Le Fonds monétaire international publie des prévisions noires, voici pourquoi



Selon le Fonds monétaire international le rythme annuel de la croissance mondiale d’ici 2028 sera inférieur à 3%. Du jamais vu depuis plus de 30 ans. Pour 2023 ce sera 2,9%, une prévision un peu supérieure à celle de l’OCDE qui table sur 2,6%.

 

 

Le siège du FMI à Washington

Devant un parterre de diplomates, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva a lâché une bombe à Washington. L’économie mondiale devrait connaître une croissance inférieure à 3% en 2023, a-t-elle expliqué l’occasion de son discours lançant les réunions de printemps de l’institution. “Malgré la solidité des marchés du travail et des dépenses de consommation dans la majorité des économies avancées ainsi que la reprise liée à la réouverture de la Chine, nous anticipons une croissance inférieure à 3% pour 2023.” La précédente mise à jour du rapport sur l’économie mondiale du FMI, fin janvier, tablait déjà sur une croissance de 2,9% en 2023, légèrement mieux que les premières estimations publiées en octobre dernier. A noter que l’OCDE a publié il y a quelques jours une prévision de croissance mondiale de 2,6% pour 2023 et 2,9% pour 2024.

 

 

Discours pessimiste

“Nous nous attendons à une croissance autour de 3% durant les cinq prochaines années, notre plus faible perspective à moyen terme depuis 1990”, bien en dessous de la croissance moyenne de 3,8% observée au cours des deux dernières décennies. On rappellera que la croissance a été de 3,4% en 2022. Le propos, et ce n’est pas courant est résolument pessimiste: “Alors que les tensions géopolitiques s’intensifient et que l’inflation reste élevée, une reprise vigoureuse reste insaisissable, ce qui compromet les perspectives de tous, en particulier les personnes et les pays les plus vulnérables.”

 

 

90% des économies en ralentissement

Kristalina Georgieva a indiqué que l’Inde et la Chine devraient représenter la moitié de la croissance mondiale cette année, mais qu’environ 90% des économies avancées verraient leur taux de croissance diminuer Elle appelle les banques centrales à garder le cap dans la lutte contre l’inflation, tant que les pressions financières restent limitées, mais aussi à répondre aux risques pour la stabilité financière lorsqu’ils apparaissent, en fournissant des liquidités de façon appropriée.

 

 

Inquiétude sur les banques

La directrice générale du FMI rappelle qu’il est essentiel de surveiller attentivement les risques au sein des banques, des institutions financières non bancaires et des secteurs comme l’immobilier commercial. “Les éventuels facteurs de vulnérabilité latents restent préoccupants, et l’heure n’est pas à l’autosatisfaction”. L’OCDE avait également lancé un avertissement sévère concernant la situation des banques, notamment suite à la disparition de Credit Suisse, en estimant que les hausses des taux d’intérêt “pourraient continuer de mettre au jour des vulnérabilités financières liées à un endettement élevé et à la valorisation excessive de certains actifs”.

 

 

1.000 milliards d’investissements verts

Pour améliorer les perspectives de croissance et de productivité, Kristalina Georgieva a appelé à des changements majeurs, notamment des investissements estimés à 1.000 milliards de dollars par an dans les énergies renouvelables et à des mesures pour éviter la fragmentation des échanges, qui pourrait réduire de 7% le PIB mondial.

 

Posted by on Apr 9 2023. Filed under Monde. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Leave a Reply

Search Archive

Search by Date
Search by Category
Search with Google

Photo Gallery

Copyright © 2011-2016 Minority Voice. All rights reserved.