A Henry V. Jardine, si vous êtes sincère dans votre démarche !
Le nouvel ambassadeur américain a voulu faire le beau en accordant son premier entretien de presse au Défi Media Group. C’est le cadet de notre souci. Nous avons passé ses commentaires sous la loupe en ce qu’il s’agit de la liberté de la presse, le droit d’informer et surtout le Freedom of Information Act. Mais qu’il sache que nous n’avons aucune leçon à recevoir de lui ou de son pays. Pas tant qu’ils continueront à occuper les Chagos de manière illégale sans reconnaître notre souveraineté. Libre à certains journalistes d’oublier cela. Toutefois, s’il est vraiment sincère dans sa démarche, que l’administration américaine arrête de persécuter Julian Assange qui risque l’extradition et la prison à vie pour avoir effectué son travail de journaliste et de lanceur d’alerte. Non à votre double langage et votre duplicité M. Jardine.
« Il est plus que temps d’agir avant que Julian Assange ne paie de sa vie le prix de nos libertés ». Un collectif de députés, d’avocats et d’artistes, parmi lesquels Sabrina Pignedoli, François Ruffin et Ai Weiwei, exhortent les autorités britanniques, dans une tribune au « Monde » (en octobre dernier), à libérer le fondateur de WikiLeaks, emprisonné depuis trois ans dans une prison de haute sécurité après avoir vécu sept ans reclus dans l’ambassade d’Equateur à Londres.
Depuis la divulgation de documents confidentiels défense en 2010 sur la guerre en Irak et en Afghanistan, et notamment la célèbre vidéo « Collateral Murder », filmant un raid aérien de l’armée américaine provoquant la mort de civils, documents relayés par « le Guardian » et le « New York Times », le fondateur de Wikileaks est devenu l’ennemi public numéro 1 des Etats-Unis.
Depuis qu’il a été expulsé en 2019 de l’ambassade d’Equateur où il a vécu réfugié pendant sept ans, Julian Assange est détenu dans une prison de haute sécurité dans le nord de Londres. En juin 2022, son extradition vers les Etats-Unis, où il risque 175 ans de prison, a été approuvée par le gouvernement britannique. Depuis Assange a référé son dossier à la Cour Européenne des Droits de L’Homme.
Dommage que notre confrère n’y ait pas cru nécessaire de soulever cette affaire.
La rédaction