Cacophonie, confusion et équation politique dissolues au sein de l’Opposition…
- Énième annonce d’une éventuelle rencontre entre Bérenger- Ramgoolam et Ramgoolam-Duval par les sbires de la presse?
- L’avenir du Reform Party de Roshi Bhadain et du Ralliement Mauricien de Nando Bodha s’assombrit…
- A Rodrigues… Serge Clair (OPR) administre une claque magistrale à Xavier-Luc Duval
- Les mouvances politiques de Valayden, Laurette et Sunassy n’arrivent toujours pas à s’imposer sur l’échiquier politique
Dans une de nos récentes édition, Le Xournal avait effectué une profonde analyse concernant les déclarations du Leader de l’Opposition, Xavier-Luc Duval, qui avait émis un souhait pour 2022. Pour lui, le regroupement de toute l’opposition, si possible avant les prochaines municipales, et l’alliance de toute l’Opposition est un ‘must’.
Or, en se basant sur l’attitude, les déclarations et les démarches des principaux adversaires politiques du gouvernement et de Pravind Jugnauth, on pourrait dire que ces derniers, y compris le leader du MMM, Paul Bérenger, le leader du Reform Party, Roshi Bhadain et le leader du Ralliement Mauricien, Nando Bodha, ainsi que le mouvement politique composé de Bruneau Laurette (Linion Sitwayin Morisien), Dev Sunassy (100% Citoyens et Smart Citizen) et Rama Valayden (Groupe Réflexion Emmanuel Anquetil) ont tous fait fi du souhait de XLD.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le souhait du leader de l’Opposition n’a jamais été entendu par l’Opposition et les extraparlementaires. Même l’état-major du Parti Travailliste n’a pas voulu réagir aux propos de XLD. ’Quelle claque pour ce dernier !’, dit-on.
N’en déplaise à certaines personnes, l’unité n’existera jamais au sein de l’Opposition, vu leur mésentente entre les différents partis, qui sont assoiffés du pouvoir. D’ailleurs, le leader du MMM, Paul Bérenger (en quelque sorte) ainsi que certaines publications à titre d’exemple nos confrères Ion News et Inside News nous ont, la semaine dernière, donné raison à l’effet qu’il n’y aura jamais une bonne entente dans l’Opposition pour plusieurs raisons.
MMM : Pas de commentaires sur l’unité de l’Opposition
Il faut aussi souligner que lors de la récente conférence hebdomadaire du MMM, le leader des ‘Mauves’, Paul Bérenger n’a pas voulu commenter sur l’unité de l’Opposition afin de pouvoir faire face au gouvernement et Pravind Jugnauth. Lors de cette réunion, il a tout simplement laissé entendre que le Parti Travailliste a un problème additionnel eu égard à la santé du Dr Navin Ramgoolam. Il avait tout simplement soutenu ceci : ‘’En temps et lieu, l’Entente de l’Espoir et le Parti Travailliste discuteront sur la question de l’alliance’’.
Rencontre de Bérenger / Ramgoolam
Or, cette déclaration nous permet de demander si le chef de file du MMM veut vraiment solliciter Navin Ramgoolam du Parti Travailliste afin de s’unir pour contrecarrer les actions gouvernementales. Car n’oublions pas que dans le récent passé, Paul Bérenger avait officiellement déclaré que l’Entente de l’Espoir ne veut pas de Navin Ramgoolam comme le leader de cette alliance.
Or, au cours de cette semaine, on a aussi évoqué un tête-à-tête Ramgoolam/ Bérenger. Selon les renseignements, obtenus, les deux leaders politiques, à savoir le chef de file des ‘Mauves’, Paul Bérenger, et celui des Rouges’, Navin Ramgoolam, prévoient de se rencontrer d’ici la semaine prochaine.
En principe, les deux hommes devraient s’entretenir sur le rapprochement politique entre les deux gros blocs. D’un côté, le Parti Travailliste du Navin Ramgoolam et de l’autre côté, le Parti de l’Entente de l’Espoir, qui est composé du MMM de Paul Bérenger, PMSD de Xavier-Luc Duval, du Reform Party de Roshi Bhadain et du Ralliement Mauricien de Nando Bodha.
En attendant la rencontre entre les deux leaders, beaucoup des questions restent sans réponse, plus particulièrement en ce qui concernent le poste du leader d’une éventuelle alliance des ‘galimatias’, l’avenir du Reform Party et du Ralliement Mauricien, la répartition des tickets, le Prime Ministership en cas d’une victoire lors des prochaines élections générales, la distribution des postes ministériels, des ambassadeurs et des chairmen, le poste du leader de l’Opposition et le ‘whip’, le chairman du Public Accounts, Committee.
Poste du leader de l’Opposition
S’agissant du poste de leader de l’Opposition pour la rentrée parlementaire, prévu en mars prochain, on note que le leader du Parti Travailliste et Arvin Boolell ne sont pas sur la même longueur d’onde. Au sein des ‘Rouges’, on affirme que c’est Navin Ramgoolam qui décidera de tout. D’ailleurs, on a senti le ‘forcing’ de Ritesh Ramphul dans les colonnes de Week-End la semaine dernière.
Le chef des ‘Rouges’ a fait comprendre que : ‘’Je vais rencontrer incessamment Xavier Duval et Paul Bérenger, parce que je n’ai pas pu les rencontrer jusqu’ici sur avis médical. Demain (samedi), je ferais ma deuxième dose et je pourrai alors les rencontrer. Je précise que je n’ai pas de mandat du BP pour discuter de l’alliance à ce stade, mais je veux bien les écouter séparément. Bien au-delà des discussions sur les postes à pouvoir au Parlement, dont celui du leader de l’Opposition, whip de l’Opposition et président du Public Accounts Committee), c’est le programme électoral qu’on devrait élaborer ensemble’’.
Quant à Arvin Boolell, il a fait comprendre qu’il envisage d’assumer le poste de leader de l’Opposition. ‘’Le poste est presque acquis, mais au PTr, il y a des instances et les membres du BP doivent être informés de la situation. Je me ferai un devoir de transmettre les messages aux instances du parti’’, dira le député de Quatre-Bornes, qui a souligné qu’il n’y a aucun problème en ce qui concerne l’attribution des postes à l’Assemblée Nationale.
Certes, les agents, sympathisants, partisans du MMM et ceux du Parti Travailliste attendent avec beaucoup d’impatience le dénouement de cette rencontre entre leurs leaders. Mais l’on sait que ces deux électorats se regardent en chien de faïences depuis décembre 1995 et que les plaies ne se sont jamais vraiment cicatrisés comme en témoigne la campagne lors de la grande réunion en vue des législatives de décembre 2014.
Une éventuelle rencontre entre Bérenger/ Ramgoolam et Xavier-Luc Duval/ Ramgoolam donnera-t-elle des résultats escomptés pour les dirigeants, agents, partisans et sympathisants de ces trois partis politiques, surtout en marge des prochaines élections municipales et générales? Or, pour certains observateurs politiques, politiciens, extraparlementaires et des Mauriciens qui suivent la politique de près, l’avenir du Reform Party de Roshi Bhadain et du Ralliement Mauricien est menacé avec une possible concrétisation entente entre Bérenger et Ramgoolam.
Valayden, Laurette et Sunassy dénoncent avec force le fait que Bérenger et Ramgoolam veulent redevenir le Premier Ministre du pays
D’autre part, il semblerait que les mouvances politiques composés de Bruneau Laurette (Linion Sitwayin Morisien), Dev Sunassy (100% Citoyens et Smart Citizen) ainsi que Rama Valayden (Groupe Réflexion Emmanuel Anquetil), éprouvent toutes les peines du monde à s’imposer sur l’échiquier politique.
Aussi, ces mêmes leaders politiques refusent de joindre l’équipe de l’Entente de l’Espoir, contestent, dénoncent et déplorent et n’acceptent pas d’un iota à l’effet que Paul Bérenger et Navin Ramgoolam veulent redevenir le Premier Ministre du pays.
Outre l’attitude des dirigeants de ces trois partis, tout laisse indiquer qu’aucun Mauricien ne croit et ne fait pas confiance aux trois leaders de ce mouvement politique. Hormis, Rama Valayden, qui dans le passé a occupé le poste d’Attorney General sous le régime Ramgoolam, ni Laurette et ni Sunassy n’auraient pas la capacité d’occuper un poste ministériel, pour ne pas dire diriger le poste du Premier Ministre du pays.
Quand la tentative de XLD de séduire l’Opposition de Rodrigues tourne en eau de boudin
Pour XLD, rien ne va, même pas à Rodrigues ! C’est du moins, l’avis du leader de l’Opposition, Xavier-Luc Duval, qui serait visiblement dans un ‘mood’ de séduction en ce moment. Le leader du PMSD, dans une lettre écrite, demande à l’union des partis de l’Opposition Rodriguaise de faire bloc contre l’OPR (Organisation du Peuple Rodriguais).
Il concède que c’est déjà trop tard pour trouver un « symbole commun », mais serait toutefois en faveur d’un programme commun. Le leader du PMSD joue également la carte sentimentale, en rappelant aux Rodriguais les œuvres du défunt Sir Gaëtan Duval pour l’ile.
Il faut aussi noter qu’après son appel pour l’unité, le leader du PMSD, Xavier-Luc Duval tente de séduire l’Opposition Rodriguaise, qui s’est tourné en eau de boudin.
La tentative de séduction de XLD n’a pas marché et les partis de l’Opposition rodriguaise ne se sont pas laissés influencer, semble-t-il. L’absence du Mouvement Rodriguais de Nicolas Von Mally au sein de l’alliance anti-OPR scellé in extremis jeudi dernier, entre l’Union du Peuple Rodriguais (UPR), le Mouvement Indépendantiste de Rodrigues (MIR), le Mouvement Militant Rodriguais (MMR) et l’Alliance Rodriguaise-composée du Front Patriotique Rodriguais écologique (FPRe) et du PMSD-Rodrigues, témoigne de cette difficulté.
Réplique de Serge Clair à Xavier-Luc Duval
Or, cette semaine, le leader de l’Organisation du Peuple Rodriguais, (OPR) et le Chef Commissaire sortant, Serge Clair, a tiré à boulets rouges et donné la réplique au leader du PMSD, Xavier-Luc Duval.
En effet, le Chef Commissairesortant n’a pas été tendre et s’en est pris au leader du PMSD qu’il accuse d’avoir insulté les Rodriguais à travers d’une lettre adressée à l’Opposition.
Devant ses partisans et des candidats de la liste proportionnelle lors d’une réunion mardi dernier, Serge Clair a longuement commenté la lettre que le leader de l’Opposition a envoyé aux partis de l’Opposition pour qu’ils s’unifient afin de barrer la route à l’OPR. Serge Clair a même brûlé une copie de la lettre devant une audience qui a applaudi.
Le Chef Commissaire sortant a aussi rappelé qu’il a déjà brûlé une autre copie chez lui à Mont-Lubin. Par la suite, il en aurait parlé à Pravind Jugnauth et Joe Lesjongard, respectivement leader et président du Mouvement Socialiste Militant.
Serge Clair, qui a décortiqué le contenu de la lettre devant ses partisans, estime que la démarche de Xavier-Luc Duval est considérée comme une insulte par Serge Clair. « Il a écrit : ‘Il faut mettre fin à la tyrannie de l’OPR’. Il maltraite les Rodriguais. Comment peut-il maltraiter les Rodriguais ainsi ? Enn dimounn sorti Moris, li vinn isi. Pour qui vous me prenez monsieur ? », s’est-il demandé.
Le Chef Commissaire sortant a également déploré le fait que le leader du PMSD aurait écrit que la corruption, les passe-droits et les abus notamment font partie du quotidien à Rodrigues. Pour certains, Xavier-Luc Duval aurait insulté et maltraité les Rodriguais.
Il a ainsi rappelé que des nombreux Mauriciens étaient contre la création de l’OPR et d’un Rodrigues autonome.
Par ailleurs, Serge Clair, avec la lettre de Xavier-Luc Duval à la main, aurait prononcé le mot « imbécile » tout en exhortant ses partisans à apporter la boîte d’allumettes. Christian Agathe, ancien commissaire du Mouvement Rodriguais, qui est désormais membre de l’OPR, a insisté pour brûler le document à l’intérieur du bâtiment pour que tout le monde le voie. Aussitôt la lettre en feu, elle a été mise dans une poubelle sous les applaudissements de la foule. «Li pé vinn maltret nou Rodriguais. Li pe pran nou pou inbesil. Li pe pran mwa Serge Clair pou enn inbesil», a-t-il martelé.
Pour les habitants du 10e district de l’île, Rodrigues, qui est autonome, a ses propres spécifications. Xavier-Luc Duval ne devrait pas essayer de les corrompre d’une façon ou d’une autre.
Il faut aussi rappeler que lors d’une conférence de presse, tenue samedi dernier au Sun Trust Building, à Port-Louis, le président du MSM, Joe Lesjongard a lancé un appel au leader du MMM, Paul Bérenger pour qu’il se prononce sur la participation du PMSD aux élections de Rodrigues, Or, jusqu’ici, il n’a pas pipé mot sur la participation des ‘bleus’ à cette élection.
Les détails et les incohérences
Les rouges doivent aussi composer avec Damry, le ‘blue-eyed boy’ de Ramgoolam que les Bachoo, Boolell, Assirvaden et autres caciques voudraient voir disparaître de leurs chemins et ambitions politiques.
Quoi qu’il en soit, ni Bachooo, Boolell, ni Assirvaden ou encore Shakeel Mohamed ne peuvent dicter l’agenda du leader du Parti Travailliste, Navin Ramgoolam. Ce dernier est le seul maître à bord avec son propre agenda politique…
Il faut aussi souligner que dans le camp de l’Opposition, depuis que les résultats des dernières élections générales sont officielles, certains, qui font partie de l’Opposition, sont en train de se déclarer ‘Sheriff’ et Calife à la place du Calife.
De plus, on dirait qu’une vrai cacophonie et confusion totale règnent bel et bien dans le camp de l’Opposition où l’unité est loin de faire l’unanimité au sein des adversaires politiques du gouvernent, qui bon gré mal gré continue à œuvrer pour l’avancement du pays et le bien-être de la population.
Il faut aussi dire qu’on ne peut duper les Mauriciens, car ces derniers ne font pas confiance aux démarches et au rôle de l’Opposition et extraparlementaires, dont la mission est non seulement de déstabiliser le gouvernement mais aussi d’essayer d’arracher les commandes des mains de Pravind Jugnauth, qui n’épargne aucun effort avec son équipe pour mener le pays au bon port et faire l’unanimité au sein de la population malgré la démagogie de part et d’autre.
Terra Del Fuego












