Etat d’urgence déclaré en Islande après la 4e éruption du volcan sur la péninsule de Reykjanes
La police a déclaré l’état d’urgence samedi soir après un jaillissement de lave d’une nouvelle faille volcanique sur la péninsule de Reykjanes, en Islande. Il s’agit de la quatrième éruption dans cette zone depuis décembre.
La nouvelle éruption volcanique qui a débuté samedi soir entre Stora Skogfell et Hagafell sur la péninsule de Reykjanes, dans le sud-ouest du pays, se poursuivait dimanche et la lave continuait à avancer, mais à un rythme moindre, ont annoncé les autorités.
La matière en fusion s’écoule de façon “continuelle et lente”, a déclaré l’Institut météorologique islandais (IMO), précisant qu’il surveillait de près cette évolution. La lave se trouve en effet maintenant à quelque 200 mètres de la canalisation de distribution d’eau en provenance de la centrale de Svartsengi, qui alimente en électricité mais aussi en eau 30’000 personnes.
L’éruption, qui avait commencé à 20h23 samedi, a toutefois évolué, a noté l’IMO, précisant que, “au cours de la nuit, son intensité a diminué et il y a maintenant trois ouvertures actives sur la fissure”. L’IMO a encore noté que l’activité sismique avait “également diminué de façon significative pendant la nuit”.
Au début de l’éruption, l’IMO avait estimé que celle-ci était “la plus importante”, en termes de décharge de magma, de la série que connaît la région depuis quatre mois.
Un kilomètre par heure
Samedi soir vers 23h00, l’extrémité de la coulée de lave se trouvait à quelque 200 mètres des barrières protégeant l’est de la petite ville portuaire de Grindavik et se déplaçait à une vitesse d’environ un kilomètre par heure.
De la lave s’écoulait également vers l’ouest, comme le 8 février, et la longueur de la fissure était estimée à 2,9 kilomètres, selon l’IMO. Quelques minutes avant l’éruption, l’Institut météorologique islandais avait publié un communiqué signalant une activité sismique qui augmentait le risque d’une nouvelle éruption.
Des évacuations
La police avait décrété l’état d’urgence samedi dès le début de l’éruption et la petite ville de Grindavik a de nouveau été évacuée, ainsi que le site touristique géothermique du Lagon bleu. Les quelque 4000 résidents de cette petite ville avaient été autorisés à revenir chez eux le 19 février, après avoir été évacués le 11 novembre. Grindavik, tout comme la centrale énergétique de Svartsengi et le site du Lagon bleu, ont été fréquemment évacués depuis novembre.