Performance économiques : Dr Renganaden Padayachy : « La dette publique de Maurice s’établit à 79 % du produit intérieur brut contre 92 % en juin 2021 »
« À ce jour, la dette publique de Maurice s’établit à 79 % du produit intérieur brut contre 92 % en juin 2021. Et cela est en dessous de 80 % du PIB, le point d’ancrage fixé par le FMI » Déclaration faite par le ministre des Finances, le Dr. Renganaden Padayachy, hier à Ébène. C’était lors de la cérémonie d’ouverture d’un atelier international organisé par le Centre Régional d’Excellence en partenariat avec l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). L’atelier a pour thème “Gestion de la dette publique, les obligations durables et la transparence de la dette ».
Le ministre des Finances a parlé de la stratégie gouvernementale visant à renforcer la résilience de Maurice face aux conséquences de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine. Le Dr Renganaden Padayachy a également déclaré que cette stratégie portait ses fruits en termes de reprise économique et de consolidation fiscale. Il a réitéré la volonté du gouvernement de réduire drastiquement la dette publique d’ici 2027-2028. Un objectif qui peut être atteint grâce à un taux de croissance visé de 8 %, une réduction du déficit budgétaire qui pourrait atteindre moins de 3 % et la vente des « non-strategic assets »de l’État au secteur privé.
« Avec un taux de croissance de 8,8% en 2022 et une projection de 8% pour l’année fiscale 2023/24, nous voulons réduire encore notre dette au niveau prépandémique, comme annoncé dans le dernier budget », soutient le grand argentier.
« En maintenant une approche prudente en matière d’emprunt et une très faible exposition aux marchés internationaux, Maurice gère avec succès sa dette extérieure en confortant sa croissance économique à long terme » a-t-il soutenu.
Les bonnes performances économiques expliquent les réactions positives des agences de notations tels que Moody’s et Standard & Poor. « Cela valide notre approche de la gestion de la dette publique et améliore notre crédibilité sur la scène internationale » explique le Dr Padayachy.
Dans son rapport récent, publié hier, le mercredi 26 juillet. Moody’s a confirmé le classement de Maurice à la note Baa3, avec une perspective stable. Par conséquent, le pays conserve son Investment Grade. L’agence de notation économique a également révisé à la hausse la fourchette de la Fiscal Strength de Maurice. « La fourchette de nou rating inn ogmante », a indiqué le ministre des Finances.
Renganaden Padayachy a également souligné que Maurice a été classée dans la catégorie “Investment Grade” de Moody’s, ce qui est une excellente nouvelle pour le pays. « En l’espace de deux ans, nous retrouvons notre équilibre financier », a indiqué le Grand argentier.
Il a également mentionné le rapport positif de S&P Global Ratings qui confirme notre statut de “Investment Grade”, tout en mettant en avant une politique efficace et un environnement politique stable.« Cette perspective internationale valide non seulement l’approche de Maurice dans la gestion de sa dette souveraine, mais renforce également la crédibilité de notre marché financier global », a-t-il soutenu.
De son côté, le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, Mahen Seeruttun, a déclaré que « cet atelier n’aurait pu être plus pertinent et plus opportun. Nous sommes ici parce que nous sommes conscients, préoccupés et à la recherche de solutions après que la Covid-19 a forcé les économies émergentes et en développement à dépasser des niveaux de dette souveraine déjà records pour atténuer les impacts économiques de la crise sur les familles et les économies nationales ».
Il a cité des études montrant que la dette totale des pays à revenu faible et intermédiaire a augmenté d’environ neuf points de pourcentage du produit intérieur brut (PIB) au cours de la première année de la pandémie, comparé à une augmentation annuelle moyenne de 1,9 point de pourcentage au cours de la décennie précédente.
Le gouverneur de la Banque de Maurice, Harvesh Seegolam, estime quant à lui que cet atelier intervient à un moment où la plupart des pays reconsidèrent leurs stratégies d’endettement. L’économie mondiale ne s’est pas encore remise de la pandémie de Covid-19, ni de la crise de l’énergie et alimentaire.
Lors de la conférence de presse, le patron de la Banque de Maurice, a déclaré que le taux d’intérêt dans le pays reste « manageable». Le ratio du Non-Performing Loan (NPL) est en train de baisser malgré que le pays ait passé une période difficile économiquement avec la Covid-19. « La Banque de Maurice a pris des mesures à temps, très rapidement et a pu maintenir une stabilité financière dans le pays”, a-t-il ajouté.