Rupture de l’Alliance Reform Party/ En Avant Maurice prévisible depuis toujours
On ne peut allier chaud et froid. C’est un fait… Cette semaine, l’Alliance entre Roshi Bhadain et Patrick Belcourt a connu une fin attendue depuis plusieurs mois. Mais pourquoi le torchon brûlé-t-il entre celui qui a émergé en 2019 et celui qui n’a aucune force politique depuis son départ du MSM en 2017. Chronologie d’une rupture annoncée…
‘Ou pa kapave fer maryaz ek ale fer chawtari dan restaurant ek lott’… Qui de Roshi Bhadain ou Patrick Belcourt a trahi la confiance de l’autre? La presse de la semaine dernière parlait d’un dîner huppé entre le leader maximo du Reform Party et un proche du pouvoir. Si le leader de ce parti baptisé par ses pairs de l’opposition ‘Pepsi Party’ a démenti à moitié sur une vidéo Facebook au courant de la semaine mais s’attaque indirectement son ancien allié Belcourt. Ce dernier a pour sa part appelé la presse jeudi 7 décembre pour rompre avec le Reform Party.
Pourtant, il y a tout juste 7 mois, Bhadain et Belcourt faisaient une leçon de cohabitation politique en estimant que leur défunte alliance allait s’inscrire dans la durée pour créer une nouvelle île Maurice. Comme dirait Shakeel Mohamed alors, 《not even a jhant! Sept mois après le mariage Dulha-Dulhine fine séparé. Mais ce divorce semble être synonyme du malaise qui existe au sein même de toute l’opposition surtout après les annonces suivants le salaire minimum, le Guaranteed Minimum Income et la compensation salariale du gouvernement MSM.
Hypocrisie à outrance
Patrick Belcourt avait-il vraiment besoin de Roshi Bhadain qui se présente comme un Premier ministre non-vaish? Réalité politique oblige, Roshi Bhadain pose sous l’étiquette Baboojee-Maraze, de même que l’adjointe de Belcourt, Nita Juddoo qui a été candidate du MMM à la partielle du Numéro 18 en 2017. C’est une certitude que l’option Juddoo irritait Bhadain qui en retour a fait venir au Reform Party, une ancienne journaliste de surcroît Rédactrice en Chef de Radio One, Géraldine Geoffroy dans ses rangs. Un coup machiavélique très Badhaniesque, sommes-nous tentés de dire.
Mais ce qui a également mis de l’eau dans le gaz entre le Reform Party et En Avant Maurice, c’est la fâcheuse habitude de Bhadain à tout monopoliser ! Dans sa tête il est le nombril du monde alors qu’en réalité il n’est qu’une pâle copie d’un Paul Bérenger avec ses jeux d’alliances