Salaire minimum…les dangers d’un déséquilibre hiérarchique à l’horizon



Si la décision du gouvernement d’établir une un barème de salaire minimal prise depuis quelques années déjà a été bien accueilli par la population et surtout ceux qui font leur baptême de feu dans le monde du travail, la récente augmentation de cette base à Rs. 17 000, provoque un certain déséquilibre dans la hiérarchisation de salaires à plusieurs niveaux.

En fonction de la décision gouvernementale, un laboureur recruté par l’Etat touchera autour de Rs. 17 000 mensuellement. Considéré comme un « unskilled » ou « non-skilled » employee, son niveau de salaire de base sera à pied d’égalité qu’un « Trainee Teacher », d’un « Support Teacher » ou d’un « Teaching Assistant » dans le secteur éducatif. Ce sera de même par rapport aux nouvelles recrues de la force policière, des infirmiers du ministère de la santé ou d’autres catégories d’employés de la même catégorie. La relativité salariale est perturbée dans le secteur public.

Dans une telle conjoncture, doit-on s’attendre à ce que le prochain rapport du Pay Research Bureau vienne combler le déficit et rétablir l’équilibre ? Non ! Car, dans deux ou trois années, il sera trop tard. Il convient au gouvernement de prendre des mesures correctives dès maintenant car les futurs enseignants du primaire ou les autres qui viennent suppléer dans les écoles seront les gros perdants dans le court terme. Car ces employés de l’Etat n’appartiennent à la même catégorie des « unskilled » ou « non-skilled workers » L’application ‘across the board’ de cette décision défavorisera également les autres catégories de fonctionnaires dont des policiers et des infirmiers.

Dans ce contexte donc, il est impératif que l’Etat intervienne en prenant soit des mesures correctives pour maintenir l’écart de salaires ou mettre sur pied un comité indépendant pour apporter les corrections appropriées ou en fin de compte demander au PRB avec des attribution bien définies, de proposer dans un délai prescrit des mesures pour remettre les pendules à l’heure.

Il est impératif pour le gouvernement d’agir dans les meilleurs délais, car il ne faut pas oublier que 2024 est une année électorale. A l’approche des élections générales, chaque frustré sera un lourd passif dans la balance électorale. Le gouvernement doit jouer des coudées franches afin de maintenir cette frange d’électeurs dans son escarcelle en vue d’assurer sa victoire.

Suttyhudeo Tengur
28 décembre 2023

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