Atelier sur le déversement d’hydrocarbures au Caudan, Kavi Ramano : « Nous avons revu la National Oil Spill Contingency Plan afin de prévenir de graves catastrophes écologiques »…
Chaque année, plus de 90 000 navires imposants traversent les eaux de l’Océan Indien. Il y a aussi 40% de la production mondiale de pétrole qui transite par la région. Les experts alertent sur le risque environnemental en cas d’accident en mer. Pour contrer cet accident potentiel, le gouvernement mauricien dévoile son Plan National de Contingence pour faire face à d’éventuelle déversement d’hydrocarbure. Il vise une réactivité accrue et une coordination renforcée en cas de crise. Sa validation a été l’objet d’un atelier au Caudan Arts Centre, le lundi 20 novembre dernier.
Le Ministre Kavi Ramano, présent lors de cet événement, a souhaité mettre en exergue les principaux axes de la nouvelle stratégie notamment une réactivité accrue ainsi qu’une coordination renforcée. Une initiative qui est en fait soutenue par une diversité de partenaires, incluant la société civile et des ONG. « Avec l’aide de plusieurs autorités notamment l’UN et l’Agence Française de Développement, nou fine revoir nou national oil spill contigency plan. Nou fine decide lor banne mesures ki bizin prend en cas ena deversement hydrocarbure dans la mer », a-t-il déclaré.
S’agissant de la nouvelle version du NOSCP 2023, le ministre Kavi Ramano a souligné qu’il s’agit d’un document unique comprenant trois parties : la stratégie de préparation, les procédures opérationnelles de prévention et de réponse aux déversements d’hydrocarbures et les annexes fournissant des informations techniques sur la réponse aux déversements d’hydrocarbures, ce qui rend cette version mise à jour plus conviviale.
En outre, il a indiqué que la nouvelle version du NOSCP 2023 est basée sur le système de gestion des incidents qui permet aux agences de travailler ensemble pour développer des stratégies d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures. Il a fait ressortir que la nouvelle version comportait également un nouveau concept de réponse à plusieurs niveaux, qui tient compte de la sensibilité environnementale de la zone touchée ainsi que du risque ou de la probabilité d’impacts plus importants des hydrocarbures déversés.
La nouvelle stratégie comprend plusieurs éléments plus efficace précise le Directeur de l’Environnement Shiv Seewoobaduth. « Comment nou procédé, kan nou p fer ene operation ?, ki bann strategie ki nou mette en plance ?, ki sanla pou responsab pou l’operation ? , ki sanla pou responsab pou activite de communication ? Toutes ses questions ont été détaillé du plan avec des éléments de réponses », indique-t-il.
Pour les spécialistes, cette approche va protéger au mieux notre écosystème marin, les communautés côtières et la santé humaine en cas de marée noire. « Nous sommes ravis de voir les efforts du gouvernement mauricien soutenu par les Nations Unis aboutit à ce nouveau plan. C’est un plan très important parce qu’il permet d’opérationnaliser les mécanismes de réponse », affirme pour sa part Sébastien Vauzelle, économiste en chef, bureau des Nations Unis à Maurice.
Vassen Kauppaymuthoo Consultant et Océanographe abonde dans le même sens. « C’est ene document ki kpav etre servi tres facilement, ki definir clairement les roles et responsabilite de chacun. Mo penser c’est lor sa bann aspect, sa document la li innovant ek li pou aide la république de Maurice a faire face a bann devatse petrolier ».
Le nouveau plan identifie aussi les sources potentielles de pollution par les hydrocarbures cible les zones sensibles et aborde les contraintes logistiques ainsi que les rôles et responsabilités de toutes les organisations impliquées.