires. « Pendant les vacances, j’ai eu des stages chez des avoués et avocats. Cela m’a grandement aidé à me familiariser avec le droit mauricien et m’a aussi aidé à faire un choix si j’allais me tourner vers la profession d’avouée ou d’avocate », indique la jeune femme en esquissant un sourire au visage. La pétillante jeune femme confie que pendant ses temps libres, elle fait de la lecture, va à la plage ou faire des ‘road trips’ avec des amis.

Parcours professionnel

Son LLB en poche, Jessica obtient un internat chez Me Jean Christophe Ohsan-Bellepeau qui, dit-elle, « a été mon mentor et qui m’a aussi aidé à débuter dans la profession ». En effet, c’est grâce à son pupillage chez Me Ohsan-Bellepeau que la jeune femme a pu décider de ce qu’elle exercera comme profession soit avocate ou avouée. « C’était une expérience fructueuse et j’ai adoré. Mais je me suis rendu compte que j’étais destinée à être avouée et que je ne perdais rien ? », dit-elle fièrement.

Pourquoi avoir choisi de devenir avouée au lieu d’être avocate ? Voici la réponse de Jessica : «un avoué connaît mieux les dossiers que l’avocat car c’est lui qui les instruit tandis que ce dernier s’occupe principalement de ses plaidoiries. L’avoué a aussi le beau rôle car il est autorisé à plaider en cour de district, intermédiaire ou industrielle et en Cour suprême, mais là uniquement devant le juge en Chambre, la Master’s Court et la Cour des faillites. L’avoué au aussi un droit de regard du début à la fin sur un dossier. »

Jessica ajoute également que : « l’avoué, qui fait tout le travail en amont, a une grande marge de manœuvre dans les plaidoiries. Il peut instruire une affaire et plaider comme un avocat mais aussi déléguer le dossier à l’avocat. Cependant, l’avocat ne peut remplacer l’avoué. »

Un parcours semé d’embûche

Jessica a certes connu des moments de gloire lorsqu’elle a prêté serment comme avoué en février 2017 mais elle a aussi emprunté un chemin long et semé d’embûche avant de savourer son succès. « Le barreau est très difficile à l’île Maurice, que ce soit mentalement et financièrement. Le taux de réussite est très faible. J’ai réussi aux examens du barreau à mon deuxième essai. Sans l’appui et le soutien moral et financier de ma famille, je ne serais pas devenue avouée aujourd’hui », dit-elle.

D’emblée, l’habitante de Chemin-Grenier tient à remercier ses parents pour tout ce qu’ils ont fait pour elle ainsi que son frère et sa sœur. « En grandissant, je réalise que cela n’a pas été évident pour mes parents d’envoyer leurs trois enfants à l’université. Mon frère, ma sœur et moi, nous leur serons éternellement reconnaissants pour tout ce qu’ils ont fait pour nous », renchérit-elle. Jessica précise que son grand frère Jean-Eric suit actuellement une formation à la Mauritius Institute of Education pour devenir enseignant alors que sa petite sœur, Elizabeth, exerce comme assistante comptable.

Ses remerciements vont également à ses mentors Me Jean Christophe Ohsan-Bellepeau et Me Sandeep Ramlochund qui lui a appris les rouages de ce corps de métier.

Rêves et projets

La jeune avouée travaille actuellement pour ses propres comptes. Même si elle est heureuse d’avoir pu réaliser son rêve d’enfance, elle confie qu’elle a aussi d’autres projets en tête. « J’offre déjà mes services en tant qu’avouée dans un bureau que je loue actuellement. Je compte faire des économies, car j’envisage d’acheter mon propre bureau afin de travailler en toute liberté », avance-t-elle. Jessica dit croire qu’elle apprendra toutes les ficelles de la profession au fil des années en espérant de décrocher le titre Senior Attorney à l’avenir.

Entretemps, Jessica rassure qu’elle fera son travail avec dévouement et sacrifice et donnera le meilleur d’elle-même pour défendre ses clients jusqu’au bout.

Le portrait Chinois de Jessica Armance

Si j’étais un animal, je serais un Phoenix.

Si j’étais une fleur, je serais une rose blanche.

Si j’étais un plat cuisiné, je serais un bon mine bouilli.

Si j’étais une couleur, je serais la couleur blanche.

Si j’étais une chanson, je serais la chanson you raise me up.

Si j’étais un objet, je serais un téléphone portable.

Si j’étais un vêtement, je serais une paire de jeans.

Si j’étais un film, je serais le film just mercy

Si j’étais un fruit, je serais une prune

Si j’étais un sport, je serais la natation

Posted by on Apr 29 2020. Filed under Blog, Magazine, people, Société. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Leave a Reply

Search Archive

Search by Date
Search by Category
Search with Google

Photo Gallery

Copyright © 2011-2016 Minority Voice. All rights reserved.