Les produits Smatch font courir
La STC doit jouer la carte de la transparence pour conquérir la confiance du grand public
La State Trading Corporation (STC) est entrée de plain pied dans la grande distribution de denrées essentielles – sous sa marque fétiche « Smatch » – à la fois pour protéger le consommateur et aussi pour qu’il y ait une compétition saine dans le grand commerce.Ce que vont certainement déplorer les grands distributeurs et autres grossistes, c’est que cette institution – bras privé de l’Etat -bénéficie du soutien du gouvernement voire des subsides pour rendre ses produits plus compétitifs.
Quoiqu’il en soi, on peut dire que la présence de ce corps paraétatique dans le paysage de grand commerce est salutaire pour le pays et surtout pour la population qui pourra arrondir ses fins du mois malgré la hausse du taux d’inflation. Et surtout, l’intervention de la STC met fin à toute possibilité de pénurie artificielle ou autrement. Dans quelques jours la STC mettra à la disposition du public des grains secs notamment le haricot blanc, de Madagascar à Rs 38 le demi-kilo. Idem pour le sachet de haricot rouge, à Rs 40,50 et le sachet de 500 g de dholl gramme, de l’Inde, est à Rs 34. Ces prix sont déjà compétitifs par rapport ce qu’offrent les grandes surfaces.
Dans toute cette démarche positive de la STC, cette institution devrait à notre avis jouer la carte de transparence pour gagner la confiance du consommateur et du grand public. A l’échéance électorale en 2024, les interventions de la STC auront certes un poids dans la politique gouvernementale. Et cela ne coûte rien à la STC d’afficher publiquement les prix des denrées qu’elle importe, les subsides du gouvernement, s’il y en a, ou encore la marge de profit réalisé.
Il serait souhaitable que le directeur envisage son institution comme un pivot incontournable de l’Etat dans la situation actuelle où l’économie mondiale court le risque d’une récession. Le dernier rapport du FMI à ce sujet devra être pris très au sérieux afin d’éviter tout dérapage à l’avenir.