Décédé d’un “acute cerebral oedema”…



Ses derniers mots enregistrés sur un téléphone portable : « Mwa Nirmal Doodee, mo fam inn donn mwa poizon ».

·        La police exploite la piste criminelle

·        Arrêtée et libérée sous caution, la mère de famille réfute les accusations

Depuis ce lundi 28 mars, Ousha Doodee, une mère de famille de 35 ans, est suspectée d’avoir empoisonnée son époux, Nirmal. Ce dernier est mort la veille d’un “acute cerebral oedema”. Les soupçons se sont tournés vers cette habitante de Midlands, après qu’une bande audio a été remise à la police et d’autres copies ont commencé à faire le tour de l’ile, l’accusant dans ce sens. Les accusations ont été faites par l’époux lui-même, alors qu’il se dirigeait d’urgence à l’hôpital après la contamination. Cependant, arrêté, la trentenaire nie catégoriquement les faits, expliquant que son mari s’est suicidé après une dispute conjugale. Selon elle, son époux, Nirmal Doodee aurait été forcé à faire cette déclaration par les membres de sa famille.

De plus en plus, les histoires de ce couple qui se terminent dans la presse, se rapprochent des télénovelas. Elles font le récit d’autant d’actes de noirceur, de violence, de malveillance et d’absurdités que ces fictions réalisées dans le but de divertir. Les semaines se succèdent et chacune apporte son lot de surprise, de sidération, d’indignation et surtout, de peur. Qui seront les prochaines victimes ? Qui seront les prochaines vedettes ? Ou encore, quelle histoire défraiera la chronique ? On ne le sait pas mais pour cette semaine, ça a été au tour d’Ousha Doodee. Et, on peut dire que la police a du pain sur la planche pour faire la lumière sur cette affaire, un énième fait-divers, qui laisse les Mauriciens bouche-bée.

En effet, si lors de l’admission de Nirmal Doodee à l’hôpital, beaucoup croyaient au suicide du quadragénaire, désormais, c’est la piste criminelle qui est exploitée. En possession des derniers mots du défunt, les enquêteurs n’écartent pas la thèse que c’est son épouse de 35 ans, qui lui aurait fait ingurgiter cette substance nocive. D’ailleurs, Ousha Doodee a été arrêtée et inculpée devant la justice. Elle a obtenu la liberté conditionnelle contre une caution de Rs 50, 000.

Revenons sur le début de cette histoire. On est samedi lorsque l’histoire prend forme. Selon les informations, le couple Doodee battait de l’aile. Nirmal Doodee, aussi connu comme Aman, (skipper de la Mauritius Port Authority (MPA), avait souvent des problèmes conjugaux avec Ousha. On affirme que les disputes étaient fréquentes au sein de ce couple, qui a deux enfants en bas âge. Le quadragénaire, qui était un ancien policier au sein de la National Coast Guard avant de se joindre à la MPA, avait son caractère, disent certains.

Leurs querelles se sont répétées ce samedi et il y a eu une violente altercation entre les deux. Plus tard, Nirmal Doodee se serait senti mal. Le quadragénaire aurait ainsi fait appel à ses proches qui l’auraient conduit à l’hôpital où il a rendu l’âme aux petites heures dimanche. L’autopsie pratiquée a attribué le décès de la victime à un “acute cerebral oedema”.

A ce moment-là, on était loin de certaines surprises.  En effet, Sharmila Surrop, la sœur du défunt, est venue de l’avant pour expliquer que son frère lui aurait fait des confessions lors de son transfert vers l’hôpital de Rose-Belle. Il semblerait que Nirmal Doodee se serait confié à ses proches et il les aurait notamment demandé d’enregistrer ce qu’il avait à dire. Selon lui, c’est son épouse, Ousha qui l’aurait empoisonné. « Mwa Nirmal Doodee, mo fam inn donn mwa poizon », peut-on entendre sur la bande audio. La police a été informée de l’existence de cette bande sonore par les proches du défunt. Sharmila Surrop a ajouté que son frère « pann resi explik tou parski li ti pe vomi ».

Le dimanche 27 mars, Ousha Doodee a été arrêtée par la CID de Curepipe dans le sillage de cette affaire. Elle a été traduite devant la Cour de Curepipe ce lundi 28 mars. Soupçonnée d’avoir administré une substance nocive à son époux causant son décès, elle a été libérée sous caution. La suspecte, âgée de 35 ans, a dû acquittée d’une caution de Rs 50 000 et a signé une reconnaissance de dettes de Rs 1 million à la Cour de Curepipe ce lundi 28 mars. Une accusation provisoire d’administration de substance toxique pèse contre Ousha Doodee. Même si elle concède avoir eu une dispute avec son époux, Ousha Doodee nie pour l’heure toutes les allégations portées contre elle.

 

L’enquête est menée par les hommes de l’inspecteur Vikash Nundoo de la CID de Curepipe, sous la supervision du surintendant de police, Mahendradeosingh Surnam, responsable de la CID de la Central Division. Ces policiers poursuivent leur enquête pour établir si l’habitante de Midlands a une responsabilité dans la mort de son époux. La CID compte interroger d’autres personnes prochainement, y compris les enfants de ce couple pour comprendre ce drame familial.

Des prélèvements ont été effectués pour y être analysés au Forensic Science Laboratory de Réduit. D’ailleurs, des techniciens de la police scientifique ont également saisi la bouteille du poison.

Nous avons essayé en vain d’avoir le version de Ousha Doodee.

 

 

Posted by on Apr 4 2022. Filed under Faits Divers. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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