Ostéoporose et ses traitements
C’est malheureusement lorsqu’une femme se casse le col du fémur après 60 ans, qu’on se rend compte d’une ostéoporose. Il existe pourtant des moyens simples de la dépister bien avant une chute et surtout de l’éviter par des actions préventives notamment alimentaires, indique-t-on dans le Magazine Féminin Senior Santé. Et, justement, en nous vous en parlons dans cette 88e édition de Notre santé, Notre trésor.
Le traitement de l’ostéoporose a pour but de prévenir la survenue de fractures. Il est indiqué lorsque le risque fracturaire est élevé. Il existe différents types de traitements adaptés aux facteurs de risque de la personne.
Prévention
Mais pour ne pas être victimes de l’ostéoporose, sachez que tous les exercices au cours desquels les pieds et les jambes soutiennent tout le poids du corps (on parle de mise en charge) augmentent la masse osseuse et sont à privilégier :
monter les escaliers ;
marcher ou courir ;
danser ;
pratiquer les sports tels que le badminton, le tennis, le patin etc.
Les exercices contre résistance créent une résistance soit avec un objet, soit avec le corps et font travailler les muscles qui permettent de déplacer l’objet. Ils renforcent les os de la région sollicitée. Il peut s’agir d’exercices de poids ou haltères ou de l‘étirement de bandes élastiques.
Les activités de travail d’équilibre et de coordination assurent une meilleure stabilité et un équilibre permettant de faire face aux situations qui provoquent les chutes.
Les activités qui améliorent la posture (exercices pour le dos, les bras, les épaules, les abdominaux et le tronc) sont indispensables en cas d’atteinte ostéoporotique des vertèbres.
Demandez conseil à votre médecin et votre masseur kinésithérapeute.
Quelle prévention aujourd’hui
Dans le Magazine Féminin Senior Santé, l’accent est mis sur la prévention qui est primordiale. Une modification du régime alimentaire notamment par un apport accru en fruits et légumes peut y contribuer au sein d’une alimentation équilibrée. Quand le mal est déjà là, il n’est pas trop tard pour mettre en place une approche nutritionnelle efficace et engager des traitements naturels de fond et localisés pour favoriser le métabolisme des éléments osseux et ainsi enrayer le cycle des douleurs sans fin.
Les aliments
L’alimentation spéciale ostéoporose a pour but de freiner le processus naturel de perte osseuse et d’ainsi prévenir et réduire le risque de fractures.
Pour cela, ce régime alimentaire recommande une alimentation riche en calcium, en vitamine D et en antioxydants. Au contraire, il faudra veiller à éviter certains aliments pouvant aggraver l’ostéoporose.
Les points essentiels du régime contre l’ostéoporose :
Augmenter l’apport en calcium et en vitamine D ;
Privilégier une alimentation alcalinisante ;
Veiller à avoir une alimentation riche en minéraux ;
Éviter les aliments riches en sodium ;
Limiter la consommation d’alcool et de café.
Quels aliments à éviter en cas d’ostéoporose ?
Les aliments à éviter en cas d’ostéoporose sont ceux qui ont un effet négatif sur l’ossature. Soit parce qu’ils induisent une déminéralisation de l’os, soit car ils augmentent l’acidité de l’organisme. Dans tous les cas, on sait que le sodium, la caféine, l’alcool ou un excès de protéines sont à éviter dans le cadre de l’alimentation spéciale ostéoporose. Plus généralement, on recommande d’éviter tous les aliments acidifiants.
Aliments riches en sodium
Une consommation trop élevée de sodium est nuisible aux os, car elle provoque une fuite de calcium. Nous consommons actuellement beaucoup trop de sodium caché dans l’alimentation. À noter que, selon plusieurs études, même les personnes ayant déclaré ne jamais ajouter de sel à leurs aliments en prenaient tout de même trop, soit 2 927 mg par jour. Une grande partie du sodium ingéré provient des aliments transformés :
soupes ;
jus de légumes ;
vinaigrette ;
repas surgelés ;
Les médicaments les plus fréquemment prescrits sont des biphosphonates. Les mesures hygiénodiététiques sont toujours indispensables.
Le diagnostic
Tout traitement spécifique de l’ostéoporose et en accompagnement du traitement d’une ostéoporose diagnostiquée, le médecin :
- corrige une éventuelle carence en vitamine D. Après un traitement d’attaque, la dose de vitamine D en entretien varie entre 800 UI et 1 200 UI par jour. Des doses équivalentes de 80 000 à 100 000 UI peuvent être proposées tous les 2 à 3 mois ;
2- S’assure d’un apport en calcium suffisant. Il peut conseiller une modification de l’apport alimentaire ou prescrire un médicament qui associe calcium et vitamine D. L’apport total en calcium doit atteindre 1 000 à 1 200 mg par jour chez une femme ménopausée (apport par l’alimentation, y compris les eaux minérales riches en calcium, seule ou avec un supplément médicamenteux) ;
3-propose l’arrêt du tabac ;
4-incite à la pratique d’activité physique adaptée et suffisante, qui permet de renforcer l’équilibre et de diminuer le risque de chute ;
5-s’assure de la mise en place de mesures de prévention des chutes.
Et, e médecin prend la décision de traiter l’ostéoporose après :
évaluation du risque de fracture chez la personne concernée ;
analyse de ses antécédents de fracture ;
prise en compte de son âge ;
analyse de sa densité minérale osseuse (DMO) par ostéodensitométrie.
Traitements médicamenteux de l’ostéoporose
Il existe différents traitements :
Les bisphosphonates (alendronate, risédronate, zolédronate, etc.),
Les modulateurs sélectifs du récepteur des œstrogènes (ou SERM / raloxifène),
La parathormone (tériparatide),
Le dénosumab,
Le traitement hormonal.
Qu’est-ce qu’un bisphosphonate ?
Ce sont des molécules qui bloquent la destruction osseuse (souvent augmentée dans l’ostéoporose). Les bisphophonates peuvent se prendre par voie orale ou en perfusions.
Il existe des précautions de prise quand un bisphosphonate se prend par voie orale. Les bisphosphonates se prescrivent le plus souvent de façon hebdomadaire ou bien deux jours par mois.
Le bisphosphonate par voie intraveineuse (sous forme d’une perfusion annuelle) peut entraîner pendant 48 heures un état ressemblant à la grippe (fièvre, courbatures) que l’on prévient facilement avec l’administration systématique de paracétamol.
Les bisphosphonates, peuvent augmenter le risque d’ostéonécrose de la mâchoire. Ce risque est extrêmement faible, estimé entre 0,1 et 0.01% (et à peine supérieur à celui de personnes n’ayant pas ces traitements). Ce risque d’ostéonécrose est nettement inférieur aux bénéfices que peut apporter le traitement. L’hygiène bucco-dentaire doit être celle de la population générale. Une consultation chez votre dentiste est recommandée au moins une fois par an.
Qu’est-ce le dénosumab ?
Cette molécule, elle aussi, bloque la destruction osseuse (souvent augmentée dans l’ostéoporose). Ce traitement est recommandé quand les bisphophonates n’ont pas été suffisamment efficaces.
C’est un traitement qui se donne par injection sous-cutanée deux fois par an.
Comme les bisphophonates, le dénosumab peut augmenter le risque d’ostéonécrose de la mâchoire. Il justifie une bonne hygiène dentaire et le plus souvent une consultation chez votre dentiste.
Il est important avec ce traitement pour en avoir tous les bénéfices, de le prendre très régulièrement tous les 6 mois car il perd rapidement son effet à l’arrêt. L’arrêt de ce traitement nécessite un protocole de surveillance indispensable, à discuter avec votre médecin.
Qu’est-ce que le teriparatide ?
Le teriparatide est la partie active de la parathormone humaine. C’est un traitement qui stimule la formation osseuse (souvent diminuée dans l’ostéoporose). Ce sont des injections quotidiennes et sous-cutanées par stylo auto-injectable. La durée de traitement sera au maximum de 18 mois.
Chez les femmes récemment ménopausées, le traitement hormonal substitutif est efficace pour prévenir la perte osseuse liée à la carence en œstrogènes.
Qu’est-ce que le raloxifène ?
Le raloxifène est un traitement qui agit comme un traitement hormonal, sans être une hormone lui-même et diminue la destruction osseuse. Ce sont des comprimés à prendre tous les jours.
Sa prise est associée à une augmentation très faible du risque de phlébite et des précautions doivent être prises en cas d’immobilisation prolongée ou de voyage en avion de longue durée.