A La Réunion : Jérémie Décidé alias Nono écope de 4 ans au lieu de 7 ans
Le procès du skipper Jérémie Décidé alias Nono, pour trafic de stupéfiants entre La Réunion et Maurice s’est déroulé jeudi au tribunal de Saint-Denis. Même s’il a plaidé non-coupable, il a été condamné à quatre ans de prison ferme, n’ayant pas convaincu le tribunal par ses explications. Il faut rappeler qu’en 2021, il avait été condamné par contumace à 7 ans de prison pour trafic de drogue par le tribunal correctionnel de Saint-Denis.
Reste que Nono juge la présente condamnation sévère, selon son avocate Chantal Laguerre. “Ce dossier est vide, il n’y a rien contre lui. Il n’a jamais été entendu et la parole de celui qui le met en cause n’est pas d’or, il a pu dire ce qu’il voulait. Laurent M. avait tout intérêt à faire porter le chapeau à quelqu’un d’autre car il sait ce qu’il risque s’il donne les vrais noms, Rien ne rattache mon client à des noms de ce dossier. Aucun téléphone n’est à son nom et aucun lien n’a été fait entre le nom de mon client et son alias. Des « Nono », il y en a partout, même à Maurice” affirme cette dernière.
Pour rappel, Franklin, complice présumé de Nono fait également face à un procès pour extradition à la Réunion. Mais pour l’heure, il est confronté à d’autres enquêtes ouvertes par les autorisées mauriciennes.
L’attente a été longue mais le procès intenté à Nono n’a duré qu’un jour. Pour les enquêteurs, Nono était le principal transporteur du trafic de stupéfiants, supervisé par Jean-Hubert Célerine, alias Franklin. C’est pourquoi Nono a été poursuivi pour complicité de transport, d’acquisition, d’exportation, de détention en contrebande de stupéfiants et de marchandise dangereuse pour la santé publique en bande organisée. Sauf que le prévenu n’était pas présent à son procès. Il a donc été jugé et condamné par contumace. Après une demande d’extradition il y a environ six mois de la part du tribunal, il a été extradé le 19 août dernier.
Après délibération, le tribunal a considéré que ses explications étaient insuffisantes pour établir une autre explication que ce qui a déjà été fait, soit que Nono était bien l’intermédiaire dans l’affaire. Une peine de 4 ans d’emprisonnement ferme a ainsi été décidée. Maitre Chantal Laguerre, avocate de Nono avait demandé la relaxe.