Le nouvel an
Une nouvelle année est nouvelle selon le calendrier, mais elle ne change pas vraiment les attitudes : certaines mentalités et des tabous demeurent intacts en continuant à dominer contre la liberté des gens et en apportant son lot de maux.
Nos souhaits sont malheureusement comme des récitations de prières qui ne sont jamais exaucées.
Depuis belle lurette ces festivités annuelles ont assaisonné la fierté mauricienne teintée d’euphorie. Un orgueil religieux et social accompagné de palabres de pétarades assourdissantes. Dans les mœurs mauriciennes ces festivités s’accompagnent aussi de mets succulents très parfumés qui chatouillent nos palais.
Quelle que soit la raison qui excite les gens d’ici et d’ailleurs à observer le nouvel an- selon les usages locaux- aucun motif ne change en réalité ni le temps ni les mœurs dans l’île Maurice contemporaine. Chaque année pleut les vœux formulés à l’adresse d’un être cher ; les souhaits faits avec bonne intention, ou tout simplement parce qu’ils reflètent une certaine urbanité, sont prononcés machinalement pour que les fêtards puissent suivre le mouvement !
Les jours qui précèdent le nouvel an sont témoins d’un fourmillement exalté dans les rues urbaines et à travers les voisinages ruraux de l’île.
En ce qui concerne la façon d’observer le premier jour de l’an – que l’on fasse allusion au bon vieux temps ou aux temps modernes – les concitoyens se sont toujours conformés aux usages de chaque époque. Ce jour là- même à Maurice, les étrennes symbolisent un signe dit heureux par lequel on pense pouvoir juger de l’avenir.
L’origine
Vers l’an 46 avant notre époque César alors empereur prit la décision de faire du 1er Janvier le premier jour de l’année. Il y a eu depuis des changements de date. Mais des années après Jules César, un chef suprême de l’église catholique romaine fixa le nouvel an au premier Janvier 1622 sous prétexte de rendre plus simple le tableau des fêtes religieuses durant l’année.
Quand les gens d’ici et d’ailleurs se plongent dans cette tradition annuelle, à la fois joyeuse et emplie de curiosités divertissantes, certains n’oublient peut- être pas que cette fête a une histoire et une origine discutable.
Que cette observation descende du paganisme d’antan de la Rome impériale, pour certains cela ne fait ni chaud ni froid. En d’autres mots, son origine quelle qu’elle fut ne procure aucune émotion de l’entendement.
Cette célébration était aussi appelée l’ Akiton dans la Babylone disparu vers l’an 539 avant notre ère, à une époque où le peuple sumérien servit de point de départ à celle de l’empire babylonien.
Il faut noter que le premier jour de l’an était autrefois dédié au dieu romain Janus. Autrefois, le mois de janvier n’existait pas. Les romains l’ont appelé Janvier qui doit son nom à janus un dieu païen. En 487 de notre ère l’église catholique proclama saint le premier janvier.
Harold Casimir