Tout connaitre sur le don d’organes



Le don d’organe chez les enfants reste un sujet encore très souvent tabou, alors que des centaines d’enfants attendent chaque année une greffe. Qu’est-ce que c’est que le don d’organes ? Qui peut donner ses organes ? Et quels sont les organes concernés ? Inspiré du Magazine Sélection du Reader’s Digest, nous y consacrons cette 70e édition de Notre santé, Notre trésor.

Donner les organes de son enfant pour que d’autres puissent vivre ? Un choix
déchirant pour les parents, mais aussi une façon d’accepter l’inacceptable
«Environ la moitié des parents d’enfants décédés refusent le don d’organes, souvent parce qu’ils ne veulent pas que le corps soit charcuté, explique le Dr Matthew Weiss, directeur médical à Transplant Québec et intensiviste pédiatrique auCHU de Québec, dans le Magazine Sélection du Reader’s Digest. En réalité, la chirurgie est pratiquée avec beaucoup de respect. » Tous les hôpitaux pédiatriques disposent d’infirmières spécialisées dont le rôle est d’informer et de rassurer les familles sur le prélèvement et sur la mort cérébrale ou circulatoire qui permet le don. Si les parents donnent leur accord, elles leur expliquent que le corps restera branché pendant quelques jours à des appareils aux soins intensifs, le temps de trouver des receveurs compatibles et que les organes soient prélevés dans un centre de prélèvement.
« Quelquefois cette attente leur est insupportable, et ils se désistent », ajoute le Dr Weiss. «Les parents sont dévastés et il faut leur laisser le temps de réfléchir, admet le Dr Saleem Razack, directeur médical des soins intensifs à l’Hôpital de Montréal pour enfants. Certains invoquent des motifs religieux ou des croyances pour justifier leur refus.
Mais ceux qui consentent semblent unanimes : permettre à d’autres enfants de guérir tout en vivant leur immense chagrin est le plus beau geste qu’ils ont posé, comme en témoigne un parent dans ce Magazine.

Il existe 3 types de don d’organes
Le don à la suite d’un diagnostic de décès neurologique
Le décès neurologique est causé par une atteinte cérébrale irréversible causant l’arrêt du fonctionnement du cerveau. La personne est légalement considérée décédée suite à une rigoureuse évaluation exécutée par deux médecins indépendants de l’équipe de prélèvement et de transplantation.
Les personnes en état de décès neurologique représentent 1 % des décès en centre hospitalier et constituent la majorité des dons d’organes reçus.
Le don après arrêt cardiaque
Les donneurs d’organes sont rares. Les donneurs potentiels sont de l’ordre de 1 personne sur 100 dont le décès survient dans les unités de soins critiques des hôpitaux.

Lorsqu’un arrêt de traitements est décidé et que le médecin a évalué que le décès surviendrait rapidement, il est possible de prélever certains organes.
Le don d’organe de son vivant
La maladie d’un proche, la vue de la souffrance, la dégradation physique et parfois l’attente pour recevoir une transplantation peuvent donner envie à certaines personnes de faire un don de leur vivant.

Le don d’un organe de son vivant peut être dirigé à une personne qui nous est chère ou complètement étrangère.
Longue liste d’attente
En France en 2015, le nombre total de malades inscrits sur les listes d’attente pour recevoir un organe était de 21 464. Seulement 5 746 d’entre eux ont eu une greffe. En ce qui concerne les moins de 18 ans, 220 ont pu être greffés et environ 270 enfants étaient encore en attente d’un organe. Le don d’organes reste donc encore peu courant en France et pourtant, il peut sauver des milliers de vie.

C’est pourquoi la loi française a décrété que toute personne était un donneur présumé. Si l’on ne souhaite pas donner ses organes, il faut donc expressément le faire savoir. Depuis le 1er janvier 2017, la procédure est d’ailleurs simplifiée et permet d’exprimer son refus via internet. Par ailleurs, il est aujourd’hui possible de refuser le prélèvement d’un organe et pas d’un autre. Une personne pourrait ainsi refuser le don de cornée et pas de rein. Par ce décret, le Ministère de la Santé et les associations de dons espèrent mieux faire connaître le consentement présumé et encourager le don.
Don d’organe à Maurice
La transplantation rénale est possible à Maurice. Or, il reste difficile pour des patients de trouver un donneur.

Depuis la promulgation partielle de la Human Tissue (Removal, Preservation and Transplant) Act, la transplantation rénale est de nouveau possible à Maurice. En revanche, la difficulté de trouver un donneur est toujours présente pour les patients qui sont sous dialyse. Le donneur doit être un membre de la famille et être compatible avec le receveur, entre autres critères.

Mais le problème des personnes en quête d’un rein ne s’arrête pas là, a déclaré Bose Soonarane, secrétaire de la Renal Disease Patient Association à un quotidien mauricien. Selon lui, des donneurs subissent la pression de certains de leurs proches. Car, il y a encore beaucoup de frayeur par rapport au don d’organes. Nombreux se demandent ce qui leur arrivera après ou s’ils pourront réellement vivre en bonne santé et reprendre toutes leurs activités après avoir fait don d’un de leurs reins.
Selon un spécialiste, il y a toute une éducation et une sensibilisation à faire à ce niveau afin d’encourager le don d’organes en attendant qu’il soit possible de faire des prélèvements cadavériques, c’est-à-dire récupérer des organes de personnes décédées si elles ont signifié une intention en ce sens avant leur mort.
Quels organes peuvent être donnés ?
Les organes les plus couramment greffés sont le rein, le foie, le cœur, les poumons, le pancréas et des parties de l’intestin. Mais le don concerne également les tissus tels que des os, des artères, des valves cardiaques, des veines, des tendons, des ligaments et la cornée de l’œil.

La plupart de ces organes et tissus ne peuvent être donnés qu’après un décès. Seul le rein et un lobe de foie peuvent être donnés de son vivant.
Il est en effet possible de vivre bien avec un seul rein.
Une personne majeure vivante, volontaire et en bonne santé peut donc donner un rein dans les conditions définies par la loi.

 

Posted by on Jan 18 2023. Filed under En Direct, Featured, Santé. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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